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Test de la SteelSeries Rival 3 Gen 2
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SteelSeries persiste avec une philosophie simple : proposer du matos solide, sans fioritures, mais pas dénué d’intelligence. C’est exactement ce que la gamme Rival 3 Gen 2 incarne. Une souris modeste dans ses prétentions, mais ambitieuse dans son exécution.
On ne va pas se mentir, la Rival 3 Wireless Gen 2 ne va pas révolutionner les codes du design. C’est du tout plastique, noir mat, avec un liseré RGB discret à la base. La forme reste ambidextre, même si les boutons latéraux sont uniquement à gauche : un choix qui la rend tout de suite moins friendly pour les gauchers, dommage. Cela dit, la prise en main est franchement bonne. Même avec des paluches moyennes, on y trouve vite ses repères grâce à une forme légèrement incurvée et un poids bien réparti. À noter : la coque inférieure est aimantée et se retire en un clin d’œil pour dévoiler un logement pour une pile AAA (ou deux, selon votre tolérance au poids) et un espace pour le dongle USB. Une vraie bonne idée, surtout quand on transporte souvent sa souris. Et si vous êtes du genre à râler sur les micro-USB préhistoriques, sachez que SteelSeries persiste dans cette hérésie : pas de port USB-C ici, car... bah, y a pas de recharge filaire du tout. Tout passe par les piles.
Côté balance, la Rival 3 Wireless Gen 2 affiche environ 82 g avec une seule pile et grimpe à 96 g avec deux. On est donc loin des ténors ultra-light du marché, mais pour une souris sans-fil à pile, le compromis est honnête. D’autant que le poids reste bien réparti et ne donne jamais l’impression d’une brique qui vous tire la main vers le bas. En jeu comme en bureautique, on s’y fait vite, et, surtout, on oublie vite qu’on n’a pas une batterie rechargeable à l’intérieur. Ce qui est plutôt bon signe.
SteelSeries a opté ici pour des switches Zippy 60M, censés tenir la route sur la durée. À l’usage, c’est un vrai plaisir : les clics gauche/droit sont nets, réactifs, sans latence perceptible, et avec ce petit retour sonore qui flatte l’ego à chaque headshot. La molette, elle, se veut classique, crantée juste ce qu’il faut, mais souffre d’un bruit un poil trop métallique à la descente. Ce n’est pas rédhibitoire, mais pour un usage de nuit dans un bureau calme, ça peut faire tiquer. Les boutons latéraux font un peu moins bien : leur clic est un peu mou, avec une course plus longue que la moyenne. Rien de catastrophique, mais on sent que le constructeur a dû faire des concessions sur certaines pièces pour garder un tarif compétitif (59.99€).
Sans aller jusqu’à parler de "hockey sur tapis", la Rival 3 Wireless Gen 2 glisse vraiment bien. Les patins en PTFE font leur taf, et sur un bon tapis, le mulot se déplace avec fluidité. C’est agréable, précis, et même après plusieurs heures de FPS bien nerveux ou de bureautique musclée (comprendre : 30 onglets sur Chrome), on ne ressent pas de fatigue excessive. Petite cerise sur la souris : SteelSeries propose, comme d’hab, son logiciel GG pour ajuster les DPI, la sensibilité, le RGB ou encore créer des macros. C’est propre, facile à prendre en main, même si tout n’est pas encore traduit à 100 % pour les non-anglophones. On aurait aimé un peu plus de personnalisation possible sur les courbes de sensibilité, mais vu le prix de la bête, difficile de faire la fine bouche.
C’est souvent LE point critique sur les souris abordables : le capteur. Ici, SteelSeries intègre son TrueMove Air, un capteur optique maison qui monte à 18 000 DPI avec un polling rate de 1 000 Hz en mode 2.4 GHz. En Bluetooth, les performances chutent un peu, mais ça reste suffisant pour une utilisation bureautique ou en mobilité. À l’usage, que ce soit en FPS nerveux ou en gestion tactique à la souris millimétrée, rien à redire. Pas de décrochage, pas de latence perceptible, même en testant sur des surfaces plus douteuses (un bureau en bois brut ou un tapis tissu un peu rincé). Pour une souris à ce tarif, la tenue du capteur est une très bonne surprise.
SteelSeries annonce jusqu’à 200 heures d’autonomie avec deux piles AAA. En usage mixte (jeu/bureautique) avec RGB activé et mode 2.4 GHz, on tient facile une centaine d’heures sans broncher. En mode Bluetooth et sans lumière, on atteint des durées plus longues, mais ce n’est clairement pas le mode à privilégier pour le jeu. Le logiciel propose un suivi assez précis de la batterie, et une alerte bien visible quand on commence à frôler le rouge. L’absence de recharge par câble pourra en frustrer certains, mais l’autonomie compense largement. Et vu qu’on peut embarquer une seconde pile et un dongle dans la coque, l’ensemble reste bien pensé pour les nomades.
La SteelSeries Rival 3 Wireless Gen 2 ne cherche pas à concurrencer les monstres du genre sur tous les plans, mais elle coche beaucoup de cases importantes : ergonomie réussie, clics satisfaisants, autonomie au top, capteur fiable et tarif plus que raisonnable. Si vous cherchez une souris sans-fil polyvalente, efficace en jeu comme au quotidien, et que vous n’avez pas envie de claquer 100 balles, cette Rival 3 Gen 2 est une alternative franchement crédible.
Et la version filaire dans tout ça ?
Impossible de parler de la Rival 3 Wireless Gen 2 sans jeter un œil à sa grande sœur restée fidèle au bon vieux câble : la SteelSeries Rival 3 reste très compétitive. Proposée à un tarif souvent en-dessous des 40 euros, cette version conserve exactement la même coque que sa cousine sans-fil. Même prise en main, même disposition des boutons, mêmes patins PTFE, et même look un brin austère mais efficace. À l’aveugle, difficile de faire la différence une fois la main posée dessus. La vraie différence se joue évidemment côté poids : avec seulement 77 g sur la balance, elle se montre plus légère que la version sans-fil, surtout si vous mettez deux piles dans cette dernière. Le câble, non tressé mais souple, ne gêne quasiment pas, même sans bungee. Ce qui en fait une excellente candidate pour les joueurs qui veulent de la précision sans latence, à moindre coût.
Côté capteur, pas de jaloux non plus : on retrouve ici le TrueMove Core, une version légèrement bridée du capteur TrueMove Air, avec une limite de 8 500 DPI. En pratique, ça reste largement suffisant pour 99 % des joueurs, et surtout d’une stabilité exemplaire. Que ce soit en FPS nerveux ou en retouche photo, la précision est au rendez-vous. En 2025, difficile de trouver mieux pour ceux qui veulent une souris filaire simple, efficace et taillée pour durer. SteelSeries n’a pas cherché à la faire évoluer inutilement, et tant mieux : elle continue de tenir la route sans broncher.
Oui, elle a ses petits défauts : pas rechargeable, molette un peu bruyante, boutons latéraux perfectibles… mais rien de tout ça ne vient entacher l’essentiel. C’est une souris qui fait le taf, avec une vraie maîtrise technique et une philosophie qui fait plaisir : proposer un périphérique gaming sans forcément vendre un rein.