. Son projet a rapidement atteint les 10 000 votes requis, et on comprend pourquoi : entre architecture victorienne et hommage à la biodiversité, il cochait toutes les cases du modèle d’exposition idéal.
l’a sélectionné, peaufiné (sans le trahir) et transformé en un set officiel qui s’impose déjà comme un classique. Avec ses 3 792 pièces, ses dimensions de 51 cm de large, 25 cm de profondeur et 22 cm de haut, et sa construction répartie sur deux plaques de base 32x32, le
n’est pas simplement un "beau modèle". C’est une expérience complète, pensée pour ceux qui aiment construire, exposer et rêver un peu entre deux sessions de montage.
Une construction zen et dense
Autant le dire tout de suite : ce n’est pas un set qu’on rush (surtout avec une enfant de 6 ans comme bras droit sur le chantier). Ici, pas de mécanisme motorisé, pas de minifig qui saute dans tous les sens, pas de fusée à enclencher. Le plaisir est ailleurs, dans la minutie, le rythme posé du montage, les symétries qui s’imbriquent avec élégance, les couleurs qui s’équilibrent petit à petit. Le set se monte par sous-ensembles, ce qui permet de fractionner la construction sur plusieurs sessions (conseillé).
Une vraie progression logique
Les premières étapes posent les fondations : structure du sol, premières allées, installation des fontaines et des éléments extérieurs. Ensuite viennent les murs, les colonnes et, enfin, la serre centrale, avec sa grande verrière modulable. Chaque phase est différente, alternant les segments architecturaux avec les compositions florales. C’est fluide, varié, jamais lassant.
Des techniques créatives à foison
Le montage regorge de détournements de pièces astucieux. Des sabres deviennent des tiges, des plumes de ninjas forment des feuilles de fougère, des mini-boucliers se transforment en pétales. C’est un plaisir pour les fans de MOCs (My Own Creations), qui trouveront ici un vrai terrain d’inspiration. La diversité des végétaux représentés pousse aussi à revoir la construction comme un exercice de stylisation : on ne cherche pas à coller à la réalité, mais à évoquer une ambiance botanique, entre rêve et naturalisme.
Une esthétique travaillée dans les moindres détails
Ce qui frappe en premier avec ce set, c’est évidemment sa beauté.
Le Jardin Botanique est un objet d’art en soi. Il a ce look rétro et apaisant, quelque part entre le musée d’histoire naturelle et le jardin d’hiver d’un manoir anglais. Les couleurs sont choisies avec soin : vert mousse, gris perle, blanc cassé et pointes de rose ou de bleu viennent souligner les formes, sans jamais en faire trop.
L’architecture comme cadre de narration
La structure générale repose sur trois zones : un atrium central vitré, avec une fontaine, une volière suspendue, et de nombreuses espèces tropicales ; un jardin aride latéral, rempli de plantes grasses, cactus et succulentes, avec des teintes plus sobres ; un café avec terrasse, assez inattendu, qui propose une scène de vie urbaine nichée au cœur de la verdure. Ce découpage fonctionne parfaitement. Il offre non seulement une diversité visuelle mais aussi une sorte de narration silencieuse : on devine les promeneurs, les botanistes en blouse blanche, les amoureux attablés au café. Sans une seule ligne de dialogue, le set raconte une histoire. Et ça, c’est précieux.
Une biodiversité recréée en briques
LEGO met en avant la présence de plus de 35 espèces végétales dans le set. Évidemment, aucune n’est scientifiquement exacte, mais toutes sont inspirées de vraies plantes. Orchidées, bromélias, papyrus, nénuphars, plantes carnivores : tout le monde est là, dans une représentation stylisée mais immédiatement reconnaissable. C’est un festival de formes et de textures, avec une belle variété de pièces rarement utilisées. Ce set est aussi un terrain d’expérimentation pour les designers. On retrouve des pièces issues d’anciennes gammes (
Ninjago, Elves), mais utilisées ici dans des coloris inédits. Les amateurs de botanique
LEGO apprécieront particulièrement la richesse des tiges, feuilles et fleurs, qui créent des bouquets variés et expressifs. À noter également : aucun sticker dans ce set. Toutes les décorations sont imprimées, un luxe qu’on aimerait voir plus souvent.
Inclusivité et personnages secondaires
Le set contient 12 minifigurines, ce qui est assez rare pour un set
Ideas. Il ne s’agit pas ici de héros, mais de personnages de la vie quotidienne : des visiteurs, une barista, un jardinier, un botaniste... et même un personnage non-voyant, représenté avec une canne blanche. Ce choix est à saluer, car il reflète une volonté d’inclusivité sincère, loin du gadget marketing. Les minifigs ne sont pas au centre de l’action, mais elles apportent une touche humaine, une chaleur bienvenue. Chaque personnage a sa place, et leur position dans le set (terrasse, serre, entrée) permet de créer de petites scènes de vie. Soyons clairs : une fois monté,
le Jardin Botanique n’est pas destiné à être joué comme un set classique. Il est fait pour être exposé. Et sur ce plan, il est quasi irréprochable… au grand dam de ma fille.
Modularité et accessibilité
Le toit de la serre est entièrement amovible, et les murs latéraux peuvent se détacher facilement, permettant de voir l’intérieur sous plusieurs angles. C’est particulièrement utile pour ceux qui souhaitent le montrer lors d’expositions ou simplement le mettre en valeur sur une étagère. Dommage, cependant, que l’intérieur soit assez sombre une fois le toit en place – une petite touche de rétroéclairage n’aurait pas été de trop. Aussi, retenez que le set n’est pas compatible avec la gamme des bâtiments modulaires, ce qui est un peu frustrant. Avec une base de 64x32, il dépasse le format classique et ne peut pas s’intégrer directement dans une ville
LEGO existante sans modification. Pour les fans de city-building, il faudra bricoler un peu.
Un tarif premium qui pique un peu
Parlons gros sous : le set est proposé à 329,99 € au moment de sa sortie. Pour 3 792 pièces, le ratio prix/pièce est raisonnable, mais le tarif global reste élevé. Il s’adresse clairement à un public adulte, prêt à investir pour un objet d’art en briques. Pas de fonctionnalités mécaniques, pas de licence populaire : ici, on paie le design, la richesse visuelle, la narration implicite. Est-ce que ça les vaut ? Honnêtement, oui, à condition de savoir dans quoi on s’engage. Si vous cherchez de l’action, de la jouabilité ou une reproduction d’univers connu, passez votre chemin. Si vous voulez un set contemplatif, détaillé, magnifiquement construit et terriblement inspirant, vous ne serez pas déçu.