Test : Miitopia - 3DS

Miitopia - 3DS
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D'abord, il y eut Tomodachi Life : un titre bizarre, sans but particulier si ce n'est faire en sorte que tous les Mii s'entendent bien sur leur île. Un jeu étrange, hypnotique, sur lequel on pouvait passer des heures sans bien comprendre pourquoi. Et la chose se reproduit aujourd'hui, toujours sur 3DS, avec un certain Miitopia. Un jeu qui, une fois encore, met au cœur de l'action des Mii, mais en prenant cette fois-ci la forme d'un RPG toujours aussi tordu.

Test effectué à partir d'une version 3DS

C'est quand même vachement bien d'avoir un visage. On ne pense jamais à ce que serait la vie si nous n'en avions pas. Manger deviendrait compliqué, tout comme respirer. Et puis sans visage, et donc sans yeux, vous ne liriez pas ce test puisque je n'aurais pas pu l'écrire... Bref, c'est quand même vachement bien d'avoir un visage. Malheureusement, certains habitants de Miitopia en sont privés. La cause ? L'Avatar du Mal qui, pour une raison inconnue (sérieusement, voler les visages des gens ?), a décidé de prendre des visages au hasard pour les coller sur des monstres. Heureusement, parmi les rescapés se trouve notre héros – ou héroïne en fonction du Mii choisi – qui va se lancer à la poursuite de ce rustre, histoire de l'empêcher de nuire à nouveau. Évidemment, il va en chemin rencontrer d'autres aventuriers qui se joindront à la fête, et toute l'équipe s'évertuera à poutrer du monstre en pagaille puisque chaque ennemi éliminé libère le visage d'un habitant de Miitopia. En dehors des PNJ principaux, à qui il faut rendre leurs visages afin de progresser dans l'histoire (en battant les boss dédiés), il est donc plus que conseillé de s'attaquer au plus grand nombre de monstres possible, puisque chaque palier de la cinquantaine atteint (50, 100, 150, etc) permet d'améliorer les ''salières'' qui rendent PV et PM aux héros. Certains paliers améliorent également ''l'abri'' qui, comme son nom l'indique, permet de mettre durant les combats un personnage mal en point à l'abri, par exemple lorsqu'il est victime d'un sortilège altérant ses capacités.

Mii bon, Mii mauvais ?


RPG de son état, Miitopia propose comme tous ses congénères des jobs différents. Mais aux côtés des habituels Mages, Voleurs ou encore Guerriers s'en trouvent d'autres disons... Plus exotiques. Il est ainsi possible de devenir une Fleur, un Félin, un Tank (mais genre un vrai tank, avec le canon et tout) ou encore un Scientifique et un Diablotin. Le tout n'est toutefois pas disponible dès le départ, et le joueur doit se contenter des classes les plus basiques dans un premier temps. Évidemment, elles ont toutes leurs caractéristiques et pouvoirs spéciaux : le mage attaque avec sa magie, le chanteur encourage son équipe et lui octroie des tours en plus, le scientifique aide ses compagnons en boostant leurs attaques, le cuisinier prépare de petits plats venant redonner des points de vie, et ainsi de suite. Et ça tourne parfois au grand n'importe quoi avec des techniques toutes plus loufoques les unes que les autres... Autre particularité de ce titre, ce n'est pas le joueur qui achète de l'équipement pour ses personnages. Le tout s'acquiert de deux sortes : soit via une sorte de roue de la fortune que l'on peut faire tourner grâce à des tickets de jeu remportés aléatoirement, soit en donnant de l'argent aux héros lorsqu'ils en ressentent le besoin. Au risque, parfois, de les voir revenir du magasin avec tout autre chose que la pièce d'équipement ou l'arme qu'ils convoitaient à la base... Ces moments ne se passent toutefois que dans les auberges, tout comme le fait de donner de la nourriture à l'équipe (sachant que chacun a ses préférences et que les plats boostent des statistiques précises comme la vitesse ou l'attaque).

