Comme précisé dans l'intro,
Hazumi est donc un casse-briques. Pour ceux qui sortent d'une grotte, le but du jeu est de détruire toutes les briques d'un niveau grâce à un projectile, bien souvent une bille que l'on ne contrôle pas mais que l'on doit tenter de diriger en la faisant rebondir sur une plate-forme mouvante. Ici, le système est quelque peu différent puisque le joueur contrôle bel et bien la bille : il est en effet possible de la diriger, mais seulement horizontalement. Afin de pouvoir se rendre en hauteur, par exemple, il s'agit de faire rebondir le projectile sur le sol. Car, là encore, à la différence d'un casse-briques normal,
Hazumi propose des niveaux carrés et fermés, grouillant de murs et de passages dans lesquels il faut passer. Il est donc impossible de mourir en tombant dans le vide, seuls des pièges parfois présents dans les niveaux viendront à bout de la petite balle. Quant au système de jeu en lui-même, il est simplissime : détruire tous les blocs colorés, sachant que le projectile ne peut supprimer que les blocs de la même couleur que lui.
Un jeu qui casse pas des briques ? (Ahah. Hum.)
En effet, si en début de partie une seule couleur est proposée, le tout se corse rapidement avec deux ou trois couleurs, voire plus. Il faut donc envoyer sa petite bille sur des éléments spécifiques destinés à lui donner une teinte différente. Ce n'est évidemment pas tout, car
Hazumi devient rapidement plus complexe, avec par exemple des briques qui ne se brisent pas mais qu'il s'agit de pousser pour libérer le passage en faisant bien attention à ne pas se bloquer quelque part, ou encore des téléporteurs. Au total, le titre propose une centaine de niveaux à la difficulté progressive... Tout du moins sur le papier. Car en réalité, la courbe de difficulté est extrêmement mal gérée et le joueur se retrouve rapidement avec des niveaux compliqués à appréhender alors que les niveaux d'avant était une promenade de santé. Le problème vient en premier lieu des pièges – qui prennent la forme de rouages – qui détruisent la bille d'un seul coup, obligeant à recommencer tout le niveau. Rien de bien dramatique, certes, mais extrêmement frustrant lorsqu'il ne restait qu'un bloc à détruire et que la gravité est faite de telle sorte que l'on ne sait jamais vraiment si le projectile touchera un rouage. L'autre problème concerne les étoiles à obtenir, à savoir trois par niveau. Une question de scoring ? Que nenni, car ces fameuses étoiles sont obligatoires pour débloquer les niveaux supérieurs, et le timing devient rapidement très serré.

A côté de ces niveaux de base,
Hazumi propose un éditeur de niveaux plutôt bien fichu et assez complet. Il est en revanche dommage de voir qu'aucun partage en ligne n'a été inclus, ce qui limite grandement l'intérêt de ce mode, d'autant plus que pouvoir télécharger les créations de la communauté aurait pu augmenter la durée de vie (même si cette dernière est par ailleurs convaincante avec sa centaine de casse-têtes). Quant à sa réalisation, elle se montre globalement réussie. Si les musiques et bruitages sont rapidement oubliables, les graphismes colorés en style pixel-art sont vraiment plaisants. En revanche, et cela semble être devenu une habitude sur la machine portable de
Nintendo, la 3D stéréoscopique de la console ne sert pas à grand chose, malheureusement. Enfin, précisons que les puzzles s’enchaînent très rapidement, sans aucun temps de chargement et ça, c'est toujours agréable.