Suite à ses dernières pérégrinations, la pauvre petite Shantae a perdu ses pouvoirs de génie. Par conséquent, sa seule arme restante pour s'occuper des ennemis attaquant Sequin Land est sa touffe de cheveux. Et celle-ci va bien lui servir puisque la demoiselle va devoir s'allier à Risky Boots, sa pire ennemie, pour tenter d'empêcher le vil Pirate Master de revenir à la vie. Toutes deux (mais surtout Shantae, en fait) auront donc la lourde tâche de visiter les différentes îles avoisinantes pour, grosso modo, y liquider tout ce qu'il y a de démoniaque. Pour s'aider dans sa tâche, car la demoiselle a rappelons-le perdu ses pouvoirs, l'héroïne trouvera sur son chemin toutes sortes d'objets l'aidant à progresser, avec par exemple un pistolet pour atteindre des cibles lointaines ou encore un immense chapeau lui permettant de flotter quelques instants et donc atteindre des endroits autrement inaccessibles. Un bien bel arsenal compensant donc largement la perte des transformations disponibles dans les autres épisodes.
A pirate's life for me
Cet opus prend la forme d'un
Metroid-like : comprenez par là que les différentes îles se découpent en une multitude de zones à visiter et dans lesquelles les allers-retours peuvent être fréquents (voire même d'une île à une autre). L'action est de la partie, avec de nombreux ennemis qui repopent souvent ainsi que des boss plus ou moins importants dont il faut apprendre les patterns par cœur pour en venir à bout, mais l'exploration n'est pas en reste. En effet, il est important de fouiner un peu partout pour dénicher des objets nécessaires à la progression (il faudra ainsi régulièrement donner tel objet à telle personne pour avancer) mais également des zones secrètes regorgeant de trésors. L'exploration devient même obligatoire pour tous ceux désirant avoir la « vraie » fin, car le véritable boss de fin ne se débloque qu'après avoir vaincu tous les Tinkerbats démoniaques, ces derniers étant plus ou moins bien cachés. Les items nécessaires à l'amélioration de Shantae, à savoir de mignons poulpes en forme de cœurs, sont également planqués. Sachant qu'il en faut quatre pour obtenir un point de santé supplémentaire, on n'hésite donc pas à fouiner plus que d'ordinaire.
Bref, vous l'aurez compris, ce
Shantae and the Pirate's Curse ne se présente pas vraiment comme un platformer bête et méchant, les énigmes étant donc également de la partie. Et n'espérez pas non plus obtenir une quelconque aide. Si vous êtes bloqué, c'est tant pis pour vous, il vous faudra tourner jusqu'à trouver l'objet de quête qu'il vous faut ou débloquer le passage secret que vous devez emprunter. Fatalement, la frustration risque de parfois se faire sentir, surtout pour les joueurs qui ne sont pas (ou plus) forcément habitués à ce genre de titres. En revanche, ces derniers ne repéreront à priori pas le seul point un peu décevant de cet épisode : il est extrêmement classique dans sa construction. Quelque soit l'endroit visité, et à l'exception de quelques niveaux, le level-design ne se montre pas spécialement extraordinaire et l'on a l'impression de se retrouver devant un titre que l'on aurait déjà fait. Ce n'est certes pas bien méchant, puisque le tout est bien exécuté avec en plus une prise en main immédiate, mais un brin de folie aurait été appréciable. Peut-être dans le prochain opus,
Shantae : Half-Genie Hero, financé sur Kickstarter ?
Couette-couette contre-attaque
Pas bien difficile, cet épisode se termine en moins d'une dizaine d'heures, sachant qu'en plus quelques items permettent de gagner du temps en évitant des allers-retours (notamment celui ramenant Shantae au bateau). Une durée de vie qui, comme vous l'aurez compris, est facilement upgradable si le joueur décide de se lancer dans le 100%. De quoi passer de sympathiques moments à parcourir des environnements aussi jolis que variés (un désert, une forêt hantée, des endroits tropicaux, etc), et surtout très colorés. Les graphismes, assez pixelisés, ne rendent toutefois pas vraiment hommage à la Wii U et il est donc plus conseillé d'acquérir le titre sur 3DS, d'autant plus que le GamePad n'apporte pas grand chose. Par contre, les portraits des personnages (bien souvent de jeunes demoiselles plutôt gâtées par la nature) sont vraiment réussis et sont donc un vrai régal pour la rétine. La bande-son est d'ailleurs elle aussi vraiment réussie, avec des musiques entraînantes et collant toujours parfaitement à l'ambiance du moment. Enfin,
last but not least, le tout est en français intégral : de quoi permettre à tout le monde d'apprécier l'humour de cet épisode, ainsi que ses nombreuses références.