Miitopia

Les auberges représentent d'ailleurs un point capital de Miitopia, puisqu'elles permettent également de faire évoluer les liens qui unissent les membres de l'équipe, ce qui a pour conséquence de développer une nouvelle compétence passive à chaque niveau gagné. Ainsi, deux personnages de plus en plus liés rendront leurs attaques plus puissantes pour impressionner l'autre, l'aideront par moments, l'avertiront lorsque l'ennemi s'apprête à les frapper, et ainsi de suite. Il est donc capital de développer ces liens entre tous, car ils débloquent des bonus non négligeables durant les combats, même si ces derniers se montrent relativement faciles. A ce sujet d'ailleurs, précisons que seul le héros peut être contrôlé, les trois autres membres de l'équipe étant gérés par l'intelligence artificielle – heureusement bien foutue, ouf. Les traits de caractère choisis influent également sur les actions passives des Mii : un héros assuré aura moins de chance de se faire cogner durant les combats, par exemple. Les combats justement, parlons-en. Ces derniers – au tour par tour - se déclenchent de manière aléatoire, mais pas partout : la map ressemble en effet vaguement à celle d'un Super Mario Bros. 3. Le joueur déplace son équipe sur des rails pour les faire entrer dans des sortes de niveaux qui n'en sont pas vraiment : l'équipe avance toute seule, en ligne droite, avec donc parfois des combats, et le joueur doit simplement choisir la direction à prendre lorsqu'il y a des embranchements ou ouvrir des coffres lorsqu'ils y en a. Le niveau se termine lorsque l'équipe trouve une auberge. Un système qui finit rapidement par devenir très répétitif, mais il est heureusement possible de tout accélérer via un bouton. Ouf.

Miitopia

Oeufs Miimosa

Dans notre introduction, nous évoquions le côté loufoque et hypnotique de Tomodachi Life. Si vous avez aimé ce côté-là, rassurez-vous : il est de retour. Durant leurs pérégrinations dans les niveaux, les personnages déblatèrent des phrases au hasard qui, mélangées, forment des discussions absurdes, les expressions de leurs visages sont souvent risibles et les situations ridicules ne manquent pas. Et s'il est évidemment possible d'aller piocher dans le catalogue des Mii pour tous les personnages, il est bien entendu plus drôle d'en placer des personnels (notamment ceux de Tomodachi Life). Par exemple, pourquoi choisir automatiquement le Mii de l'Avatar du Mal quand il est possible d'y placer votre prof de math ? Votre petit cousin hyperactif ? Ou pire : votre belle-mère ? Les développeurs se sont d'ailleurs également amusés à placer des personnages tirés de la pop culture qui résonneront à certaines oreilles : il est ainsi possible de croiser une Miku, un Harry, un Scooby, un Eggman ou encore un Vegeta... Mais malheureusement, malgré tous ces clins d’œils, son côté décalé et le fait de rendre l'aventure plus personnelle en choisissant les Mii d'à peu près tout le monde, Miitopia ne parvient pas à éviter le répétitif. Alors, certes, il est possible d'accélérer l'action, comme dit précédemment. Mais au fond, le joueur fait toujours la même chose : se rendre dans une ville pour accepter une quête, enchaîner les niveaux et les combats de manière quasi entièrement automatique et s'occuper de sa petite troupe dans les auberges... Et ce n'est pas les environnements, certes variés (bien que clichés pour le genre : la forêt, le désert...), qui viendront faire oublier cette routine tant ils sont affreusement vides. Dommage.
Si vous avez aimé Tomodachi Life, vous devriez sans doute aimer Miitopia puisque ce RPG se montre toujours aussi loufoque, mais en rajoutant en plus une (légère) dimension jeu de rôle avec des jobs farfelus, une histoire décalée et des combats au tour par tour. Malheureusement, le côté humoristique ne parvient pas à faire oublier la répétitivité abusée de la chose, puisque le joueur se contente simplement d'enchaîner des niveaux et de gérer sa troupe dans les auberges. Et ce ne sont pas les affrontements, bien trop faciles, qui viennent arranger la chose, ni même les personnages connus que l'on peut parfois croiser dans les villes...
27 juillet 2017 à 13h33

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Points positifs

  • Possibilité d'accélérer l'action...
  • Des jobs farfelus
  • Décalé et hypnotique
  • Pouvoir mettre les Mii que l'on veut sur la plupart des personnages
  • Une entrée en matière simple dans le monde des RPG pour les nouveaux venus

Points négatifs

  • ...Parce que c'est quand même un peu lent, sinon
  • Et aussi très répétitif
  • Et aussi trop facile
  • Visuellement un peu pauvre

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Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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