Développé par l’indépendant sud-coréen Nguyễn Hà Đông, et soi-disant plagié sur l’application
Piou piou Contre les Cactus développé par
Kek,
Flappy Bird a fait un buzz grandiose sur téléphones et tablettes. Avec pas moins de deux millions de téléchargements par jour (!), on peut dire que le jeu a rapporté des sous malgré sa disparition forcée du
PlayStore provoquée par l’attaque judiciaire de
Kek. Et effectivement,
Flappy Bird a de quoi attirer l’attention.
« C DUR PTN »
Le principe du jeu est on ne peut plus simple : on doit faire avancer un oiseau, de différentes couleurs selon les parties, à travers une map disséminée de tuyaux verts à la Mario. À chaque tape sur l’écran, le volatile rebondit d’une distance très précise : il vous faudra jouer avec pour éviter tous les obstacles présents sur votre chemin. Le but ultime : atteindre le nombre maximum de tuyaux « évités ». Ça a l’air con comme ça, hein ? Ça l’est, t’en fais pas poto.
« MAIS EN FAIT JE KIFF MDR »
Étrangement, Flappy Bird s’avère addictif. Cette difficulté, au début paraissant insurmontable, renvoie au joueur un défi qu’il se sent obligé de relever. Le phénomène de buzz y est aussi pour quelque chose, tous les joueurs d’Android et iOS de cette époque y ayant touché au moins une fois : « Et toi alors, t’as fait combien à Flappy Bird ? »
- 76, t’as le seum ?
"Merci de proposer, je pense effectivement que je vais "share" ce score exceptionnel."
Et c’est alors que la machine est engrangée. Le cadre social 2.0 vous pousse inexorablement à dépasser vos limites pour défoncer votre entourage, et il est vrai que la victoire est jouissive. Une sorte de Dark Souls en platerforme 2D, à la dureté vénère qui t’enjaille malgré tout. Cependant, Flappy Bird est, comme à son instance sur le PlayStore, très éphémère. Cette addiction s’avère véritablement passagère, et par-dessus-tout liée à l’ère du temps, c’est-à-dire au buzz événementiel du jeu. En d’autres termes : quelques années après sa sortie, le soft pourrait bien ne plus attirer l’attention du tout. C’est certainement le cas, en fait. Ah, marketing, quand tu nous tiens.