Tout d’abord ma bonne dame, un petit résumé de l’histoire ne ferait point de mal : Le roi est mourant dû à une maladie très grave, la gastro-entérite. Sur son lit de mort, il raconte à sa fille, l’unique héritière, avoir échoué sa tentative d’expédition vers le nouveau monde. Le roi est mort, vive le roi ! La couronne revient donc à sa fille, la reine Marie. A la demande de son père, elle poursuit la conquête du nouveau monde. Mais c’est sans compter sur la redoutable et super méchante reine Elisa, déjà très influente sur la future Amérique. Au courant du projet de colonisation, elle va tout tenter pour empêcher cet objectif de se réaliser.
Chéri, on a de nouveaux voisins !
La première mission consiste à fonder un début de colonie. Pas de panique, le jeu nous guide de manière très pédagogique à l’aide d’un conseiller, présent en permanence pour guider vos pas. Un bon point, surtout pour les novices des jeux de gestion. Sur le côté droit, plusieurs raccourcis peuvent être consultés à tout moment. L’icône d’aide donne des informations précieuses tandis qu’une icône de texte permet de relire les derniers messages donnés par le conseiller, bien utile pour les cerfs-volants dans mon genre. Une petite loupe permet d’avoir deux zooms différents, une vue d’ensemble et une vue plus détaillée. A cela viendra s’ajouter d’autres icônes au fur et à mesure de la progression dans l’histoire, tels des raccourcis pour la gestion de la finance, pour la construction des bâtiments ou encore pour connaître les besoins de vos cons de citoy… de vos concitoyens pardon. Alors pour faire une colonisation dans les règles du lard, il faut dans un premier temps s’installer.
On va aller pigeonner les Indiens
De prime abord, l’entrepôt est le bâtiment le plus important du jeu et par conséquent, le premier à placer sur la carte. Il permet entre autres, de stocker les marchandises et surtout, de débloquer d’autres options de développement. Mais pour s’étendre et construire, il faut une certaine quantité de matériaux tels du bois, de la pierre ou encore du fer par exemple. Encore une fois, le conseiller sera là pour indiquer quoi faire. Un carnet de missions permet d’ailleurs de rappeler les objectifs. Bien sûr, le jeu ne se limite pas à obtenir des ressources. Pour satisfaire la populace, il faudra répondre à ses attentes, sans quoi, cela provoquera la colère de la CGT et fera baisser les finances. Leur fournir une église, une école et de la nourriture ne sera donc pas une idée futile. En revanche, si le peuple est content, vous pourrez augmenter les impôts et ainsi renflouer les caisses. Cependant, n’espérez pas jouer à un jeu pacifique, uniquement basé sur l’économie. Qui dit colonisation du nouveau monde, dit indiens pas contents. Pour se balader, voire même se développer sur leurs terres, il faudra leur fournir un tribut. Rappelons également que la Reine Elisa viendra vous titiller avec ses propres soldats. C’est à ce moment que la construction d’une caserne de soldats entre en jeu afin de défendre vos côtes (quand je dis côte, je parle bien évidemment des terres, pas des os hein ?). Bref, un mode histoire avec un scénario somme toute banal mais qui permet de connaître progressivement et en profondeur le jeu.
Je préfère coloniser mon voisin
Mais
Anno 1701 se voit également attribué d’un mode continu très intéressant. En effet, à la façon des jeux de stratégies classiques sur PC, il sera possible de personnaliser une partie et ce, de manière totalement paramétrable. Si le mode histoire permet de découvrir le jeu, le mode continu quant à lui, rallonge considérablement la durée de vie. L’IA n’étant pas mauvaise, les parties peuvent durer un bon moment selon la difficulté sélectionnée. Il est également possible de jouer à 4 grâce au mode multijoueur offline. Cependant, chaque participant doit posséder sa propre cartouche de jeu. Tel le mode continu, l’hôte effectue les paramètres de la partie. Au final, il ne doit en rester qu’un (dixit un certain McLeod). En revanche, n’attendez pas de mode online car il n’y en a pas, un des rares défauts du jeu alors, arrêtez de geindre.
T’as de la gueule Coco
Le scénar’, c’est bien joli, mais qu’en est t’il de la réalisation. Pour ce qui est des graphismes, ils sont dignes de la
DS, c’est très joli. Capable d’afficher une carte pleine de bâtiments et de citoyens, les yeux ne se fatiguent pas, même si au final, une colonie mal agencée peut paraître légèrement encombrée. Côté son, les musiques sont assez sympas sans pour autant crier au génie. On peut regretter un certain manque d’ambiance dû aux bruitages peu fréquents, mais rien de bien méchant. Question gameplay, ici, c’est du 20/20. Grâce à l’écran tactile, le jeu se veut très accessible. Avec le stylet, on vise, on pointe (je vous vois venir bande de canailles), on sélectionne avec une facilité déconcertante. Bref, une totale réussite.