Le film nous raconte l’histoire de trois amis de longue date. Alors qu’ils se voient privés de leur pension de retraite, suite à la délocalisation de leur entreprise, les trois compères se lancent dans le projet fou de braquer une banque.
Ce métrage prend donc la forme d’une comédie policière, ce qui est une première pour le réalisateur. Cependant, le braquage en lui-même, de sa préparation à son exécution, ne représente qu’un tiers du film environ. Il n’est pas le sujet du film, mais plutôt un prétexte. Car ce dont il est réellement question ici, c’est d’amitié. Le film nous raconte avant tout l’histoire de trois potes qui se serrent les coudes pour sortir de la galère.
Le film a également une composante sociale, montrant comment le système économique et les institutions qui le composent traitent les petites gens. Et même si c’est fait avec humour, ça fait mal. La plus grosse partie du film nous montre comment vivent ces trois futurs délinquants, et comment l’idée du casse germe, commençant à devenir sensée.
Le film est porté par son trio de tête, absolument parfait. Michael Caine, Morgan Freeman et Alan Arkin livrent chacun une prestation remarquable. Ils réussissent un numéro d’équilibriste, entre cabotinage et sensibilité, faisant que le film fonctionne. Mais les seconds rôles ne sont pas en reste. Christopher Lloyd est hilarant en vieillard sénile. Nous noterons aussi la présence au casting de Matt Dillon, en flic faussement bête, et de la jeune Joey King, qui continue son petit bonhomme de chemin, toujours aussi douée. Nous avons hâte de voir sa carrière décoller pour de bon.

Cette troisième réalisation a une place à part dans la filmographie de Braff, étant donné qu'il s'agit de son premier film de commande. Nous ne retrouvons donc pas les thématiques, ni la part de fantaisie qui lui sont chers. La mise en scène est avant tout fonctionnelle. Mais elle reste efficace, les gags fonctionnant à tous les coups. Mais malgré le côté passe-partout de la mise en scène, l’affection du réalisateur pour ses personnages reste palpable. Et il se dégage du film une réelle émotion.