Mais qu'est-ce qui est passé par la tête de James Cameron pour voir dans
Gunnm un manga qu'il fallait adapter au cinéma ? Comment a-t-il convaincu des investisseurs de lâcher 200 millions d'euros pour ce faire ? C'est-à-dire que, à un moment donné, il a bien dû montrer ce qu'ont fait les autres réalisateurs dans le même genre, non ? Alors, voici
Bleach, dispo sur
Netflix et
Death Note, sur la même plateforme. Oh, et puis je vous présente
Dragon Ball Evolution, un film qui a réussi une prouesse incroyable, à savoir mettre tous les geeks d'accord sur un point : c'est une merde. Du coup, perso, si je dois mettre des sous dans un film, Rodriguez ou pas, Cameron ou pas, je me tâte grandement. Et j'aurais aimé vous dire que j'aurais eu raison...
Alita : Battle Angel suit l'histoire d'une jeune fille androïde, Alita donc, trouvée dans une déchetterie par le professeur en cybernétique Ido. Il ne reste pas grand-chose d'elle, mais son cerveau, humain, est intact. Ido décide de lui donner un nouveau corps et de l'adopter. Tout d'abord, un mot sur le style de l'héroïne, incarnée par Rosa Salazar. Oui, elle a des gros yeux. Non, ce n'est pas gênant. En fait, c'est un style. Sincèrement, on aurait peut-être préféré la voir plus "humaine" en effet, mais la qualité graphique et l'animation sont telles que la "pilule" passe toute seule. C'est un parti pris artistique qui peut déplaire mais, au final, il ne gêne pas. D'autant que la direction artistique générale est vraiment agréable. Rodriguez tape un petit peu partout. La ville d'Iron City, ville "poubelle" en dessous de Zalem qui flotte dans le ciel avec ses privilégiés, est une version "robotisée" du vieux Delhi d'aujourd'hui. La pauvreté, l'ambiance grise et les couleurs terreuses, tout y fait penser, jusqu'aux Tuk Tuk verts caractéristiques de la ville.
Il y a donc une vraie direction artistique dans Alita, mais aussi un casting réussi. Au-delà de Rosa Salazar, le professeur Ido est incarné par l'inénarrable Christophe Waltz (le meilleur nazi ever dans Inglorious Bastards). On retrouve Jennifer Connely, ou encore Ed Skrein, qui ressemble un peu trop à Squeezie dans le film à notre goût. Mais ce qui nous a plu particulièrement dans Alita, au delà de la D.A. et du casting, c'est bien la réalisation. Les effets spéciaux sont réussis et ne "sortent" pas du film le spectateur. Mais là où le film fait fort, c'est sur les scènes d'action, vraiment à couper le souffle. C'est calibré au millimètre, chorégraphié avec énormément de soin et c'est une tarte visuelle de tous les instants. Tout n'est pas forcément parfait dans Alita, mais la plupart des défauts qu'on peut lui reprocher sont plutôt subjectifs au final. La manière dont tel personnage est adapté, le style graphique ou encore les gros yeux de l'héroïne...