Test : Dillon's Dead-Heat Breakers - 3DS

Dillon's Dead-Heat Breakers - 3DS

Dillon's Dead-Heat Breakers - 3DS

Genre : Action / Tower-Defense

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En 2012 déboulait sur la petite Nintendo 3DS une toute nouvelle licence du nom de son personnage principal : Dillon, un tatou fort peu loquace mais aimant tout particulièrement rouler sur ses ennemis. Baptisé Dillon's Rolling Western, ce soft connaît aujourd'hui une suite, plus de six ans donc après sa sortie originelle. Dillon's Dead-Heat Breakers s'apprête à sortir sur nos 3DS, mais était-ce bien la peine d'offrir un second épisode à la série ?

Test effectué à partir d'une version 3DS

En début de partie, ce n'est ni Dillon, ni son ami Noisette que le joueur retrouve, mais bel et bien son Mii. Suite à une petite péripétie, ce dernier se retrouve transformé en ''Amiimal'' – comprenez en animal – et transporté fissa dans le monde post-apocalyptique où se déroule l'aventure. Là, livré à lui-même, il va se retrouver face aux terribles Rokailloux. Sans grand-chose pour se défendre, il n'a d'autre choix que de se réfugier dans le premier camion disponible et filer très loin. Pas de bol, ces saletés savent aussi se transformer en motos et n'hésitent pas à se lancer dans une course-poursuite à la Mad Max : Fury Road. C'est là que Dillon intervient, en détruisant un à un les monstres et rattrapant l'Amiimal. Tout ce beau monde décide rapidement de se rendre en ville histoire d'échafauder un plan de bataille afin de renvoyer le Mii chez lui. Mais pour ce faire, il faut du matos, et pour avoir du matos, il faut de l'argent. Le trio va donc rapidement se transformer en petit groupe de défense des villages alentours, fréquemment attaqués par les Rokailloux, histoire d'empocher de l'argent.

They see me rollin'

Dillon's Dead-Heat Breakers propose un système de jeu mêlant action et tower-defense, le tout étant réparti en chapitres, chacun représentant un village à sauver. Une fois un appel au secours lancé, le joueur peut (et doit) recruter des mercenaires (piochés dans le catalogue des Mii) puis se rendre sur place où vont se lancer successivement trois phases de jeu. La première est la préparation des lieux : il s'agit d'attribuer chaque mercenaire à une tour, en prenant en compte son arme (certaines étant puissantes mais lentes, d'autres rapides mais faisant peu de dégâts, etc), de remplir les batteries de ces fameuses tours, de renforcer les barrières de sécurité si l'on dispose des matériaux nécessaires ou encore de ramasser de l'Herbriochon, une herbe dont raffolent les Briochons. Car ce sont en fait eux que vous devez défendre, les Rokailloux raffolant de ces adorables créatures. Chaque tour contient un certain nombre de Briochons, et si elles sont toutes détruites et que toutes les bébêtes ont disparu, c'est Game Over. Logiquement, plus vous avez d'Herbriochon et plus vous avez de Briochons, et donc de chances de réussir votre mission. Attention toutefois, certains chapitres comportent des twists, comme celui vous demandant de garder une mine : là, il n'y a pas le droit à l'erreur, si elle tombe c'est également le Game Over.
Dillon's Dead-Heat Breakers

Une fois toute cette préparation faite, ce qui se fait sans stress puisque non chronométré, même si la taille de certaines maps et la disposition des tours ou des murs rend les choses un peu fastidieuses, il est temps de passer à l'attaque. Les Rokailloux arrivent petit à petit et Dillon doit leur foncer dessus pour engager le combat, qui se déroule dans une arène à la manière d'une RPG en temps réel. Les griffer ou leur rouler dessus, c'est au joueur de choisir son style, sachant qu'ici le côté tactile avec le stylet a (heureusement) été abandonné par les développeurs. Mais tout de même, ce n'est pas chose aisée de prendre en main pour la première fois Dillon lorsqu'il s'agit de le déplacer. Le bougre ne marche pas : il roule. Il s'agit donc d'apprendre à le manier avec le stick, à freiner et accélérer. Heureusement, le tatou peut compter sur l'Amiimal, capable de se déplacer où bon nous semble via son jet-pack, ainsi que sur les mercenaires. Si, au départ, tout ce beau monde s'élimine extrêmement facilement, d'autant plus que la plupart des monstres ne sont pas bien agressifs, la composition des cartes rend le tout rapidement plus compliqué, la faute à des passages de plus en plus ardus à prendre, obligeant parfois à faire des longs détours pouvant être fatals aux Briochons. D'où l'utilité de bien se préparer en amont, histoire d'éviter ce genre de désagréments...
Dillon's Dead-Heat Breakers

