La série débute à Phnom-Penh, où l’on retrouve Danny et Colleen en plein combat contre un sbire de la Main. À la suite de cet affrontement, ils apprennent que leur lutte va se jouer à New-York. Là-bas, Jessica, Luke et Matthew enquêtent chacun sur un cas lié de façon plus ou moins directe aux activités de cette même organisation. Et comme prévu, nos quatre héros vont être amenés à se croiser et à travailler ensemble.
Mais cette collaboration ne va pas de soi, chacun d’entre eux ayant un caractère bien trempé et sa propre méthode de “travail”. Et puis il y a surtout le fait qu’il ne se connaissent pas. Et cette méconnaissance des autres va engendrer de la méfiance et de la suspicion au sein du groupe durant toute la première moitié de la série, qui est de loin la plus intéressante, la seconde se concentrant trop sur le combat contre la Main, au point de donner l’impression de le rusher.
Il n’est pas nécessaire d’avoir vu les séries des quatre héros pour suivre et comprendre The Defenders. Ceci étant dit, cela vous apportera des éléments de compréhension supplémentaires concernant certains des enjeux. Cela est particulièrement vrai pour Daredevil et Iron Fist, ces deux univers étant prédominants dans la série. A tel point que la présence de Luke et Jessica paraît parfois inutile, même si on apprécie de les voir (Jessica en tête).
Pour ce qui est des grands méchants de cette première saison, Sigourney Weaver fait, comme à son habitude, preuve d’un charisme évident. Et elle campe son personnage à merveille. A tel point que les autre membres de l’organisation maléfique, dont Bakuto et Mme Gao, qui font leur grand retour, font pâle figure. C’est bien simple, la série a beau nous les présenter comme des durs, des guerriers impitoyables et des génies du mal, ce ne sont que des suiveurs. Cela devient vraiment flagrant suite à un retournement de situation ayant lieu durant le septième épisode.

Pour ce qui est de l’écriture, si l’intrigue comporte certaines faiblesses, elle reste bien menée, se laissant suivre agréablement. Nous avons toutefois noté certaines choses dérangeantes. Comme des décisions stupides prises dans le seul but d’offrir au spectateur une image stylée quelques secondes plus tard. De même, certaines scènes donnent l’impression de n’avoir été incluses que pour vendre les séries respectives des différents protagonistes.
Côté réalisation, le bilan n’est pas vraiment glorieux non plus. En effet, les scènes d’action ont un aspect cheap désagréable qui nuit énormément à la série. Pourtant, certaines bonnes idées viennent éclaircir ce bilan, comme le code couleur pour nos héros. Indiqué dans le générique, celui-ci est suivi dans les épisodes, permettant aux spectateurs de savoir immédiatement à quelle intrigue se réfère une scène, même si le “Defender” associé n’y apparaît pas. De plus, certains personnages ont leur grand moment cathartique. C’est notamment le cas de Coleen et Daredevil. Paradoxalement, Danny, qui mène ici la guerre pour laquelle il a été formé, ne l’a pas. Mais on s’en fout, c’est un connard.