Azure Striker Gunvolt prend la forme d'un jeu de tir en 2D à scrolling horizontal, un peu à la
Megaman. Le joueur contrôle Gunvolt, jeune homme travaillant pour l'organisation QUILL et doté de pouvoirs électriques, dont le but est de mettre un terme aux agissements du groupe Sumeragi. Il est accompagné dans sa tâche de différents PNJ mais, autant le dire tout de suite, l'histoire de ce titre n'est pas franchement passionnante. Elle est de plus mal amenée puisque les tenants et aboutissants sont tantôt trop détaillés, tantôt pas assez. Enfin, les dialogues étant longs et nombreux, le suivi du scénario se montre plutôt fastidieux et il est bien difficile de se mettre totalement dedans. Un constat d'autant plus amer qu'il est possible d'aller discuter avec les PNJ dans le hub du jeu pour tenter d'en apprendre plus et de nouer des liens d'amitié.
Court-jus
Heureusement, la narration est rattrapée par le gameplay, qui se montre lui plutôt bien foutu. Aux commandes de Gunvolt, le joueur peut sauter, sprinter, tirer et utiliser ses pouvoirs électriques. Et c'est là où le titre se montre intelligent : le héros est effectivement doté d'une arme à feu, mais celle-ci n'inflige que de très légers dégâts. En revanche, si une balle fait mouche, elle va ''marquer'' l'adversaire, et il suffit alors d'activer l'attaque électrique pour lui envoyer des décharges puissantes et mortelles, même à distance, sachant que plus l'ennemi a été marqué et plus il souffrira. Cette attaque crée par ailleurs un bouclier qui protège Gunvolt de certaines choses, notamment des missiles qui explosent immédiatement à son contact sans infliger de dégâts. Il faut cependant bien faire attention à la jauge d'électricité pour ne pas se retrouver à sec dans une situation délicate. Mais, fort heureusement, celle-ci se recharge seule assez vite et a même droit à un coup de pouce si besoin est : deux pressions vers le bas de la croix directionnelle et la voilà remplie entièrement. Bref, un principe sympa et réussi, qui permet en outre à ce titre de se démarquer de la concurrence, qui se contente bien souvent de demander au joueur d'avancer et tirer avec son arme, sans plus.

Cette attaque est également nécessaire pour passer certains endroits, même s'il n'y a pas de combat. Il est par exemple indispensable de l'utiliser pour activer des plates-formes mouvantes ou encore allumer et éteindre l'interrupteur d'une porte. En plus de cette capacité, Gunvolt va en acquérir d'autres plus ou moins utiles, comme la capacité de se guérir, qui se régénèrent assez vite. Il est en revanche dommage de voir que ces capacités ne sont en aucun cas destinées à progresser dans le niveau suivant. En effet, toujours à la
Megaman,
Azure Striker Gunvolt permet de parcourir plusieurs niveaux dans l'ordre que l'on désire : aucune capacité n'est donc obligatoire pour avancer, elles servent finalement juste à se faciliter la vie. Dommage, car cela aurait pu apporter un intérêt supplémentaire au titre. Il est en revanche important de souligner les combats de boss qui se montrent particulièrement agréables et intelligents. Chacun d'entre eux est un sbire de Sumeragi et ils utilisent tous des patterns spécifiques à retenir pour s'en sortir ainsi que des points faibles à attaquer. Bref, si la difficulté globale du titre n'est pas spécialement élevée, ces boss permettent de rehausser quelque peu le niveau, ce qui est toujours agréable.
Survolté
Azure Striker Gunvolt se termine malheureusement assez rapidement, en une poignée d'heures à peine. Mais les adeptes de la customisation auront de quoi rallonger significativement la durée de vie, car le titre a de quoi faire. En effet, il faut accumuler de nombreux matériaux pour pouvoir créer de nouveaux éléments et ''maxxer'' Gunvolt. Non seulement ces matériaux sont dispatchés dans les niveaux, mais il faut parcourir ces derniers encore et encore pour pouvoir en avoir assez. Autant dire que seuls les plus hardcore voudront bien accomplir cette tâche longue et fastidieuse, d'autant plus que le level design n'est pas spécialement inspiré. Si l'idée de prolonger la durée de vie de la sorte partait d'une bonne idée, il est dommage de voir que les développeurs sont partis aussi loin en rendant le tout aussi redondant. En revanche, ils ont vraiment fait du bon boulot en ce qui concerne la réalisation globale. L'ambiance science-fiction est en effet bien travaillée, les décors sont plutôt jolis – malgré le fait qu'ils se ressemblent tous plus ou moins – et les personnages réussis, à condition bien entendu d'aimer le style manga. Les musiques sont pour leur part plutôt communes, mais on apprécie tout particulièrement le fait que le titre soit intégralement traduit en français.
