Test : Dementium : L'Asile - DS

Dementium : L'Asile - DS
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Attention, grande nouvelle à tous les joueurs Nintendo : voici venu sur la DS un authentique survival horror ! Mais si c’est tout à fait possible, ce n’est pas une mauvaise blague. Je sais que c’est plutôt surprenant mais pour une fois la console portable nous accorde le plaisir de voir enfin couler du sang de zombis. Un jeu spécialement conçu pour tout ces ignobles joueurs accros à l’hémoglobine, alors on va pas se plaindre quand même. Malheureusement ce n’est pas pour autant la fin des titres pour teenages décérébrés. Non, ça je ne peux pas vous le garantir mais en attendant voyons un peu ce que « Dementium, l’Asile » a dans le ventre, si vous allez véritablement vous faire quelques cauchemars.
Le moins que l’on puisse dire sur ce type de jeu, c’est qu’il n’y en a pas foule sur la Nintendo DS, excepté un pâlichon Resident Evil, donc analysons si ce titre mérite que l’on s’y intéresse plus largement. Si vous êtes un mordu des séries Silent Hill ou encore des premiers Resident Evil et que vous allez être en manque d’adrénaline cet été à lézarder sur les plages, alors cet opus est tout indiqué pour vous. DS en main, les pieds dans le sable et la tête au shootage de zombis. Et ne vous fiez pas à la jaquette un brin singulière, ce n’est pas encore un programme cérébral mais un jeu d’horreur, allez regarder de plus près, vous verrez que c’est la vérité. Le jeu développé par Gamecock Media Group est très loin d’être un mauvais du genre et je garantis qu’il sera même possible de vous faire quelques belles petites frayeurs. Dementium, l’Asile Dementium : L'Asile est sorti le 2 juillet 2009 dans notre douce contrée, à nous maintenant d’aller à la chasse aux zombis.

Brrr…

La courte séquence d’entrée avec notre héros se sauvant des hordes de zombis est une bien sympathique entrée en matière, elle préfigure les monstrueux personnages que nous allons croiser. Ouah qu’ils sont trop trop mignons avec leurs ventres tout ouverts… D’ailleurs le jeu est ponctué de ces nombreuses petites vidéos, certaines bien effrayantes ou annonçant l’arrivée de méchants bien ragoûtants. C’est là qu’il ne faut pas stresser joueur, sinon tu vas te faire découper en petits morceaux…
De cette introduction nous arrivons dans un hôpital quelque peu dévasté où les traces de sang sont omniprésentes et l’ambiance bien glauque à souhait. Le système de jeu est très facile à comprendre, l’écran du haut vous indiquant le lieu où vous vous situez et celui du bas votre niveau de vie. En fait, je dirais plutôt votre pouls car celui-ci en fonction de sa couleur (vert, orange ou rouge) vous indiquera la santé de votre personnage. Vous aurez accès facilement aux objets, cartes ou blocs-notes grâce à un simple clic sur l’écran tactile. Et là est l’originalité de ce jeu car Dementium, l’Asile exploite parfaitement l’écran tactile de la DS. En fait il suffit pour diriger sa caméra de glisser son stylet vers la gauche ou la droite et d’avancer tout bêtement avec la croix. C’est tout simple mais bien réalisé, il est assez facile de s’habituer à l’utilisation conjuguée de la croix et du stylet contrairement à d’autres jeux sur cette même console.
Les attaques de monstres sont tout aussi aisées à faire en appuyant sur L ou pour changer d’armes ou d’objets sur R. Après quelques minutes de manipulation on parvient sans trop de problèmes à se familiariser aux commandes et aux actions à faire. Seul petit bémol mais qui à la longue devient vite assez lassant, l’utilisation de la caméra par l’écran tactile est une bonne idée pour les déplacements (quoique pas trop dans les couloirs zigzagants) mais lors des phases de combats il s’avère parfois trop compliqué de changer la vue avec le stylet tout en tirant avec L et en bougeant avec la croix, surtout lorsque les ennemis sont minuscules et qu’ils faut les viser, là ça devient rocambolesque ! Résultat vous allez perdre certainement pas mal de vie avant de trouver comment faire au mieux. Rassurez-vous le jeu a été suffisamment bien conçu pour ne jamais vraiment manquer de vie ou de munitions. Au début c’est même un peu trop simple je pense mais au fil des chapitres cela se corse tout de même un peu.

Euh moi je suis le gentil et toi tu es le méchant ?

N’hésitez pas à fouiller partout comme tout bon Silent Hill afin de trouver les codes, les armes ou les cartes nécessaires à votre progression. Pas d’inquiétude, en général c’est plutôt facile à découvrir, il suffit juste de passer dans chacune des pièces. Ce serait même plutôt un défaut car les solutions aux petites énigmes que vous rencontrerez sont archi simples, c’est dommage cela gâche un peu au plaisir de se creuser le cerveau. Et puis pas d’inquiétudes la maîtrise des labyrinthes des couloirs est aussi bien étudiée, vous vous perdrez assez difficilement et votre itinéraire sera presque limpide. Pas de frayeurs supplémentaires à savoir si vous êtes déjà passé par là ou pas.
Par contre vous aurez le droit à quelques moments de paniques marrantes avec tous les clichés attachés à ce type de jeux : les pleurs de la petit fille un rien effrayante, la pluie contre les carreaux, la voix bestiale des zombis (ça c’est plutôt flippant surtout lorsque vous ne savez pas où ils se trouvent) et les boss bien moches. Une bande-son tout à fait correcte dans le plus pur style survival. Bref, tous les ingrédients classiques mais pas mauvais, on s’attache facilement à l’ambiance pesante du jeu avec en arrière-fond vos propres pulsations.
Finalement le gros problème de ce type de game est la linéarité dans le gameplay, toujours des couloirs, toujours le même type d’adversaires, à la longue c’est quand même un rien lassant. Des systèmes de point de passage pas toujours correctement placés, parfois ils sont trop éloignés les uns des autres donc il faudra vous refaire en cas de mort une bonne tranche du game. Et puis surtout scénaristiquement on ne comprend pas grand-chose au pourquoi du comment. Que se passe-t-il ? Pourquoi ce bordel ? Peu de réponses claires, c’est fort dommage malgré les documents retrouvés par-ci par-là au gré de l’aventure.
Ce titre est un très bon opus si vous aimez le genre gore. Malgré ses quelques défauts le jeu possède tout ce qu’il faut pour plaire au plus grand nombre. Un petit manque d’originalité mais on l’excusera car c’est quand même le premier réel sur la console. Nous attendons tous avec grand intérêt une suite après les corrections nécessaires apportées. La DS aussi a le droit à ses titres violents, non mais !
25 juillet 2009 à 18h45

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Points positifs

  • Blood, blood mon ami
  • Ambiance attrayante

Points négatifs

  • Visée moyenne
  • Manque d’originalité
  • Durée de vie un peu courte
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