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Test des Beyerdynamic Amiron 100
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Dans la vaste mer des écouteurs true wireless, les Beyerdynamic Amiron 100 voguent en eaux intermédiaires. Ni élitistes, ni bas de gamme, ils visent ce public de plus en plus large qui veut de la qualité, mais sans exploser le PEL. Avec leur design classe, leur son soigné et quelques atouts tech bien sentis, ces Amiron 100 tentent de s’imposer comme le choix « raisonnable mais exigeant ». Pourtant, à trop vouloir jouer l’équilibre, Beyerdynamic accouche ici d’un produit qui touche souvent juste, mais rarement très fort.
D’un point de vue purement esthétique, les Amiron 100 font clairement dans le sobre et l’élégant. La finition mate, disponible en noir ou en crème, évoque une certaine classe tranquille, à l’opposé des designs criards qui pullulent parfois chez la concurrence. On retrouve la patte sérieuse du fabricant allemand, avec un boîtier de charge compact à la prise en main agréable, même si on aurait préféré un port USB-C sur la tranche plutôt que dessous, histoire de pouvoir le poser verticalement sur un bureau. Chaque écouteur pèse à peine plus de 4 grammes, ce qui les rend presque invisibles une fois calés dans les oreilles. Côté confort, c’est donc du tout bon, avec six paires d’embouts en silicone pour que chacun y trouve son compte. Même sur des sessions longues, rien ne gratte, rien ne glisse.
Côté son, Beyerdynamic ne déçoit pas, mais n’éblouit pas non plus. Les Amiron 100 offrent une signature audio bien équilibrée, à mi-chemin entre neutralité et chaleur. Les basses sont présentes, mais jamais envahissantes. Les médiums, eux, profitent d’une belle clarté, ce qui rend l’écoute de voix ou d’instruments acoustiques particulièrement agréable. Quant aux aigus, ils montent sans jamais vriller dans l’agressif. On est donc sur une restitution sonore maîtrisée, précise, presque académique. Pourtant, le manque de support pour des codecs haute résolution comme LDAC ou aptX se fait sentir. Avec seulement SBC, AAC et LC3, les plus audiophiles sentiront qu’il manque une dimension. La qualité est là, mais on sent qu’elle aurait pu aller plus loin.
Heureusement, l’application dédiée (sur iOS et Android) vient compenser ce manque de punch technologique. On y trouve un égaliseur à cinq bandes, des préréglages selon les genres musicaux, un mode gaming à faible latence et même une option pour personnaliser le son en fonction de l’âge ou de la sensibilité auditive. C’est simple, clair, et plutôt bien pensé. On apprécie aussi la détection de port automatique, qui met la musique en pause quand on retire un écouteur. Mais là encore, quelques limitations viennent ternir le tableau : pas de Bluetooth multipoint, pas d’appariement avec plusieurs appareils en simultané. Pour une paire d’écouteurs premium, ça manque un peu de modernité. Et que vaut la réduction de bruit active dans tout ça ? Elle fait le boulot. Les bruits de fond graves (ventilation, moteurs) sont correctement atténués, mais les voix et les bruits aigus passent encore largement à travers. En open-space ou dans les transports en commun, on sent bien que l’isolation n’est pas totale. C’est d’autant plus dommage que le mode transparence, lui, s’en sort plutôt bien : on entend l’environnement ambiant de manière naturelle, sans distorsion ni effet tunnel. Pratique pour discuter sans retirer les écouteurs ou traverser une rue sans finir sur le capot d’une Twingo.
En termes d’autonomie, les Amiron 100 tiennent la route. Comptez jusqu’à 8 heures d’écoute sans ANC, et environ 6 heures avec. Le boîtier de charge apporte 19 heures supplémentaires, ce qui donne un total de 27 heures avant de devoir rebrancher. C’est correct, sans être impressionnant. La charge rapide permet de récupérer environ 3 heures d’écoute en 15 minutes, ce qui est toujours bon à prendre pour les têtes en l’air. Sur la partie téléphonie, c’est fonctionnel, mais pas bluffant. Les six micros intégrés assurent des appels audibles, même en environnement moyennement bruyant. Mais la captation de la voix reste un cran en dessous de celle d’autres modèles plus orientés pro ou business. Pour un usage occasionnel, ça fait le job. Pour des réunions quotidiennes en visio ou des appels dans la rue, on préférera autre chose.
Les Beyerdynamic Amiron 100 sont de bons écouteurs, clairement. Ils font le choix de la modération, du bon goût, et d’une expérience sonore cohérente. On sent la volonté de proposer un produit sérieux, sans tomber dans l’esbroufe. Mais ce sérieux a un prix : celui de la prudence. En évitant de prendre trop de risques, Beyerdynamic livre ici une paire d’écouteurs élégante, agréable à utiliser, mais qui ne provoque jamais le fameux effet « wow » qu’on attend d’un produit à ce niveau de gamme. Pour certains, cela suffira amplement. Pour d’autres, il manquera ce petit quelque chose qui transforme une bonne expérience en coup de cœur.
Les Beyerdynamic Amiron 100 réussissent à incarner un compromis élégant entre qualité sonore, confort et sobriété technique. Ce ne sont pas des monstres d’innovation, ni des tueurs de gamme, mais ils assurent l’essentiel avec sérieux. Si vous cherchez une alternative fiable aux modèles stars du marché, ces écouteurs méritent clairement votre attention.