Souris Mad Catz R.A.T. 4+ et R.A.T. 8+

Souris Mad Catz R.A.T. 4+ et R.A.T. 8+
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Si vous vous intéressez peu ou prou aux périphériques gaming à l’heure actuelle, impossible que vous n’ayez pas déjà croisé le look improbable d’une R.A.T. au détour du web. Comme tout droit sorties de l’univers de Transformers, ces souris adoptent une esthétique très agressive afin d’attirer les joueurs un peu excentriques, mais à la recherche de performances. Comme l’habit ne fait pas le moine, on a examiné de près la R.A.T. 4+, modèle du milieu de gamme, ainsi que la R.A.T. 8+, sa grande sœur située dans le haut du panier Mad Catz.

La R.A.T. 4+ : une légèreté aux services des performances

Lorsqu’on sort la R.A.T. 4+ de son emballage, une première chose nous frappe : la légèreté du périphérique. Habitués à tester des souris habituellement plus lourdes, les 90g de celle-ci nous font tiquer et se destinent directement aux joueurs habitués à ce genre de poids. Certains modèles de chez Razer (l’Imperator) ou chez SteelSeries (Sensei) gravitent autour des 100 grammes, et les utilisateurs de ces dernières pourront trouver, pour cet argument, un bon compromis sur la 4+. Outre le design très original, on notera que cette souris fait partie des périphériques « très larges » puisque ce ne sont pas moins de 135 mm qui vous attendent au niveau du milieu du périphérique, si l’on prend en compte le repose pouce situé sur la gauche de la R.A.T.

Côté design on retrouve également le repose-poignet emblématique de la marque puisqu’il est rétractable, avec une possibilité de s’allonger jusqu’à trois bons centimètres, soit pour les grandes mains, soit histoire de changer votre type de prise de souris (il en existe trois, rappelons-le : la prise paume (vous tenez la souris bien au fond de la paume de votre main), la prise griffe (vous tenez la souris avec vos doigts repliés comme une griffe pour avoir une meilleure pression sur les boutons avec votre index et majeur) et la prise bout des doigts (vous bougez votre souris du bout de vos doigts qui sont allongés)). Pour le coup, je n’ai personnellement pas trouvé d’utilité immédiate à cet ajustement puisque la taille de base de la souris me semble se suffire à elle-même. Toutefois, peut-être que les personnes aux grandes mains y auront leur mot à dire. Le revêtement de la souris est un plastique mat léger (d’où le poids faible de la souris) et anti-transpirant. Il faut dire que pendant de longues sessions de jeu, nous n’avons pas senti la moindre moiteur sur nos doigts et c’est assez rare pour être signalé. Toutefois, la sensation du plastique fait un peu « jouet » malgré son efficacité relevée.

Mad Catz R.A.T. 4+

La R.A.T. 4+ compte neuf boutons (Switchs OMRON) qui ne sont pas tous reprogrammables. En effet, la molette aux crans assez espacés est plutôt confortable à utiliser même si on la sent un peu esseulée entre les deux clics droit et gauche (qui sont, pour le coup, très grands). Sur le côté du clic gauche, une oreillette relevée arbore un bouton « mode » permettant, à la volée, de changer vos profils à travers le logiciel maison du périphérique. Sous la molette se trouve le bouton afin d’augmenter ou de réduire le DPI : il possède bien deux côtés permettant d’augmenter en appuyant sur la partie haute du bouton et de réduire le DPI en appuyant sur la partie basse. C’est tout bête, mais ça change des mono-boutons qui nous font mouliner jusqu’à s’arrêter sur le bon DPI. Sur le côté gauche de la R.A.T. se trouvent les deux boutons latéraux classiques ainsi qu’un troisième bouton situé sous le pouce, au relief bien plus appuyé, qui se nomme « bouton de précision ». Il est en effet pensé pour l'utilisation du fusil de précision dans les jeux de tirs, et ça fonctionne vraiment bien : la pression ne provoque pas le léger tremblement que pourrait générer le clic habituel, on a donc une souris plus stable lorsque le coup part et on a trouvé ça très ingénieux.

Mad Catz R.A.T. 4+

Le capteur de la R.A.T. 4+ est un capteur optique PMW-3330 de chez PixArt, légèrement moins performant que les grosses souris sur le marché à l’heure actuelle, mais pouvant tout de même monter jusqu’à 7200 DPI (ce qui est largement suffisant même si, du coup, on ne conseillera pas cette souris pour les utilisateurs à l’écran beaucoup plus grand). Le taux d’échantillonnage est de 1000 Hz (le maximum trouvable aujourd’hui) tandis que l’accélération native de la souris supporte jusqu’à 30G. Côté patin, la souris glisse parfaitement sur un tapis à surface dure et son côté léger facilite encore plus la mobilité de la main. On pourra souligner l’importance du repose-pouce qui fait en sorte que le doigt ne gêne jamais la glisse de la souris sur la gauche, ce qui peut arriver assez souvent, dans le feu de l’action.

