Test de la Logitech G Cloud

Test de la Logitech G Cloud
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Le constructeur Logitech vise le marché de la portabilité et celui du streaming en même temps à l’aide de la Logitech G Cloud, une console fine et légère capable de faire tourner « n’importe quel jeu »… dans la mesure du possible (souvent impossible).
À l’heure ou tout n’est plus que streaming, jeux services, catalogue multimédia et abonnement vidéoludique, Logitech cherche à surfer sur cette vague en proposant la Logitech G Cloud, une console/tablette portable cherchant à grappiller le terrain de la Nintendo Switch ou encore du Steam Deck, ce qui n’est pas une tâche aisée. Sur le papier, la G Cloud propose des arguments intéressants, mais que l’on savait un peu casse-gueule avant même de l’essayer. En effet, sur le papier, le streaming de jeu vidéo est la solution rêvée et la technique du futur. Cependant, à l’heure actuelle, beaucoup de facteurs peuvent rendre l’expérience instable, voire désastreuse si les conditions ne sont pas réunies.


La Logitech G Cloud est disponible en Europe au prix de 359,99€. Il s'agit d'un tarif élevé où que vous soyez basé sur le globe, coûtant le même montant que la Nintendo Switch OLED et comparable au modèle de base Steam Deck de 64 Go, qui se vend à 399,99€. C’est là que les premières réticences peuvent se faire sentir puisqu’il faut s’avoir que 350€ pour une console uniquement dédiée au streaming, ce n’est pas rien, et que l’écart de confort de jeu entre du natif et du streaming peut être considérable. La Logitech G Cloud semble se tirer elle-même une balle dans le pied puisqu’elle est conçue pour un public très particulier, qui n’existe pas vraiment : celui cherchant moins de fonctionnalités que ce que les meilleures tablettes peuvent offrir pour diffuser le contenu des meilleures consoles de jeux sur le marché.

Logitech G Cloud

La Logitech G Cloud utilise un écran tactile multipoint 1080p de 7 pouces calibré à 60 Hz et est équipée de deux poignées droite et gauche, ressemblant très classiquement aux manettes que vous pouvez trouver sur le marché. La disposition du stick et des boutons devrait être familière à ceux qui utilisent les meilleures manettes Xbox, avec son format XYAB et son placement asymétrique. Le D-pad est solide, mais n'est pas aussi bon que celui de la manette sans fil de la Xbox. Il est suffisamment satisfaisant, mais n'offre pas le même clic tactile avec son retour d'information silencieux. D’autres boutons sont disposés sur le dessus et les côtés des poignées permettant l’allumage de la console, les boutons pause/select ainsi qu’un accès rapide à la page d’accueil de la G Cloud, faisant office de hub d’où lancer toutes les applications.

Logitech G Cloud

La chose la plus frappante à propos de la Logitech G Cloud est sa finesse et sa légèreté, même comparée à d'autres consoles de jeu (notamment la Switch ou le Steam Deck). Avec un poids de 463 g et une épaisseur de 3,3 cm, le moins que l'on puisse dire est qu'il s'agit d'une machine légère. Malheureusement, la principale raison pour laquelle le dernier appareil de Logitech est plus léger et plus fin que ses rivaux réside dans ses composants. En effet, la Logitech G Cloud est essentiellement une tablette Android équipée d'un processeur octa-core Qualcomm Snapdragon 720G et non d'un processeur plus gourmand en ressources matérielles, comme le Nvidia Tegra X1 ou l'AMD Ryzen APU.

Logitech G Cloud

Côté satisfaction, le fabricant affirme que la batterie 6000 mAh de la Logitech G Cloud offre une autonomie d'environ 12 heures, ce qui est le cas lorsqu’on l’utilise pour le streaming via des applications intégrées comme l’application Shadow, le Nvidia GeForce Now, Xbox Cloud Gaming et le Steam Link. En revanche, si vous jouez en mode natif sur Android, l’autonomie est divisée de moitié.

Logitech G Cloud

Ce qui peut peiner avec l’utilisation de la Logitech G Cloud, c’est que ses performances et la qualité de votre session de jeu dépendront fortement de la qualité de votre connexion Internet et du service utilisé. Par exemple, mon expérience a été beaucoup plus concluante sur mon compte Shadow que sur le Xbox Cloud Gaming. En effet, sur ce dernier, il y a près d'une demi-seconde de retard, quel que soit le jeu auquel je jouais. Pour ne rien arranger, la qualité vidéo était impactée lors de très légères fluctuations de la connexion Internet, faisant passer le magnifique Forza Horizon 5 pour un festival grossier de la pixelisation. Pour information, j’utilisais la machine en wifi avec débit de 600 mo/s en DL et 300 mo/s en UL, largement de quoi couvrir les demandes pour ce genre de service.

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Sur l'offre Ultimate de Nvidia GeForce Now, l’expérience était meilleure. La qualité du streaming était bonne avec assez peu d’input-lag. En contrepartie, vous ne disposez pas d'une vaste bibliothèque de jeux. Au lieu de cela, vous pouvez démarrer et diffuser des jeux que vous possédez déjà via Steam, GOG, Epic et Ubisoft Connect en tant que licences. Enfin, le Steam Link fonctionne de la même manière que Nvidia Geforce Now, mais en utilisant le matériel (votre PC) local. Cette option proposait le meilleur rendement, mais nécessite d’avoir le PC qui fonctionne même si cela vous permettra de jouer tranquillement dans une autre pièce.

Logitech G Cloud

Le fait de dépendre d'une connexion Internet pour jouer à des jeux au lieu d'être capable de les restituer nativement comme le font la Steam Deck ou la Nintendo Switch pour un prix similaire rend la Logitech G Cloud difficilement recommandable. Ce n'est pas une excellente tablette Android à elle seule, et les services de streaming disponibles présentent trop de réserves pour qu'on envisage de les privilégier alors que Steam Link fait mieux. Le fait que l’expérience de jeu (parfois précise et subtile) repose sur la stabilité de votre connexion Internet peut aussi faire peur… Sachez également que n’importe quel téléphone avec écran assez large fera exactement la même chose, avec le simple ajout de manette adaptative que l’on retrouve chez beaucoup de constructeurs de périphériques gaming à l’heure actuelle.
04 septembre 2023 à 14h27

Par Lorris

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Jean-Claude Van Damme au corps, Jean-Claude Dusse dans la tête. C'est parfois l'inverse.

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