Tatoufaux

Une fois un certain nombre de Rokailloux éliminés, la phase trois s'enclenche alors, les ennemis ayant comme dit précédemment la possibilité de se transformer en sorte de motos. Les voici donc qui se déplacent sur un circuit, obligeant Dillon à leur courir rouler après pour les tuer... Dans un temps imparti. De quoi mettre un petit coup de stress, d'autant plus qu'il n'est pas rare que l'on termine à une poignée de secondes de la fin. Il s'agit donc, là encore, de déplacer correctement le tatou, ce qui n'est pas toujours facile en raison d'une maniabilité pas toujours top lorsqu'il roule très vite – ce qui est d'autant plus vrai quand le joueur enclenche le turbo qui se remplit au fur et à mesure que l'on récupère les orbes adéquats. Certains ennemis spécifiques, équivalents à des boss, demandent par ailleurs une stratégie particulière pour les détruire ainsi que pour éviter leurs attaques, obligeant le joueur à mémoriser leurs patterns. Autant d'éléments qui seront tout de même récompensés via de nombreux matériaux récoltés et nécessaires à la progression dans l'histoire, mais également via de l'argent sonnant et trébuchant. Les plus pointilleux pourront même refaire tous les villages déjà sauvés s'ils veulent améliorer leur score et / ou leur temps.
Dillon's Dead-Heat Breakers

Mais il faut très franchement avoir la foi, car Dillon's Dead-Heat Breakers se montre rapidement répétitif, la faute bien entendu à ce système de tower-defense. Même si les objectifs peuvent varier, tout comme le nombre des tours à protéger, ou que les maps changent d'un village à l'autre, on tombe rapidement dans la routine consistant à se préparer, éliminer les premiers monstres et ensuite ceux transformés, donnant l'impression de toujours faire la même chose. Si tout ce petit monde fonctionne certes plutôt bien ensemble, et l'on prend d'ailleurs un vrai plaisir à détruire les Rokailloux (d'autant plus que le tout tourne relativement fluidement), il s'agit tout de même de s'adonner plutôt à de courtes sessions, sous peine d'être rapidement lassé. Certes, le joueur peut faire autre chose lorsqu'il se trouve en ville, comme jouer à la marchande dans une supérette, trier des déchets (#makeourplanetgreatagain) ou remporter des courses de vitesse pour empocher un peu d'argent, mais ces activités restent secondaires et, lorsqu'un village appelle à l'aide, l'Amiimal est bien obligé d'y répondre sur-le-champ. Il n'y a par ailleurs pas beaucoup de PNJ avec qui tailler une bavette, limitant encore plus les activités annexes... Au moins, malgré cet empressement à faire avancer le scénario, ce second épisode propose une durée de vie suffisamment convaincante.
Dillon's Dead-Heat Breakers se classe dans la lignée de son aîné, en proposant un mélange maîtrisé d'action et de tower-defense, tout en rajoutant cette fois-ci les Mii et en n'oubliant pas de rajouter des touches d'humour. Toutefois, la maniabilité n'est pas toujours au top, les missions deviennent rapidement répétitives – préférez donc de courtes sessions pour ne pas vous lasser trop rapidement – et les à-côtés ne sont hélas pas bien nombreux. Les fans du genre devraient y trouver sans doute leur compte, mais les néophytes pour leur part devraient peut-être d'abord récupérer la démo histoire de se faire un premier avis, le tower-defense étant un genre assez particulier. Et, surtout, attendre que le prix soit un peu plus raisonnable.
24 mai 2018 à 16h54

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Points positifs

  • Mélange réussi d'action et de tower-defense
  • De petites touches d'humour
  • Les quelques petits boulots pour gagner de l'argent
  • Des maps variées et de plus en plus corsées

Points négatifs

  • Un genre forcément répétitif
  • Assez peu de choses à faire pour les à-côtés
  • Une maniabilité pas toujours top
  • Un peu cher

Gribouillé par...

Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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