L’intrigue de cette série, pour la première saison en tout cas, prend place sur le campus universitaire de Wallace, où sévit un tueur déguisé en diable rouge. Si ce point de départ rappelle un certain
Scream, c’est tout sauf un hasard, car le show se veut une parodie de tous ces slasher movies et, plus largement, des films d’horreur et autres séries policières. Les cinéphiles verront des références plus ou moins subtiles à des œuvres aussi marquantes que
Massacre à la Tronçonneuse,
Shining ou encore
Sacré Graal, pour ne citer que ces trois là.
Très vite, les différents protagonistes s’aperçoivent que le tueur s’attaque à une sororité particulière : Kappa Kappa Tau. Cette dernière est dirigée d’une main de fer par la délicieusement détestable Chanel Oberlin, interprétée par Emma Roberts, et celles qu’elle appelle ses larbins, Chanels n°2 à 5, parmi lesquelles nous retrouvons Abigail Breslin et Ariana Grande. La série suit Grace, interprétée par Skyler Samuels, une illustre inconnue, une nouvelle élève intégrant la sororité maudite. Avec ses nouveaux amis, elle va enquêter pour découvrir qui se cache derrière le masque du tueur.

La série dispose de toute une galerie de personnages plus loufoques et débiles les uns que les autres. C’est d’ailleurs l’une des grandes forces du show. Et les écouter déballer leurs théories hasardeuses est un réel plaisir, surtout dans l’ambiance de paranoïa qui s’installe au fil des épisodes. La seule ombre au tableau est le personnage principal, Grace, qui est tout à fait normal, paraissant fade au milieu de camarades hauts en couleurs. Heureusement, la série laisse suffisamment de place aux personnages secondaires pour qu’ils puissent pleinement exprimer leur excentricité.

L’aspect visuel n’est pas le point fort de la série. Certes, le campus de Wallace est peuplé de jolies filles, mais ce n’est pas vraiment de cela dont il est question. La mise en scène est avant tout fonctionnelle ici. Ce qui n’empêche pas la série de se montrer créative sur certaines mises à mort. De plus, vous verrez quelques plans marquants à l’occasion. Le show excelle sur un point cependant, les ambiances. Avec toutes les références brassées par la série, il était facile de tomber dans une esthétique générique, permettant à tous ces univers de venir s’y greffer. Hors, Scream Queens a une ambiance résolument girly, avec la dominance de rose pastel qui va avec. Mais l’atmosphère peut passer instantanément à quelque chose de bien plus sombre pour certaines séquences de meurtre.