Après la séance d’auto-congratulation qui ouvre traditionnellement ce genre d'événement, Don Mattrick nous dévoile donc la machine, et son nom par la même occasion. Là dessus, il nous explique la volonté qu'a la firme de faire de la Xbox One un appareil tout en un, d'où le « one ». En gros, on pourra jouer, regarder des films, écouter de la musique, et même regarder la télévision en passant par la plateforme de Microsoft. Et, si l'on en croit la démonstration faite sur scène, le tout se fera de manière très fluide, via une version évoluée de Kinect, dont la reconnaissance vocale a été, semble-t-il, largement améliorée. Et c'est là justement que se situe le hic. Souvenez-vous de 2010, du rêve qui nous avait été vendu avec le Projet Natal, et de la cuisante déception que fût Kinect. On ne se fera pas avoir deux fois car, comme Emile a galéré pour le dire : « on peut tromper une fois mille personnes, mais on ne peut pas tromper une personne mille fois. » Du coup, cette démonstration nous a paru trop parfaite pour être honnête. Au niveau des fonctionnalités intéressantes, on a pu voir le Snapbox à l'oeuvre. Celui-ci n'est ni plus ni moins que le multitâches. Alors qu'on regarde un film, on peut très facilement faire des recherches sur internet et s'acheter deux ou trois bricoles en ligne. De même, on peut regarder un match tout en discutant avec un pote sur Skype. Les possibilités ont l'air vraiment intéressantes, de part la grande fluidité de l'ensemble. Il faut maintenant voir comment cela sera exploité d'une manière générale. Le Smartglass sera également de la partie, fort de son succès sur Xbox 360. Dans l'absolu, rien ne nous a été spécifiquement montré. Mais les plus attentifs auront remarqué un des intervenants interagir avec la machine via son smartphone, dont l'écran était dupliqué sur celui de la Xbox. Là encore, et même si elle n'est pas nouvelle, la fonctionnalité est intéressante. Cependant, la duplication de l'écran du Smartphone n'est pas forcément pertinente suivant les situations. Il serait bien vu de la part de Microsoft de laisser la possibilité aux utilisateurs de la désactiver. Mais la fonction la plus sympa qui nous a été dévoilée, est la section Trending de l'O.S., qui affiche à l'écran les contenus les plus consultés et appréciés par la communauté, ou plus spécifiquement, par ses amis. Dans le même ordre d'idée, la machine reconnaîtra nos contenus favoris et nous en proposera d'autres en conséquence. Le moment est venu d'étudier les entrailles de la bête. Nous avons donc un processeur à 8 coeurs, avec 8 Go de mémoire vive, un disque dur de 500 Go et un lecteur Blu-ray. Notez enfin que pour ce qui est des connectiques, on aura droit à de l'USB 3.0 et de l'HDMI. Il sera également possible de connecter la machine à internet grâce au Wi-Fi, via la norme 802.11n, pour ceux à qui ça parle. C'est bien beau les chiffres, mais c'est encore mieux de voir comment ils se traduisent à l'image. Et c'est justement là, sur le plus important, que le bât blesse. Certes, on savais que l'essentiel des jeux seraient dévoilés durant l'E3. Mais on pensait tout de même voir un peu de gameplay. Seulement Microsoft s'est montré particulièrement radin à ce niveau là. Ceci étant dit, quelques annonces ont tout de même été faites. Ainsi Electronic Arts a déboulé sur scène pour nous parler de son nouveau moteur, Ignite, qui fera tourner les prochains Fifa, Madden, NBA Live et UFC. On a eu droit a un joli trailer, plein de ralentis bien comme il faut, mais aucune image dont on est sûr que ce soit du gameplay. Et ce ne sont pas les vidéos de Forza Motorsports 5 et de Quantum Break qui vont arranger les choses. Encore une fois, c'était de bien belles vidéos, mais pas de gameplay à l'horizon. Il faudra attendre la toute fin de la conférence, et le trailer de Call of Duty : Ghosts pour avoir un aperçu furtif de ce que la machine a dans le ventre. Mais avant ça, on a du se farcir l'intervention du CEO d'Activision, qui se gaussait d'avoir un nouveau moteur pour cet épisode. La moindre des choses qu'on puisse dire, c'est qu'il était temps. Dans les faits, ce qu'on a vu était plutôt joli, mais ça tuait pas la gueule non-plus, loin de là. Pour tout vous dire, ce qu'on a vu n'était pas franchement plus beau qu'un Battlefield 3.