Casque Sennheiser EPOS GSP 600

Casque Sennheiser EPOS GSP 600
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Pour célébrer la sortie des GSP 601 et 602, Sennheiser remet une gloire d’antan sur le marché : le GSP 600. Alors, le vieux en a-t-il toujours sous le coude ?
Difficile d’introduire une marque comme Sennheiser quand on sait tout ce qu’elle a apporté sur le marché du périphérique « gaming » depuis de nombreuses années maintenant. Pour faire court : l’entreprise allemande nous gratifie de produits audio depuis plus de 70 ans  (notamment à destination des ingénieurs de studio et des musiciens exigeants) et attaque également le marché des casques de jeu au marché extrêmement serré à l’heure actuelle. Du coup, à la manière d’un sage qui ouvre la bouche devant des élèves ahuris, quand un mastodonte comme Sennheiser propose de nouveaux casques pour nous, les joueurs, on arrête tout et on teste ça immédiatement.


Le Sennheiser GSP 600 est un modèle que l’on peut déjà presque qualifier « d’ancien » vu la vitesse à laquelle évolue le marché à l’heure actuelle. La bonne nouvelle, c’est que deux ans après, le casque de chez EPOS (la société basée à Copenhague qui s’occupe de la construction de ces modèles) est toujours là et ressort même pour accompagner les GSP 601 et 602 qui arrivent et apportent un léger vent de fraîcheur à la gamme. Avant, le haut de gamme « gaming » chez Sennheiser s’appelait Game One ou encore G4me Zero. Désormais, il faudra chercher du côté du GSP 500/600/601/602 pour trouver un objet certes cher, mais conçu avec d’excellents matériaux et proposant une qualité d’écoute indiscutable.

Senheiser EPOS GSP 600

Il fallait s’y attendre et le prix vous met directement d’accord : 220€ pour un casque filaire avec un câble audio jack 3,5mm pour seule interface vers votre PC/console, c’est sec, c’est audacieux, mais c’est Sennheiser. Lorsque l’on sort le casque de sa boîte, on comprend rapidement l’appellation « produit de luxe » pour ce genre de périphérique : les matériaux utilisés, la finition ou encore le confort déployé par le GSP 600 sont d’un très haut niveau et mettent le joueur dans les meilleures conditions sans grand effort.

Senheiser EPOS GSP 600

D’un poids d’environ 400 grammes et plutôt taillé pour les tailles de tête moins grandes, le GSP 600 est un périphérique dont l’arceau est composé de deux charnières métalliques réglables surmontant un bandeau protecteur ainsi que deux écouteurs bardés de mousse épaisse (les coussinets sont d’ailleurs détachables et lavables). La flexibilité du système de tension du bandeau est effectivement pratique dans le sens où deux glissières de chaque côté du point central du serre-tête peuvent être tirées vers l'extérieur ou vers l'intérieur pour modifier la force de serrage du casque, ce qui resserre le bord inférieur des oreillettes. Cela permet de répartir uniformément la tension et d’avoir une bonne couverture des oreilles (et afin de s’adapter au maximum de formes de tête possibles). Il faut savoir que le casque tient chaud, et qu’au bout de quelques heures d’utilisation votre crâne en aura probablement assez. Encore une fois, cela dépend de la taille de votre tête, plus elle est grande et plus vous aurez des soucis à ce niveau.

Senheiser EPOS GSP 600

Le casque propose un style assez sobre, loin du carcan « gamer » habituel avec ses couleurs criardes, ses lumières qui flashent et les gros logos en plein milieu du périphérique. Malgré son poids, la force du serrage de l’arceau permet une très bonne annulation passive du bruit, vous isolant ainsi plutôt bien de tout parasitage sonore. Seul inconvénient : vous n’entendrez vraiment rien, même si on vous hurle de venir manger et qu’il aurait été vraiment pratique d’avoir un bouton en « silence pass-through » afin de pouvoir rapidement entendre ce qu’il se passe autour de vous. Cette isolation permet cependant de bien répartir les fréquences sonores, garantissant une qualité audio vraiment satisfaisante.

On l’attendait au tournant sonore et, évidemment, Sennheiser ne déçoit pas. Apportant toute la technologie du son « pro » dans le monde du « gaming », la marque nous délivre ici un casque rendant un son précis, équilibré et profond. La lisibilité de ce dernier se fait aisément et, selon la scène, on arrive bien à discerner les différentes sources sonores. Les graves extrêmes ressortent bien, ce qui permet de donner une vraie épaisseur au son, sans oublier une légère mise en avant des hauts médiums et des aigus, permettant de donner un peu de contours aux ambiances rendues par le GSP 600. Le travail des aigus assure une vraie précision dans les enrobages sonores et le mélange des fréquences offre un son très immersif, sans effet de masquage, profond et large, que cela concerne les jeux, les films ou encore la musique que vous pourrez écouter.

Senheiser EPOS GSP 600

Bien qu’assez imposant, le microphone du GSP 600 s’utilise très facilement. Pour l’activer, il suffit de l’abaisser devant votre bouche et de le relever pour couper toute émission sonore. Sobre, le micro ne propose pas de LED ou d’indication lumineuse pour vous faire comprendre qu’il est éteint ou allumé. En même temps, si la position donne déjà l’information, pourquoi s’embêter ? Au niveau de la qualité de captation, c’est l'une des meilleures proposées pour un casque filaire. Alors que l’on constate une absence de bonnette et autre filtre « anti-pop », le son capté par le casque reste clair, puissant et sans parasite, de quoi être satisfait par les 220€ investis dans le GSP 600. Aussi, sachez que le micro se garde de capter trop de bruits environnants, permettant ainsi une bonne concentration sur votre voix uniquement.
Fort d’un design sobre, d’un son très bon et d’une captation au micro quasi parfaite, le Sennheiser GPS 600 se place comme étant l'un des meilleurs casques filaires du marché. Évidemment, l’expérience du constructeur y est pour beaucoup, ce qui se répercute directement sur le prix de la bête, montant tout de même jusqu’à 220€. Quand on connait les alternatives moins chères disponibles à l’heure actuelle, on a vite fait de zieuter vers la concurrence pour un « deal » moins piquant mais, inévitablement, d’une qualité moindre.
09 octobre 2020 à 18h40

Par Lorris

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