Test de la Victrix Pro BFG

Test de la Victrix Pro BFG
Partager
Ah, la Victrix Pro BFG de PDP, un nom à rallonge pour une manette qui entend bien marquer son territoire dans la cour des périphériques premium. Avec un design modulaire et une approche pensée pour satisfaire tous les types de joueurs, la manette a de quoi intriguer. Effectivement, elle fait de belles choses, mais pas sans quelques concessions.
Le principal argument de la Victrix Pro BFG, c'est sa modularité. Là où d'autres manettes premium se contentent de sticks interchangeables ou de palettes arrière configurables, ici, tout ou presque peut être modifié. Vous voulez une disposition symétrique à la PlayStation ou asymétrique à la Xbox ? Pas de souci. Un petit tournevis inclus dans la boîte permet de réorganiser les modules comme bon vous semble. Pour les amateurs de jeux de combat, PDP pousse le concept encore plus loin avec un module "fightpad" qui remplace le stick droit par six boutons en façade. Ce setup est idéal pour les combos sur Street Fighter 6 ou Mortal Kombat 1, sans avoir à investir dans un stick arcade souvent coûteux et encombrant. Une flexibilité qui fait mouche, même si l'opération nécessite de s'équiper d'un peu de patience.


Côté construction, la Victrix Pro BFG inspire confiance. Avec son plastique de qualité et ses finitions propres, elle dégage une impression de robustesse. Son poids de 298 grammes la place dans la moyenne des manettes premium, et sa prise en main est agréable grâce à un grip qui évite de glisser même après plusieurs heures de jeu. Les boutons arrière, au nombre de quatre, sont bien positionnés, mais ils ont tendance à être un peu trop sensibles. Les pressions accidentelles sont courantes au début, surtout dans des sessions nerveuses où les doigts ont du mal à rester sages. Cependant, certains choix intriguent. L'absence de retour haptique et de vibrations, par exemple, est surprenante pour une manette qui se veut haut de gamme. Si vous êtes habitué aux subtilités immersives offertes par une DualSense, le passage à la Victrix Pro BFG risque de vous laisser sur votre faim. Pour un périphérique lancé à environ 200 €, cela peut paraître un poil léger.

Victrix

La connexion se fait via un dongle USB 2,4 GHz, assurant une latence quasi inexistante, même dans des environnements chargés en signaux sans fil. Sur ce point, rien à redire : la réactivité est exemplaire, que ce soit sur PS5, PS4 ou PC. Cependant, l'absence de compatibilité Bluetooth est un sérieux handicap. Si vous espériez utiliser cette manette sur un smartphone ou une tablette sans adaptateur, passez votre chemin. Pour compléter son arsenal, la Victrix Pro BFG propose un logiciel dédié, le Victrix Control Hub, qui permet de reconfigurer les boutons, ajuster les zones mortes des sticks ou encore sauvegarder plusieurs profils adaptés à différents types de jeux. La personnalisation est complète, mais l'interface pourrait gagner en convivialité. Si vous êtes novice en réglages avancés, le logiciel peut sembler intimidant au départ.

Victrix

L'autonomie annoncée est d'environ 20 heures, ce qui est dans la moyenne des manettes sans fil actuelles. En pratique, cela se vérifie, même si l'utilisation intensive des palettes et la connectivité constante peuvent légèrement réduire cette durée. Le rechargement se fait via USB-C, un standard apprécié pour sa rapidité et sa praticité. Cependant, à ce prix, on aurait aimé voir une station de charge incluse, comme c'est le cas avec la très bonne Turtle Beach Stealth Ultra.

Victrix

La Victrix Pro BFG s'impose comme une manette polyvalente qui brille par sa modularité et sa flexibilité. Elle plaira aux joueurs exigeants, particulièrement à ceux qui passent régulièrement des jeux de combat à des FPS ou à des jeux d'aventure. Cependant, quelques choix discutables viennent ternir le tableau. L'absence de vibrations, de compatibilité Bluetooth et la sensibilité des boutons arrière sont autant de petits cailloux dans la chaussure d'une expérience globalement positive.

Victrix

La Victrix Pro BFG est une manette qui coche beaucoup de cases, mais pas toutes. Si la modularité et les performances sont au rendez-vous, quelques absences flagrantes l'empêchent de se hisser tout en haut du podium des périphériques premium. Elle reste une excellente option pour ceux qui cherchent une personnalisation poussée, mais à condition d'accepter quelques compromis.
04 décembre 2024 à 09h45

Par Lorris

Gribouillé par...

Lorris

Lorris

Fin limier du mot

Jean-Claude Van Damme au corps, Jean-Claude Dusse dans la tête. C'est parfois l'inverse.

Twitter : @Yolorris

Revenir en haut