Test du Streamplify MIC VOX

Test du Streamplify MIC VOX
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Pour son prix accessible, le Mic Vox de Streamplify est un modèle qui se prend au sérieux, avec capsule dynamique, prise XLR et promesse de son “studio” sans se ruiner. Sur le papier, il veut clairement sortir du simple gadget pour streamer occasionnel.
Visuellement, le Mic Vox joue la carte sobre avec son cylindre noir, grille métallique classique, aucun éclairage tape à l’œil, juste une petite LED de statut pour indiquer si le micro est ouvert ou muet. La version avec bras articulé arrive d’ailleurs déjà montée sur un support dédié, tandis que le bundle trépied propose un pied de table simple mais stable, avec pivot pour orienter le micro correctement face à la bouche. Il propose une capsule dynamique, une directivité supercardioïde, une connexion USB C et XLR, un échantillonnage jusqu’à 192 kHz en 24 bits, le tout avec réglage de volume intégré et fonction mute au toucher. La présence de la double connectique est clairement l’argument majeur puisqu’en USB, le micro se comporte comme un périphérique plug and play tout ce qu’il y a de plus classique sur PC ou portable et en XLR, il s’intègre dans une chaîne plus ambitieuse avec interface audio, compresseur et compagnie.

Streamplify MIC VOX

Le choix d’une capsule dynamique plutôt que d’un condensateur le place d’emblée dans la catégorie d’une utilisation faite pour les environnements « imparfaits ». Un dynamique encaisse mieux les cris, le clavier énervé et les pièces pas vraiment traitées acoustiquement, au prix d’une sensibilité un peu moindre dans les aigus. Ce Mic Vox offre un rendu chaleureux, avec une réponse en fréquence qui commence autour de 80 Hz pour monter jusqu’aux environs de 15 kHz, de quoi couvrir largement la voix tout en évitant de trop ramasser les grondements et bruits de bureau. Sur la façade, on retrouve une molette multifonction qui, en USB, permet de jouer sur le gain ou le volume de monitoring, selon le mode sélectionné. Un appui pour basculer, un autre pour couper le micro, avec LED qui change de couleur quand le son est muté. Ce genre de contrôle direct a tendance à devenir indispensable dès que l’on enchaîne streams, vocaux et captures sans vouloir passer sa vie dans les menus de Windows ou de son logiciel de capture.

Streamplify MIC VOX

Le bras articulé fourni dans le bundle dédié est pensé pour un setup de bureau classique : serrage à la table, orientation assez large, passage du câble intégré. Ce n’est pas un monstre de rigidité comme certains bras haut de gamme, mais il tient le micro sans broncher dans des positions raisonnables, ce qui est tout ce qu’on lui demande. Une fois branché, le caractère dynamique du Mic Vox se sent immédiatement : la voix sort plutôt ronde, avec un médium bien présent et un bas du spectre qui donne un peu de corps sans baver. On est plus proche du rendu talk radio que du condensateur brillant qui dévoile chaque respiration. Pour du stream, du podcast ou du commentaire de gameplay, ce genre de signature flatteuse fonctionne très bien, à condition de se placer correctement devant la capsule. Les détails restent suffisants pour que la diction ressorte clairement, sans ce côté chirurgical parfois fatigant à la longue. La directivité supercardioïde annoncée se ressent dans l’usage : la zone de captation utile est bien resserrée, ce qui oblige à garder le micro relativement proche de la bouche, mais aide énormément pour calmer l’ambiance de la pièce. Un PC qui souffle sur le côté ou un clic de souris un peu trop enthousiaste se font nettement moins entendre qu’avec un cardioïde large classique. En revanche, si on s’éloigne trop, le niveau chute rapidement et la voix perd en présence.

Streamplify MIC VOX

En USB, la configuration se limite à la portion congrue, mais dans le bon sens du terme : on branche, le périphérique est reconnu, et il suffit de choisir le Mic Vox dans OBS, Discord ou n’importe quel logiciel de capture. Pas de pilote propriétaire, pas de suite logicielle envahissante. La contrepartie, c’est l’absence de contrôle très fin côté constructeur : pas de filtre passe haut matériel, pas de compresseur intégré ni de limiter, tout se gère dans le logiciel hôte ou via un éventuel plugin. Pour un micro pensé comme point d’entrée vers le XLR, ce n’est pas vraiment un problème, mais il faut le garder en tête. Là où le Mic Vox devient plus intéressant, c’est justement une fois branché en XLR sur une interface audio. La capsule dynamique encaisse volontiers un peu de gain sans partir tout de suite dans le souffle, ce qui permet de le coupler à des préamps modestes sans se ruiner dans une carte son de studio. Un petit coup de compression, une égalisation légère sur les bas médiums et un shelf discret sur les aigus, et le micro se laisse facilement sculpter pour coller à la voix de l’utilisateur.

Streamplify MIC VOX

Ce qui lui manque pour être totalement irrésistible, ce sont surtout quelques petites attentions supplémentaires : une suspension plus avancée pour limiter les vibrations du bureau, une interface logicielle légère pour gérer différents presets selon les jeux ou les scènes, et pourquoi pas un peu plus de retour visuel sur les réglages. Rien de rédhibitoire, mais ce sont ces petits conforts qui, chez des concurrents plus chers, font parfois basculer la décision. Ici, Streamplify a plutôt choisi de garder les choses simples et de concentrer l’effort sur la capsule, la double connectique et le bundle. Côté prix justement, le Mic Vox se situe confortablement dans le milieu de gamme “raisonnable” : la version avec bras se trouve autour des 80 à 90 euros chez certains revendeurs européens. On reste donc très en dessous des stars du micro dynamique hybride USB/XLR, tout en offrant un équipement complet prêt à l’emploi. Sur le papier, le rapport contenu / prix est déjà satisfaisant.

Streamplify MIC VOX

Le Streamplify Mic Vox réussit à combiner l’accessibilité d’un micro USB et la flexibilité de l’XLR dans un ensemble cohérent et abordable. Capsule dynamique, directivité serrée, double connectique et bundles bien pensés en font un candidat très sérieux pour qui veut passer un cap dans la qualité audio sans tomber dans le gouffre des budgets pro. Il n’a pas tous les raffinements des références haut de gamme, mais pour un setup gaming ou streaming moderne, c’est un compagnon fiable, évolutif et étonnamment polyvalent, pour peu que l’on prenne le temps de bien le positionner et de le régler.
10 décembre 2025 à 15h51

Par Lorris

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