Est-il encore besoin de présenter Hatsune Miku ? Parce que bon, soyons honnêtes : si vous êtes en train de lire ce test, vous connaissez déjà la demoiselle. Dans le cas contraire hé bien... On ne sait pas trop ce que vous faites ici, mais soit. Cette jeune femme aux cheveux bleus est donc la version ''physique'' du vocaloïd, logiciel permettant de composer une musique de A à Z sur un ordinateur. Le succès a été tel pour Miku qu'elle a eu droit à de nombreux jeux vidéo, dont deux étant sortis chez nous,
Project Diva f et
Project Diva F 2nd. La subtilité avec ce
Project Mirai DX, c'est qu'il abandonne les consoles
Sony pour se lancer chez
Nintendo avec une sortie sur 3DS. Le principe de base, en revanche, ne change en rien : il s'agit toujours d'un jeu de rythme, où les joueurs doivent tapoter en rythme et parfois tenir une note pendant quelques secondes, donc, afin d'obtenir le meilleur score possible histoire de débloquer de nouvelles chansons, et ainsi de suite.
Bouge ton boule
La différence avec les
Project Diva f, c'est que
Project Mirai DX laisse un peu plus de liberté aux joueurs. En premier lieu, il est tout à fait possible de terminer une musique en utilisant soit l'écran tactile et le stylet, soit les boutons. La difficulté ne change pas entre les deux gameplays, c'est donc vraiment à chacun d'essayer et de continuer dans le style choisi. En parlant de difficulté, justement, deux modes sont disponibles au départ, Facile et Normal. Les joueurs parcourent les chansons comme bon leur semble, mais il faut tout de même garder en tête que seul le mode Normal permet de débloquer le mode Difficile.
Si vous avez déjà terminé les deux autres opus, ne vous attendez toutefois pas à rencontrer le même genre de challenge, cet épisode 3DS étant beaucoup plus permissif. Ainsi, là où les autres jeux exigeaient un sans faute pour obtenir le rang maximum, il est tout à fait possible ici de louper quelques notes et d'obtenir pourtant le S+.Un souci d'accessibilité qui ravira les moins doués mais qui risque de frustrer les adeptes de la licence. Même les niveaux de difficulté supérieurs ne suivent pas vraiment, avec simplement des notes de couleurs différentes, là où les autres jeux accéléraient aussi le rythme et multipliaient les notes. Dommage.

En ce qui concerne les musiques en elles-mêmes, il y en a quasiment une cinquantaine et, vocaloïd oblige, sont assez spéciales, avec des sons électroniques et de petites voix aiguës. Les néophytes feraient donc mieux d'écouter quelques pistes avant de sortir la carte bleue. En tout cas, leur mise en scène est toujours aussi réussie, avec de jolis clips colorés passant en arrière-plan et perturbant parfois le champ de vision du joueur. Il est en effet quelques fois bien difficile de se concentrer sur les notes (qui apparaissent comme d'habitude au dernier moment et un peu partout sur l'écran, mais cette fois suivant une ligne, contrairement aux autres opus, ce qui est plus classique) lorsque l'on a un ou plusieurs personnages kawaii se trémoussant derrière, même si l'activation de la 3D permet de mieux distinguer les deux plans. Le côté ''chibi'' est ainsi particulièrement réussi et sied à merveille à l'univers d'Hatsune Miku. Que ce soit Miku elle-même, Luka ou encore Rin, tous les personnages n'auront jamais été aussi attachants que dans ce style graphique.
Project kawaïïïïï
En dehors du jeu de rythme,
Hatsune Miku : Project Mirai DX propose bien d'autres choses pour s'occuper. Il est ainsi demandé au joueur de choisir un ''compagnon'' et de s'en occuper. Il s'agit ensuite de le placer dans une chambre, lui acheter à manger, des vêtements ou encore des meubles grâce aux points gagnés après chaque chanson terminée. Fondamentalement, cela ne sert pas à grand chose si ce n'est à passer le temps. Il n'y a d'ailleurs même pas de jauge d'affinité, contrairement aux
Project Diva f. Bien entendu, il est possible à tout moment de changer de vocaloïd de compagnie, voire de s'amuser avec lui via quelques petits jeux, comme le Puyo Puyo, une sorte de Tetris. D'autres petits gadgets sont aussi de la partie, par exemple faire chanter son personnage en tapotant sur un synthétiseur virtuel, l'emmener en balade ou encore visualiser les clips ou des photos prises en amont. Mais, une fois encore, il ne s'agit que de passes-temps gadgets, le gros du jeu restant les pistes à parcourir en réalisant le meilleur score possible.