Mad Catz R.A.T. 4+

La R.A.T. 8+ : une souris quasi-parfaite

Au premier coup d’œil, peu d’éléments montrent une grande différence esthétique entre la R.A.T. 4+ et la 8+. Pour cerner les améliorations de la 8+, qui reste plus chère (entre 90 et 100 euros), il faut la tâter, la retourner et bien observer où se situent les nouveaux ajustements. Située dans la catégorie haut de gamme de la marque, la R.A.T. 8+ présente une finition plus aboutie que sa petite sœur : le plastique dur très robuste offre un grand confort de préhension, tandis que les poids dans la souris la lestent bien et, une fois sous-pesée, on a vraiment l’impression d’avoir une souris robuste de joueur entre les mains (145g sans le câble). Le poids de la souris peut d’ailleurs se régler, comme d’autres éléments sur le périphérique. En effet, elle est livrée avec trois petits poids de base dans la souris, une aile latérale droite anti-transpirante, deux reposes-main (dont un à la surface anti-transpirante et l’autre à la surface au plastique encore plus résistant) ainsi qu’un repose-pouce. À la manière de la R.A.T. 4+, le repose-main se tire manuellement et peut se régler avec l’aide d’un bouton. Pour ce qui est du repose-pouce et de l’aile latérale, il faudra la dévisser/revisser à l’aide d’un petit tournevis également présent sur la souris : il est représenté par une molette à tourner qui se tire et qui donne également accès au réglage des poids. C’est très bien pensé et surtout ergonomique : le plaisir de manier la souris n’est jamais tronqué par une mauvaise position de l’un des éléments précités.

Concernant les boutons cette fois, ils sont quasiment tous les mêmes que sur la R.A.T. 4+, excepté la molette supplémentaire située légèrement au-dessus du pouce qui pourra vous être très utile sur certains jeux où il faut vous déplacer latéralement rapidement ou bien ajuster un tir de mortier (par exemple). Côté prise en main, de manière générale, la personnalisation avancée de la souris vous permettra d’avoir un objet totalement adapté à votre main et à votre confort : la taille, le poids, la forme et même le revêtement… de quoi vous mettre bien pour n’importe quelle session de jeu. Au niveau de la technique, le changement de gamme fait passer évidemment la R.A.T. +8 dans une catégorie supérieure puisqu’elle se munit d’un capteur optique Pixart PMW3389 montant jusqu’à 16 000 DPI. L’accélération peut aller jusqu’à 50G, cette fois avec un taux d’échantillonnage de 2000 Hz maximum. Nous n’avons eu aucun mal à faire preuve de grande précision, et ce sur plusieurs configurations d’écran et de résolution. Enfin, outre l’esthétique olé olé de l’objet, la R.A.T. 8+ présente des illuminations RGB, sobres et plutôt bien placées, que vous pourrez également régler via le logiciel de la marque.

Mad Catz R.A.T. 8+

Mad Catz R.A.T. 8+

Mad Catz R.A.T. 8+

Mad Catz R.A.T. 8+

De(s) logiciel(s) de réglages complets, mais peu ergonomiques

Tout comme la R.A.T. 4+, de nombreux réglages de la souris peuvent être faits à travers le logiciel maison de la marque. Premier problème (que l’on ne relève pas que chez Mad Catz), c’est le fait de devoir installer un software à part pour chaque périphérique. Malgré le fait de ne pas changer souvent de matériel, on aurait aimé avoir un seul écosystème permettant de tout gérer, à la manière du SteelSeries Engine de la marque danoise. Outre l’ergonomie franchement pas très claire du logiciel qui n’est qu’en anglais, ce dernier a le mérite d’être complet et de fournir toute une gamme de changements possibles à effectuer sur votre souris. De manière classique, vous pourrez réattribuer les touches comme bon vous semble, gérer vos macros et créer des profils différents que vous pourrez changer à la volée directement via le bouton dédié.

Mad Catz R.A.T. 8+

Comme les autres souris haut de gamme, les réglages peuvent être assez fins, avec par exemple la possibilité de calibrer la hauteur de soulèvement (jusqu’à 3mm), évidemment le DPI, régler le taux d’interrogation entre la souris et le PC,  la capture d’angle ou encore d’adapter la vitesse du périphérique lorsque le bouton de précision (celui proche de votre pouce) est enclenché en jeu. Aussi, la souris et le logiciel offrent une personnalisation de l’affichage des LED assez restreint, mais toujours sympathique : les types d’effets ainsi que les couleurs précises pour chaque zone illuminée de la souris.

Mad Catz R.A.T. 8+

Après une période de gros doutes, Mad Catz revient fort sur la scène des périphériques gaming avec ces souris toutes aussi performantes que marquées par cette esthétique très particulière qui les caractérise. Sur un plan froid et comptable, si vous hésitiez entre la R.A.T. 4+ et la R.A.T. 8+, nous conseillerions davantage l’achat de cette dernière. Pour une différence de prix qu’il est possible de mettre de côté, la finition, la performance, l’adaptabilité et la prise en main de la R.A.T. 8+ en font l'une des meilleures souris qu’il nous ait été de tester dernièrement. Concernant la R.A.T. 4+, malgré l’aspect jouet et la légèreté qui pourront en rebuter plus d’un, elle reste une souris aux performances correctes, mais qu’on aurait aimé un tout petit peu moins chère.
22 octobre 2019 à 17h38

Par Lorris

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Jean-Claude Van Damme au corps, Jean-Claude Dusse dans la tête. C'est parfois l'inverse.

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