Test : Naruto Ninja Destiny European Version - DS

Naruto Ninja Destiny European Version - DS
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Elle est de plus en plus grande la série des jeux à l’effigie du petit ninja orphelin de Konoha. Ce petit Naruto aura su faire rêver plus d’un joueur. Entre les épisodes sur GameCube, sur Playstation 2 sur PSP ou encore sur Xbox 360, la DS était l’unique console ne disposant pas de son exemplaire de jeu de baston officiel. Seule une sorte de prétexte était sortie il y a quelque temps maintenant sur ce dernier support, histoire de dire que tout le monde avait droit à sa version. Entre un titre qui donne une impression d'inachevé et un titre qui n’est réellement pas fini mais qui a quelque chose dans le ventre, qu’est-ce que vous choisiriez ? Telle est l’étendue du questionnement intérieur qui nous a assaillis lorsque nous avons pris la destinée de notre ninja en main.
Non contents de nous fournir des épisodes plus que médiocres sur les consoles de Sony, les développeurs des jeux de notre ninja préféré du moment ont décidé de rééquilibrer la balance et d’offrir à Nintendo son lot de jeux en bois. Il faut dire, et je dirais même avouer si vous me permettez l’expression, que personne ne s’est foulé pour sortir ce Naruto Ninja Destiny. Un titre haut en couleur ? Même pas. Ce n’est certainement pas avec ce genre de soft que la console portable de Nintendo réussira à se hisser un peu plus haut dans le top des ventes. Enfin, malgré tout ce que je viens de dire, il semble que le titre vous doive tout de même quelques explications. C’est parti pour une petite coloscopie en bonne et dûe forme d’un jeu qui pourrait voler aussi haut que les hippopotames brésiliens lors du carnaval de Rio.

Vous connaissez celle du muet qui parle à un sourd ?

En tout cas, les gens de chez Tomy ont l’air de l’aimer, à tel point qu’elle serait même devenue leur mot d’ordre durant les quelques mois qui ont servi à façonner le jeu. Un silence de mort règne sur le village et parmi ses habitants tout au long de notre aventure. Il faut dire que cette dernière n’est pas non plus ce qui se fait de mieux en termes de durée de vie. Enfin, vous l’aurez compris, ce Naruto Ninja Destiny ne casse pas des briques. Allez, comme il faut bien commencer par quelque chose, faisons un tour du côté des personnages. Le casting : un point qui a son importance dans un jeu de combat. Des personnages intéressants peuvent beaucoup influencer les joueurs sur leur façon de jouer. Pour le coup, aucune surprise et ce ne sont que des têtes que tout le monde connaît déjà qui nous sont servies. Entre la team Kakashi, la team Gai et l’équipe de Gaara, on s’y perdrait presque en questionnement : « lequel me fera le moins de peine ? »Apparemment les développeurs ont voulu équilibrer le jeu et ne donner l’avantage à personne, quel que soit le personnage choisi. Une bonne initiative me direz-vous quand on pense que les novices ont une chance face aux joueurs expérimentés (tiens, ça me rappelle un autre jeu en développement ça), mais également une sorte de point faible qui ne récompensera d’aucune façon le temps passé par les joueurs chevronnés sur le jeu à parfaire leurs enchaînements. En plus de cela, il faut savoir que ces derniers ne volent pas très haut d’un point de vue général. Plutôt répétitifs, pas spécialement complexes à exécuter, la réussite des enchaînements tient surtout à une bonne gestion entre les coups bloqués, la barre de coups spéciaux, qui se voit ici utilisée pour les téléportassions, et les fameux coups spéciaux.

Il est grand, il est beau, il est fort !

Si seulement nous pouvions associer ce titre au jeu, tout irait bien, malheureusement c’est plutôt l’inverse. D’ailleurs, les coups spéciaux sont un très bon exemple de ce manque de grâce, de finesse, de délicatesse dont les personnages auraient bien eu besoin. Lesdits coups sont donc tout ce qu’il y a de plus conventionnel et de plus classique ; pas de surprise ici non plus. Et comme l’histoire du titre ne retrace qu’une infime partie de la série, il ne faut pas s’attendre à trop de nouveauté. Effectivement, l’examen Chuunin et les quelques événements qui se déroulent suite à l’attaque d’Orochimaru et la « libération » du démon de Gaara sont l’essentiel de cet épisode. Il se peut que cela convienne à certains joueurs qui ne suivent la série que dans sa version transcrite en français par nos chers amis du groupe MTV (GameOne), mais pour toute autre personne lisant le manga ou encore suivant les aventures de Naruto sur internet, la demi-heure qui constitue l’intégralité du mode Histoire du jeu se révèlera très insuffisante.Et en plus d’avoir un mode histoire plus qu’écourté, ce n’est pas la diversité qui l’étouffera. Vous n’avez toutefois que l’embarras du choix entre un mode de combat arcade, un mode survie allégé et un mode de combats sans fil qui nécessite cependant la possession de plusieurs cartouches pour pouvoir être joué. Ce sont donc ces quatre modes qui constituent l’essentiel de ce titre. Y aura-t-il une différence entre ceux-ci de façon à pouvoir les démarquer les uns des autres et donner un soupçon d’intérêt à tout cela ? Même pas. Des combats, encore des combats, toujours des combats. Des records de combats avec un même personnage, etc. Rien de plus que des combats qui manquent d’originalité et de technique. On a beau se forcer à augmenter la difficulté (moyen ou difficile étant les seules options proposées), le tout reste un ensemble de coups mal bruités dans des backgrounds fades et accompagnés d’une « bande originale » en midi qui ne fait qu’empirer les choses.

A trois on saute !

Voici la dernière phrase que l’équipe de Tomy a dite avant de se jeter dans le vide le jour de la sortie du jeu. Sachant qu’ils couraient à leur perte et que ce titre ne leur vaudrait que d’énormes huées et peut-être quelques jets de pierres, ils ont préféré mettre fin à leurs jours ensemble histoire de ne pas avoir à supporter le poids de cet échec. Ce scénario est bien évidemment imaginé par votre serviteur, mais aurait certainement été préférable pour les développeurs qui devront, à l’avenir, subir moult moqueries et autres railleries de la part de leurs confrères lors des rendez-vous annuels entre créateurs de jeux vidéo. Imaginez-vous rien qu’un instant à la place de ces pauvres gens, ceux-ci même qui viennent de rendre honneur à la team qui avait développé le premier jeu South Parc sur la Playstation première du nom en leur volant leur place de tenant en titre du pire développement vidéo ludique existant. Enfin, sur ce, il est temps de poser la plume et d’arrêter de se lâcher sur ce pauvre titre qui n’a rien demandé à personne. Donc bonne continuation, bonne visite du site et rendez-vous très bientôt pour de nouvelles aventures encore plus palpitantes.
Un titre plus que sobre, digne d’un développement Super Nes. Des instrus’ en format midi qui déchirent tout, des combats répétitifs au possible et dont le seul changement visible entre les personnages s’avère être une attaque spéciale bâclée et sans réel impact (le rasengan du héros mis à part), un contenu aux limites on ne peut mieux définies, que demander de plus pour un titre qui ne satisferait même pas ma grand-mère… Tomy aurait peut-être mieux fait de s’abstenir ou bien de passer quelques mois supplémentaires pour répondre correctement à la demande du marché, mais certainement pas de sortir une daube pareille. Déconseillé à la vente tout court !
26 février 2008 à 23h12

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Points positifs

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Points négatifs

  • Tout le reste du jeu
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