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Cam Plus ne cherche pas à impressionner visuellement puisqu’elle prend la forme d’un petit cylindre noir posé sur un support à clipser, entouré d’une bague lumineuse. Le châssis est tout en plastique, correct sans être premium. La présence d’une bague lumineuse intégrée est clairement l’argument marketing principal. Elle est réglable en luminosité et propose trois températures de couleur. Le réglage se fait via une surface tactile directement sur la caméra, ce qui évite les télécommandes à moitié perdues dans les câbles. En pratique, ça répond bien, même si on aurait apprécié un retour visuel un peu plus clair sur le niveau choisi.

Côté specs, la copie est plutôt sérieuse pour une webcam orientée streaming : définition Full HD 1080p, capture jusqu’à 60 images par seconde, capteur 2 mégapixels et champ de vision d’environ 80 degrés. On reste dans la norme des webcams modernes d’entrée / milieu de gamme, mais avec ce petit plus bienvenu pour ceux qui veulent une image fluide. La caméra se fixe via un clip classique compatible avec la plupart des écrans et dispose d’une tête orientable, avec rotation complète et inclinaison verticale suffisante pour trouver un angle correct. Pas de trépied fourni ici, contrairement à d’autres références de la marque, mais la base magnétique et le montage simple font le job pour un usage standard. On retrouve aussi un volet de confidentialité coulissant pour masquer physiquement l’objectif, ainsi qu’un système qui permet de couper rapidement le micro, selon les versions et les régions de vente. Côté connexion, c’est USB A, plug and play, sans logiciel propriétaire imposé. On branche et ça fonctionne instantanément sur les principaux systèmes, y compris Windows et macOS.
Sur le terrain, la Cam Plus livre une prestation honnête, mais avec quelques compromis qui rappellent d’où vient son positionnement. En bonne webcam Full HD à 60 fps, elle offre une image fluide, ce qui fait toujours plaisir quand on gesticule beaucoup devant la caméra. Les mouvements restent lisibles, les traînées sont limitées et on évite l’effet slideshow typique des vieux modèles bloqués à 30 fps. La netteté est correcte, dans la lignée de ce que son capteur 2 mégapixels peut offrir : on distingue les détails du visage, les textures d’un casque ou d’un micro, sans pour autant atteindre le piqué d’un vrai capteur 4K ou d’un hybride branché en capture card. Le champ de vision d’environ 80 degrés est plutôt bien vu : assez large pour montrer un bout de décor, mais pas au point de trahir quoi que ce soit en arrière-plan.
L’autofocus fait globalement ce qu’on lui demande, avec quelques hésitations occasionnelles si vous bougez très près de la caméra ou si l’éclairage change brutalement. Rien de catastrophique, mais il peut parfois ramouiller une demi-seconde avant de retrouver le sujet, surtout si vous avez tendance à approcher des objets vers l’objectif. L’auto correction de la lumière rattrape plutôt bien les surexpositions ou les ombres trop marquées mais, sans surprise, elle atteint vite ses limites dans une pièce vraiment sombre. La bague lumineuse intégrée, elle, ne transforme pas votre salon en studio pro, mais s’avère plus utile qu’un simple gadget. Pour un bureau un peu terne ou une pièce éclairée uniquement par un plafonnier fatigué, le gain est net : les ombres sous les yeux sont atténuées, le visage ressort mieux et la webcam a moins besoin de pousser le gain, donc moins de bruit numérique. En revanche, sa petite taille et sa proximité immédiate du visage donnent vite un rendu un peu “flash dans la tronche” si on monte trop la luminosité. Elle dépanne, mais ne remplace pas un vrai panneau LED ou une grosse ring light dédiée de la même marque, bien plus homogènes.
En termes de positionnement, la Cam Plus se place largement dans le segment “budget streaming”. On la trouve régulièrement autour de 55 à 60 euros ou équivalent, selon les boutiques, ce qui la met en dessous des webcams “streaming” de marques plus connues. Il faut aussi composer avec l’absence de logiciel propriétaire : pas de suite “Streamplify Control Center” pour gérer finement exposition, balance des blancs ou presets selon la scène. On compte donc sur ce que proposent Windows, macOS, OBS, XSplit ou les paramètres de Zoom et consorts. C’est cohérent avec un produit plug and play et ça évite de rajouter une couche logicielle de plus à lancer au démarrage, mais cela limite aussi les possibilités d’aller chercher le meilleur de son capteur.