Castlevania : la série animée

Castlevania : la série animée
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Annoncée il y a quelques semaines, la série d’animation basée sur Castlevania, la saga culte de Konami, est désormais disponible sur Netflix. Composée de seulement 4 épisodes de 25 minutes, nous l’avons visionnée en moins de temps qu’il vous en faudra pour lire cet avis.

Castlevania

L’histoire débute dans une région reculée de Valachie, alors que la jeune médecin Lisa Tépes rend visite à Dracula. Ce dernier, n’éprouvant que du dégoût pour les humains, n’aspire qu’à vivre en paix, loin de ces derniers. Seulement, il possède un savoir convoité par la jeune femme, dans le but de soigner plus efficacement ses patients. Il en découle une confrontation dont l’enjeu n’est autre que la vie de la jeune femme. Et si elle n’a pas du tout conscience du danger que représente son interlocuteur, Lisa réussit néanmoins à éveiller la curiosité du vampire, qui accepte finalement de l’instruire. 20 ans plus tard, la doctoresse, alors mariée à Dracula, est brûlée sur le bûcher par l’église pour sorcellerie. Fou de chagrin, Dracula lâche une armée de démons dans le pays pour y exterminer toute vie humaine.

 
C’est dans ce contexte que nous faisons la connaissance de Trevor Belmont, un chasseur de démons porté sur la boisson ayant pris sa retraite suite à l’excommunication de sa famille.

Castlevania

Avant d’aller plus loin, il est nécessaire de préciser une chose : l’auteur de ces quelques lignes n’a joué à aucun Castlevania plus d’une vingtaine de minutes. Nous parlerons donc ici de ce que vaut la série en tant que telle, et non du travail d’adaptation.

Ceci étant dit, le parti pris concernant le traitement de Dracula est intéressant. En faire un être endeuillé et ivre de vengeance humanise le personnage, permettant une identification chez le spectateur. Seulement, il est trop peu présent dans cette première saison. Une fois les dix premières minutes du pilote passées, le personnage disparaît totalement des écrans radar, laissant la place à un antihéros plus classique.
Mais attention, plus classique ne veut pas dire moins intéressant. En effet, le show nous fait tout de suite ressentir que son héros a un passif lourd. Et il nous en dévoile les clés avec parcimonie lors de cette première saison. C’est d’ailleurs autour de ce personnage que se situe l’enjeu principal de ces quatre épisodes : Trevor acceptera-il sa mission ? Partira-t-il en quête pour stopper la folie meurtrière de Dracula ?

À partir de ce postulat de départ, la série déploie une intrigue parfois prévisible, mais toujours bien menée. Quelques longueurs se font sentir, mais rien de bien dramatique.

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La série livre également un portrait peu flatteur de l’église, ses représentants étant ici des despotes sanguinaires, n’hésitant pas à tuer quiconque se met en travers de leur chemin. Si vous êtes un catholique pratiquant, il se pourrait que certains aspects de la série vous dérangent. Considérez-vous comme prévenus.
Si cette représentation se défend, compte tenu de l’époque dans laquelle se déroule la série, nous regrettons tout de même que les personnages du cercle ecclésiastique soient si simplistes et transparents.

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D’un point de vue purement visuel, il y a du bon et du moins bon. Certes, l’esthétique générale est réussie. Les teintes de couleurs chaudes et les éclairages y sont pour beaucoup. Mais la qualité des dessins est plus variable, les visages devenant parfois étranges lors des combats. Ceci étant dit, seuls les yeux expérimentés vont remarquer ce défaut. L’animation est en revanche plus problématique, car plus visible. Si les combats paraissent saccadés, d’autres séquences, plus fluides, sont trop simplistes, nous plongeant dans une sorte d’uncanny valley. Mais à ce stade, nous sommes dans du chipotage.

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Au final, la version Netflix de Castlevania est tout à fait honnête. Si elle ne brille jamais vraiment, elle laisse entrevoir le potentiel indéniable de cet univers. Mais on termine cette première saison terriblement frustrés, cette dernière se terminant avant même que notre héros commence sa quête pour tuer Dracula. Un peu comme si Peter Jackson avait arrêté le premier volet du Seigneur des Anneaux juste après que la communauté soit formée... La saison 2 ayant déjà été annoncée, nous l’attendons avec impatience.
14 juillet 2017 à 10h51

Par pattoune

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pattoune

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Ours savant

Davantage ours que savant, ce con n'a pas compris que l'hibernation c'est en hiver. Résultat, il reste cloitré dans sa grotte à longueur d'année. Ce qui arrange bien du monde. Mais ce n'est pas un mauvais bougre. Il est même plutôt drôle à l'occasion. C'est souvent à ses dépens mais chut, il faut pas le dire. Ayant été récemment rattrapé par l'eau courante et l'électricité, il est désormais en mesure, après avoir difficilement assimilé les bases de l'hygiène corporelle, de nous livrer tests, news et autres contenus enchanteurs. Il nous reste plus qu'a espérer qu'il ne lui vienne pas l'idée de faire prendre un bain à son PC... Trop tard.
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