La licence
Pokémon fête cette année ses 20 ans en grandes pompes. Pour marquer le coup,
Nintendo et
Game Freak ont donc décidé de ressortir les trois épisodes qui sont certainement les plus connus :
Rouge,
Bleu et
Jaune. Une bonne occasion pour tous les nostalgiques de se replonger dans leurs souvenirs et pour les néophytes de se frotter aux titres qui ont lancé la folie des monstres de poche – et dans leur version d'origine, puisque rappelons que les deux premiers ont eu droit à des remakes en 2004 sur Game Boy Advance (
Rouge Feu et
Vert Feuille). Et une bonne occasion pour nous de tester l'un de ces titres, en l’occurrence le
Jaune, qui venait soutenir à l'époque le dessin animé (qui cartonnait lui aussi). Le joueur suit donc les aventures du héros qui hérite du Professeur Chen d'un Pikachu : un Pikachu qui refuse de rester dans sa Poké Ball et qui préfère suivre son maître à pattes. Le jeune homme va par la suite corriger la Team Rocket et enchaîner les arènes afin de récupérer des badges, tout en combattant à intervalles réguliers son rival de toujours, le petit-fils du Prof Chen, qui a pour sa part eu droit à un Evoli. En chemin, il devra également attraper d'autres bestioles pour remplir son Pokédex et pour pouvoir progresser, puisque certains endroits ne peuvent être passés que si un Pokémon possède la compétence adéquate (coupe pour les arbustes ou encore surf pour nager – qui peut d'ailleurs être appris par Pikachu malgré son type Électrique).
Bon, on ne va pas se mentir : la première chose que l'on se dit en lançant ce
Pokémon Jaune, c'est qu'il a tout de même vachement vieilli. Les musiques (même si elles rappellent bien des souvenirs) sont basiques, les couleurs quasiment inexistantes, les environnements simplistes au possible et quelques éléments désagréables sont de la partie, comme un léger grésillement dans certains cris de Pokémon et un flash blanc lorsque le héros rentre ou sort d'une maison. Mais malgré son âge, et aussi un côté répétitif inhérent au genre, le titre parvient sans peine à toucher le cœur du fan tant ses mécaniques n'ont de leur côté pas du tout vieilli. Ainsi, on prend toujours autant de plaisir à enchaîner les combats, à tenter d'attraper toutes les bestioles que l'on rencontre et le sentiment de satisfaction est toujours là lorsque l'on bat un champion d'arène et que l'on récupère son badge. Un sentiment qui dure par ailleurs pendant très longtemps tant la durée de vie de ce jeu est colossale. Alors, certes, le confort de jeu n'est pas vraiment égal avec les derniers jeux
Pokémon : les déplacements sont lents, l'interface est plus austère, il faut constamment passer par les menus pour utiliser tel ou tel objet puisqu'il n'y a pas autant de raccourcis qu'aujourd'hui, et ainsi de suite. On aurait également aimé avoir quelques petites améliorations, notamment visuelles. Le seul véritable changement provient du système d'échanges : exit le Câble Link (forcément), ces versions utilisent le Wi-Fi... mais seulement en local. Mais ce serait franchement dommage de ne pas passer outre ces désagréments tant ce
Pokémon Jaune se montre à la hauteur de tous les autres épisodes.