Test : The Climb 2 - Android

The Climb 2 - Android
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The Climb premier du nom est sorti lors de la « vraie » émergence de la VR, il y a cinq années maintenant, apportant une originalité et une sensation de liberté inégalées. Le même développeur aux manettes, sa suite vient d’arriver, en exclusivité pour l’Oculus Quest/Quest 2.

Test effectué à partir d'une version Android

The Climb 2 est un jeu développé par Crytek et une exclusivité pour l’Oculus Quest. Comme son nom l’indique, le titre reprend les bases instaurées par le premier opus, à savoir votre prise de contrôle d’un adepte de l’escalade de l’extrême qui n’hésite pas à affronter les pires ascensions pour exister. Jeu VR oblige, le titre vous met donc littéralement dans la peau d’un avatar dont vous choisirez les traits grossiers (genre, couleur de peau…), ce qui reste peu important visuellement puisque vous ne verrez que les mains à l’écran.


The Climb 2 étant un jeu d’escalade, il serait un peu bête de préciser l’importance de vos mains dans l’exercice. Ces dernières suivent donc vos mouvements à l’aide des contrôleurs du Quest, la gâchette principale vous permettant de vous agripper aux prises, le bouton d’action de sauter, ou encore un autre pour repoudrer vos mains de craie (et préserver davantage la perte d’endurance). Sur ces dernières, une jauge d’endurance apparaît et diminue drastiquement lorsqu’une prise dure trop longtemps. Il est possible de vous accrocher à deux mains pour respirer un coup et recharger votre barre qui diminuera plus ou moins vite selon les actions. Par exemple, une prise en extension très large de vos bras ou un saut pour rattraper un coin de mur avec une main nécessiteront plus d’énergie que en grimpant rapidement de petites prises courtes.

The Climb 2

Histoire de pimenter vos ascensions et de donner un peu de relief au gameplay basique du jeu, différents types de prises dynamitent vos grimpées avec, par exemple, des petites prises fragiles qui se détruisent au bout d’un moment, des prises pointues qui blesseront votre main et entameront davantage votre endurance ou encore d’autres prises qu’il faudra « nettoyer » avant de pouvoir attraper (ce qui nécessite de rester en équilibre avec une main sur une autre prise). D’ailleurs, le jeu a ajouté une mécanique intéressante qui est celle de la « demi-prise ». En effet, sur votre poignet apparaît aussi une jauge qui indique la force de pression de votre prise. Avec doigté, vous pourrez légèrement presser la touche de prise pour attraper subtilement un coin de mur, ce qui vous empêche de perdre votre endurance. De cette manière, il est possible de grimper sans utiliser de craie, mais nécessite alors plus de maîtrise. C’est un bon moyen pour les « speedrunners » de viser de meilleurs temps et de rajouter du piquant aux niveaux.

The Climb 2

Cliffhanger

The Climb 2 vous propose donc 15 ascensions réparties en cinq « biomes » différents : les Alpes, la Baie, le Canyon, la Ville (enfin !) et le Grand-Nord. Chaque biome vous propose trois montées, chacune d’elle représentant un niveau de difficulté (débutant, intermédiaire, expert) et faisable soit en mode détente (pas de pression au niveau du score), soit en mode professionnel avec comptage de points selon votre performance. Les montées sont assez grisantes et les sensations toujours aussi bonnes : même si, graphiquement, c’est un peu baveux et les décors du fond restent cartonnés, notre cerveau accepte facilement d’être berné par cette profondeur, ces distances à grimper et les coups d’œil furtif à faire au détour d’une corniche pour voir si, oui ou non, il faudra sauter pour atteindre la prochaine étape. Chaque ascension est d’ailleurs découpée en trois étapes, vous permettant à chaque fois de reprendre un peu vos esprits avant de retourner faire la grimpette. Car, n’empêche, The Climb 2 puisera pas mal dans vos propres ressources physiques, et agiter les bras tout en les gardant tendus une bonne partie du temps viendra peser sur vos muscles et votre nuque. Attention donc au temps de jeu prolongé.

The Climb 2

Pour prolonger un peu la durée de vie qui paraît pâlotte sur le papier, des hauts faits sont à débloquer pour les plus acharnés, débloquant en même temps quelques accessoires cosmétiques à mettre sur vos belles mains comme des gants, bracelets et autres montres. Car, ne le sous-estimez pas, The Climb 2 peut être un jeu impitoyable et assez technique quand on commence à s’imposer certains défis tout en jouant sur les parcours à la difficulté maximale. On y revient donc, par moments, avec plaisir, parce que c’est aussi ça la réalité virtuelle : une activité aux sensations singulières qu’on a plaisir à expérimenter de temps en temps.

The Climb 2
Disons-le en toute franchise, The Climb 2 est une vraie belle exclusivité du Quest qui mérite largement vos deniers si vous êtes un possesseur du périphérique. Le jeu de Crytek est donc la suite attendue d’un premier titre qui apportait un réel vent d’originalité sur la réalité virtuelle et c’est peut-être aussi ce qu’on peut reprocher à cette suite : son manque de prise de risque. Si le titre fait très bien ce qu’on attend de lui et nous permet de nous évader le temps d’une ascension, on aurait aimé un peu plus de nouvelles idées, quelques biomes supplémentaires et peut-être davantage de modes de jeu.
10 mars 2021 à 12h20

Par

Points positifs

  • L’escalade en VR, c’est toujours aussi original
  • Des biomes différents et, surtout, la ville arrive enfin
  • Des mécaniques de grimpe bien trouvées
  • Un challenge assez coriace si on le désire

Points négatifs

  • Ça reste assez « faible » techniquement (sur Quest du moins)
  • Un contenu un peu léger

Gribouillé par...

Lorris

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Jean-Claude Van Damme au corps, Jean-Claude Dusse dans la tête. C'est parfois l'inverse.

Twitter : @Yolorris

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