« Non mais regarde-moi ça, ce jeu c’est du foutage de gueule ! Non mais tu as vu, le mec à peine il me touche que je perds déjà la moitié de ma barre de vie ! Non mais sérieux ! C’est bon ça me gave, demain je vais revendre le jeu et la console avec, tiens ! » Ceci n’est pas une écriture d’invention, il s’agit bel et bien d’un spécimen que je possède à la maison. Bon j’avoue, je suis aussi pareil des fois. Mais je sais que vous aussi ! Car même si les plus orgueilleux d’entre vous bombent le torse pour sortir des « Je suis un hardcore, un vrai, rien n’est trop dur pour moi », je sais que vous mourez autant de fois que les autres et que vous vous énervez tout pareil.
C'était mieux avant...
Vous vous souvenez d’Alex Kidd ? Les plus vieux d’entre vous ont certainement connu la première mascotte de Sega qui a bien vite été éclipsée par ce cher Sonic. Et dans le genre soft extrêmement difficile, Alex Kidd in Miracle World se pose là. Le joueur n’a en effet pas le droit à l’erreur et il faut être extrêmement précis pour ne pas succomber à l’assaut de vos ennemis. Seulement trois vies et aucun continues, je défie quiconque de finir le jeu. Perso, j’arrive à peine à passer le premier boss (qui nous défie au shifumi !) et je ne saurais dire combien le titre comporte de niveaux… (seize, me dit-on dans l’oreillette).
Toi aussi ça te rappelle de bons souvenirs ?
Il faut croire que c’était une lubie des développeurs de l’époque de créer des titres trop difficiles. Vous vous souvenez de Ghouls’n Ghosts ? J’ai un peu honte de l’avouer, mais vu que nous sommes entre nous… Je n’ai même pas réussi à passer le premier niveau. Pour les non-initiés, il s’agit d’un jeu d’action / plateforme vous mettant dans la peau d’Arthur devant partir sauver Guenièvre. Là où c’était drôle, c’est que dès qu’il se faisait toucher, il se retrouvait en caleçon. Et… ben c’est tout en fait. Extrêmement difficile, ce soft est un challenge permanent et on doit faire face à un flot d’ennemis constant. « Bordel, j’ai dépensé 500 balles pour même pas pouvoir finir ce #@!*& de jeu ! »
... Mais c'est pas mal aussi maintenant !
Non mais ne croyez pas que les jeux hardcore sont prisonniers dans le passé. Demon’s Souls, vous connaissez ? Et Dark Souls ? Ce qui est étrange avec ces deux softs, c’est qu’on ne fait que mourir et pourtant c’est comme une drogue : on ne peut s’empêcher de continuer « Oh mais qu’est-ce, un boss ? Paf ! Une mort. Tiens, ce ravin est vachement beau, je vais me pencher un peu pour regarder. Paf ! Une nouvelle mort. Non mais ma précédente mort c’était y a cinq minutes, y en a marre là… Bon, je continue… Paf. Raaaaaah bordel ! » Masochiste.
L'art d'être accro à la mort permanente
Les jeux dits arracheurs de cheveux sont trop rares pour être signalés, c’est pourquoi je vais m’en donner un peu à cœur joie : Ys : The Ark of Napishtim, Resonance of Fate, ‘Splosion Man, Les Schtroumpfs (Megadrive), Desert Strike, Atlantis ou encore tous les titres Lucas Art de l’époque… Voilà, maintenant votre orgueil de joueur vous pousse à chercher ces jeux, les acheter, y jouer, s’énerver, recommencer, jeter la manette, recommencer encore, réussir à le finir (ou pas) et m’envoyer un petit mail pour me le dire. De rien, hein.