Clavier Mad Catz S.T.R.I.K.E 4

Clavier Mad Catz S.T.R.I.K.E 4
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Alors que Mad Catz n’avait pas donné signe de vie depuis mars 2017, date à laquelle l’entreprise avait déclaré être en faillite, voilà qu’elle revient fort sur le devant de la scène avec la mise à disposition de son nouveau clavier : le S.T.R.I.K.E 4, résolument accès « gaming ». Ça tombe bien, c’est à la mode.
A la bonne heure ! L’entreprise californienne créée en 1989 redonne signe de vie après son rachat avec la sortie du clavier S.T.R.I.K.E 4 plutôt destiné aux joueurs qu’aux dactylos. Visuellement tout d’abord, le clavier de 1,150 kg emprunte un style relativement sobre avec un châssis robuste de 43,5 cm de longueur et 15,3 cm de largeur avec un socle en aluminium assez plaisant au toucher.

S.T.R.I.K.E 4

La police des touches (au nombre de 105) est bien lisible et on note très rapidement que ces dernières, très relevées, recouvrent des interrupteurs Cherry MX Red que l’on retrouve dans énormément de modèles de claviers à l’heure actuelle. Malgré l’utilisation de cette belle mécanique, la hauteur des touches peut être surprenante au début et provoque un léger bruit percutant lorsqu’elles viennent toucher la partie en métal du clavier. Ayant l’habitude d’utiliser un clavier mécanique de 2011 (Razer Blackwidow), je peux certifier que la résonance générée par le S.T.R.I.K.E 4 est LOIN d’être gênante en comparaison. Ceci étant dit, on garde certaines réserves sur la saleté qui peut éventuellement s’intercaler entre les le châssis et les touches (vu la hauteur de ces dernières), alors ON NE MANGE PAS DEVANT LE PC.

De l’autre côté des touches, vous trouverez des pieds rétractables standards ainsi qu’une fine rigole vous permettant de faire passer votre câble à gauche, au milieu ou à droite du clavier selon votre installation. On regrettera toutefois que le câble ne puisse pas être débranché facilement et l’absence de prises USB sur le côté du clavier, ce qui peut être une vraie bénédiction pour optimiser la gestion de vos câbles et dégager votre espace.

S.T.R.I.K.E 4

Au niveau de la qualité de frappe, l’anti-ghosting rend l’utilisation du clavier très agréable à court terme (et plutôt indispensable quand on est un gros joueur). Sur de longues sessions, l’absence d’un repose-poignet combiné à une hauteur de touche cumulée à celles des pieds rétractables vont faire fatiguer les petites mains durant les premières heures d’utilisation. La position et la taille de certaines touches peuvent également déstabiliser lors de la prise en main du périphérique : on pourra citer la petite touche étoile située juste au-dessus de la touche « Entrer » également réduite pour l’occasion. Si vous avez l’habitude de surutiliser la touche sur des claviers un poil plus grands, il vous faudra un temps d’adaptation avant d’arrêter de taper « * » au lieu d’un retour à la ligne.

S.T.R.I.K.E 4

Côté rétroéclairage, le S.T.R.I.K.E 4 dispose d’atouts non négligeables. Le logiciel de gestion du clavier, qu’il vous faudra installer à part entière, permet de choisir différents types d’affichage du rétroéclairage. Cela va de la vague qui traverse tout le clavier (cycles) à l’illumination de la touche tapée (rétroaction) jusqu’à la personnalisation à l’extrême de chaque partie du périphérique. Avec ses 16,8 millions de couleurs, il y a de quoi trouver la bonne combinaison et faire correspondre l’esthétique de votre clavier à la déco de votre bureau ou de votre pièce (par exemple). Pour d’autres, il ne s’agira que de faire ressortir les ZQSD et autres ←↑→↓ pour vos sessions gaming dans l’obscurité.

S.T.R.I.K.E 4

S.T.R.I.K.E 4

Le petit logiciel vous permet également de changer la fréquence d’interrogation entre l’interface USB et l’ordinateur : en gros, plus la fréquence est élevée et plus le temps de réaction entre la pression d’une touche et l’action affichée est courte. Ici on peut monter jusqu’à 1000 Hz soit un temps de latence très faible (environ 1ms). Il vous est également possible de programmer des macros, histoire de gagner du temps sur certaines manipulations en jeu (quand elles sont autorisées). La programmation software du S.T.R.I.K.E 4 fait donc le strict minimum à travers, hélas, un petit logiciel d’aspect dépassé et assez peu engageant. On aurait aimé avoir plus de possibilités, notamment la possibilité de programmer soi-même des raccourcis, ses éclairages (la direction des cycles, par exemple) ou encore de pouvoir éteindre certaines touches lors de l’activation de programmes purement gaming.
Mad Catz réussit, en partie, son retour sur la scène du hardware avec ce S.T.R.I.K.E 4 à destination des joueurs. D’aspect robuste et fait de matériaux costauds, ce clavier conviendra aux utilisateurs non-itinérants pour des sessions gaming, posé, à la maison, sans trop forcer sur le côté dactylo. Le prix, un poil élevé (130€), ne permet pas d’expliquer des oublis assez importants en termes de confort et d’optimisation, comme des ports USB intégrés, un repose-poignet ou encore un câble facilement détachable. Malgré un logiciel pas super pratique, on aura aimé la finition globale satisfaisante de l’objet, le feeling des touches ainsi que le rétroéclairage personnalisable touche par touche.
28 juin 2019 à 13h42

Par Lorris

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