Test : Inazuma Eleven 2 : Tempête de Glace - DS

Inazuma Eleven 2 : Tempête de Glace - DS
Partager
Mixer dans un seul jeu foot et RPG n'est pas ce qu'on pourrait appeler une évidence. Pourtant Level-5 avait su mêler ces deux genres à priori incompatibles dans Inazuma Eleven premier du nom. En résultait un titre punchy, terriblement addictif quoiqu'un peu facile. Un an plus tard, une suite direct pointe le bout de son nez. Une question subsiste. Le studio japonais a-t-il réussi à gommer les défauts de l'opus précédent ? Ça, rien n'est moins sûr.
Ce qui est sûr, c'est qu'Inazuma Eleven 2 ne dépaysera pas les joueurs du premier volet, l'intrigue faisant directement suite à celle de l'épisode précédent. Comme toujours, on fait face à une fable niaise comme il faut et bourrée de bons sentiments sur l'amitié (Olive et Tom powa). On retrouve donc avec plaisir Mark et sa bande de footeux tout juste sacrés champions du grand tournoi de football du pays : le Football Frontier. Tout ce petit monde reprend donc l'entrainement dans la joie et la bonne humeur jusqu'au moment où un élément perturbateur vienne entacher cette euphorie. Ce trouble-fête, c'est un gang d'extraterrestre super doué en foot bien décidé à défier tous les collèges du Japon au jeu au ballon rond (ils pouvaient pas aller faire chier le Barça ?). En cas de défaite, la sanction est lourde puisque l'école des vaincus est purement et simplement détruite. C'est sur ces bases que commencent la quête de Mark et de ses potes pour défaire la vilaine Alius Académie, ô combien supérieure à eux. Ils pourront alors compter sur des joueurs d'exceptions, une nouvelle entraineuse bien mystérieuse et des supportrices dévouées pour espérer triompher. Petite nouveauté de cet opus, il existe deux versions (un peu à la manière d'un Pokémon) qui ne changent rien au scénario (mise à part une histoire d'amour entre Mark, Silvia ou Nelly) mais permettent de se procurer des maillots différents ou d'affronter des équipes propres à chaque version.

A l'ouest, rien de nouveau (ou pas grand chose)

Si l'on pouvait légitimement penser qu'Inazuma Eleven 2 apporterait un bon lot de nouveautés, il faut reconnaître que Level-5 ne s'est pas casser les nenettes de ce côté-ci. Certes on retrouve toutes les qualités qui avaient fait le sel du premier épisode mais aussi, malheureusement, ses défauts. Pour ceux qui n'auraient pas touchés à l'opus précédent, l'on pouvait reprocher à Inazuma Eleven sa trop grande répétitivité et son extrême facilité. Une fois de plus, le challenge manque cruellement et l'on se retrouve souvent à faire la même chose : enchaîner phases de palabres parfois interminables et défis de foots sans réelles variations. Il est bon de noter également que les matchs en ligne n'ont toujours pas été ajoutés. Un grand manque qui s'accorderait pourtant parfaitement avec le genre. Fort heureusement, derrière ces points noirs, on retrouve un système de gestion particulièrement réjouissant et efficace. Il s'avère en effet possible de recruter une centaine de joueurs dans une base de 1500 têtes. L'on peut ensuite affiner ses stratégies, adopter plusieurs modèles de jeu, apprendre des techniques dévastatrices à ses footeux ou encore les équiper de toutes sortes de chaussures ou de bracelets. Inspiration RPG oblige, les personnages gagnent des niveaux suite aux différents matchs qu' ils réalisent. Ils gagnent alors des points qui se répartissent dans diverses statistiques (vitesse, frappe, défense). C'est bien, c'est addictif et ça prend du temps. Oui mais quid des nouveautés me direz-vous (et vous auriez raison) ? Et bien Inazuma Eleven 2 introduit les tirs de loin, les blocages de tir (hors gardiens) et des joueurs polyvalents pouvant adopter plusieurs rôles. C'est bien maigre et on aurait aimé avoir un peu plus de choses à se mettre sous la dent.

C'est dépassé !

Certains vous diront qu'Inazuma Eleven 2 dispose de graphismes mignons, colorés et tout le toutim. A mon humble avis, ces gens-là se trompent. Quand on voit ce que la DS peut proposer graphiquement (FF3 et 4 en figure de proue), on ne peut qu'être déçu par IE2. Alors certes c'est coloré mais le tout se révèle très peu détaillé, pas fin pour deux sous, en deux mots : carrément dépassé. Au delà de ça, le titre affiche parfois des cinématiques qui rappellent le dessin animé qui plait tant aux enfants. Ces petites séquences animées et doublées s'avèrent bien plus nombreuses que dans le premier opus, pour le plus grand plaisir des yeux. Elles permettent de dynamiser l'histoire qui se révèle particulièrement bavarde. Dans les matchs, l'animation est quant à elle relativement satisfaisante quoiqu'un peu saccadée. Les footballeurs en herbe courent comme des automates en pleine digestion. Bien entendu, cette décision a été voulue par les développeurs, pour permettre au joueur de gérer plus facilement au stylet ses footeux. S'ils s'étaient mis a courir comme des brutes sur le terrain, cela aurait été plus difficile à gérer. Enfin, pour ce qui est de l'animation des techniques spéciales, le résultat s'avère plutôt satisfaisant. On prend plaisir à voir les frappes fantastiques des joueurs. On fini d'ailleurs par les connaître par cœur car il est malheureusement impossible de les passer (même dans les ralentis !!). Terminons le test par la partie sonore du titre. Là encore c'est assez convenu et pas transcendant. Aucun air ne reste dans la tête. C'est dommage, avec toutes les situations désespérées dont recèlent le titre, les développeurs auraient pu balancer du gros son bien épique. Ça aurait été tip top.
Malgré ses nombreuses qualités, on ne peut qu'être déçu par cet Inazuma Eleven 2. Alors certes, c'est toujours aussi punchy, le système de gestion de l'équipe est à la fois profond et instinctif et le côté RPG fonctionne à merveille. Mais l'on retrouve toujours ces mêmes défauts qui gâchent un peu l'expérience de jeu. Avertissement pour le moment donc mais gare au carton rouge !
29 mars 2012 à 12h41

Par

Points positifs

  • Bon équilibre entre RPG et foot
  • Riche et prenant
  • Phases de dessins animés réussies

Points négatifs

  • Graphiquement peu attrayant
  • Toujours aussi facile
  • Toujours aussi répétitif
Revenir en haut