Test : Phoenix Wright Ace Attorney : Trials and Tribulations - DS

Phoenix Wright Ace Attorney : Trials and Tribulations - DS
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Depuis la sortie de la Nintendo DS, on a eu le droit, quasiment tous les ans, à un nouvel épisode de la série Ace Attorney, jeu d'aventure dans lequel on incarne un avocat aux cheveux gominés. Hasard du calendrier ou problème d'interphasage spacio-temporel, ce nouvel opus arrive après le quatrième numéro de la série, sorti chez nous il y a quelques mois, s'intitulant Apollo Justice. Mais qu'en est-il vraiment de ce troisième épisode des aventures de Phoenix Wright ?
Les adeptes de l'univers d'Ace Attorney ne seront pas dépaysés. Tout d'abord, parce que Capcom nous propose une fois de plus cinq enquêtes, mais qui plus est avec un style graphique, un déroulement et une mécanique de jeu éprouvés. Mais alors qu'est-ce qui pourrait pousser le joueur à vouloir retenter l'expérience ?

"Objection votre honneur. C'est toujours la même tambouille !"

Le concept reste simple et efficace. Trials and Tribulations ne déroutera pas les hatibués de la série et fans de jeux d'aventure point & click. Il se prend en main avec une redoutable rapidité et laisse vite la part belle aux dialogues farfelus et aux personnages chatoyants. L'identité de Phoenix Wright n'est plus à faire. On y retrouve de fortes personnalités, aux designs toujours léchés. Rien à jeter de ce côté, du moins pour les gens qui ne sont pas allergiques au style très manga.
Niveau gameplay, pas de bouleversement en vue ! Les enquêtes se déroulent toujours en deux temps : sur le terrain et en salle d'audience. Vous devrez parcourir les niveaux à la recherche de gens et de détails qui vous permettront de sauver vos clients de la case prison. Bref, pas de changements, donc pas de raison supplémentaire pour que de nouveaux joueurs tombent fous d'amour pour cet épisode, si par ailleurs ils n'étaient pas déjà attirés.

"Objection rejetée. Le scénario est savoureux !!"

Une chose est sûre, si vous aimez les scénarios alambiqués et les retournements de situations, cet épisode vous plaira. Comme d'habitude, il faudra toujours rassembler des preuves dans les lieux de crime, parler aux témoins, les faire craquer lors des procès. Une recette qui n'évolue pas, mais qui a le mérite d'être particulièrement efficace d'un point de vue scénaristique, tant les informations se distillent au compte-goutte, jetant le joueur de temps à autres sur de fausses pistes. Sans en dire trop sur le scénario : "il s'avère bien foutu !" On sera aux commandes de deux avocats, une femme et un homme (j'suis fort pour entretenir le mystère...). Notons que les verrous-psychés sont à nouveau là pour vous aider dans votre investigation et apportent une touche de fantaisie supplémentaire au jeu tout en offrant au joueur un peu de fraîcheur dans le déroulement de l'aventure. La pierre magique qui vous permet de faire sauter ces verrous sera une alliée indispensable lorsque que votre interlocuteur vous opposera résistance. Vous pourrez ainsi obtenir des détails qu'il ne désirait pas vous confier au préalable... Vous l'aurez compris, Trials and Tribulations est un épisode long et prenant qui regorge de révélations que les fans apprécieront.
Un troisième épisode de Phoenix Wright qui prouve une fois de plus l'efficacité de la série en tant que divertissement de qualité. Capcom ne fait pas dans l'originalité, mais capitalise sur des scénaristes talentueux et des graphistes qui ne le sont pas moins. Avec son scénario léché, le jeu pourra convenir aux fans de point and click et de mangas, qui s'empresseront de le délecter à sa juste valeur. Malheureusement, il ne s'adressera pas forcément aux nouveaux venus. En effet, pour profiter pleinement des subtilités et des rebondissements du scénario, il faudra avoir touché aux deux premiers épisodes de la série (Ace Attorney et Justice for All). Ceci étant dit...
04 novembre 2008 à 06h44

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Points positifs

  • Le scénario
  • Les dialogues
  • L'humour
  • Le design des personnages

Points négatifs

  • On prend les mêmes et on recommence
  • Un déroulement toujours aussi scripté
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