L'histoire de
The Legend of Zelda : Tri Force Heroes se montre délicieusement absurde. Le tout se déroule au Royaume d'Estoffe, où rien ne compte plus que la mode. Il faut être stylé et puis c'est tout. Alors comprenez l'horreur, le malheur, le désastre... Que dis-je ? L'APOCALYPSE, lorsque la princesse Mousseline se voit affublée par le sort d'une sorcière d'un affreux collant recouvrant la totalité de son corps. Et il est impossible à enlever, en plus, le bougre ! Il faut donc un valeureux guerrier pour aller faire sa fête à la sorcière et renvoyer ce fichu legging là d'où il vient. Et ça tombe bien, Link passait par là et n'avait pas grand chose d'autre à faire. Bref, vous l'aurez compris, il ne sera nulle question ici de sauver la princesse Zelda (quoi que, allez savoir). Ce nouvel opus ne se prend pas au sérieux, mais c'est pour mettre à profit un élément important de l'aventure : les tenues.
Mais tou es magnifaïïque ma chérie !
Car, royaume de la mode oblige, les tenues vestimentaires occupent une place importante. Et pour Link aussi, puisqu'il lui faudra récupérer des matériaux à emmener à la couturière en chef. Cette dernière pourra ainsi confectionner des panoplies aux propriétés variées : pouvoir nager dans la lave, faire apparaître plus de cœurs, renforcer l'effet des armes secondaires... Parmi bien d'autres choses bien entendu. L'autre petite différence par rapport aux épisodes plus classiques d'un
The Legend of Zelda, c'est l'utilisation des armes secondaires. Ces dernières sont disponibles dès le début d'un donjon et ne peuvent être utilisées que dans celui-ci. Il n'est donc plus question d'obtention d'objets grâce à la progression dans l'aventure : ici, les boomerangs, arcs et autres bombes sont servies sur un plateau (littéralement). De quoi bien chambouler les amateurs de la série donc, même si ce système semble maitrisé et s'adapte en fait au principe de base du titre, qui diffère radicalement des autres opus.
En effet,
The Legend of Zelda : Tri Force Heroes ne propose pas une grande aventure, mais plutôt une multitude de petits donjons (le monde est divisé en plusieurs zones, comprenant chacune quatre donjons, divisés eux-mêmes en quatre étages, avec de nombreux boss) à parcourir seul ou à plusieurs, même si cette seconde option est mise en avant. Les nombreuses énigmes doivent en effet être résolues non pas grâce à un, ni deux, mais bien trois petits Link, comme ce que pouvait proposer à l'époque
Four Swords Aventures avec quatre joueurs. L'idée étant ici d'utiliser la hauteur, les Links pouvant se porter les uns les autres pour former un totem. En ce sens, la 3D de la console se montre particulièrement utile pour appréhender les différentes perspectives, pas toujours très claires autrement. Lorsqu'il est seul, le joueur contrôle les trois Link à la fois, en switchant d'une simple pression sur l'écran tactile. Simple et efficace, tout comme les énigmes qui demandent parfois de faire chauffer gentiment les neurones.
L'union fait-elle vraiment la force ?
Mais évidemment, l'intérêt est tout autre en multijoueurs, qui ne peut d'ailleurs que se jouer à trois (impossible d'envisager de jouer à deux, donc), mais sachant qu'une seule cartouche est nécessaire en local (ce qui est cool). Le challenge monte ainsi d'un cran – alors qu'il est déjà plus élevé que dans un épisode classique – notamment en raison de la difficulté de se synchroniser avec les autres joueurs. Il en résulte bien entendu quelques fous rires et / ou crises de nerfs, surtout lorsque l'on sait qu'il n'y a qu'une seule barre de vie pour les trois joueurs... Les moins patients pourront toujours utiliser un joker spécial, à savoir une fée qui permet de passer un niveau un peu trop difficile. Attention toutefois, car elles ne sont qu'au nombre de trois par donjon et permettent aussi de ressusciter lorsque la barre de vie tombe à zéro. Sans compter le fait que les matériaux de fin de donjon seront plus limités.