La légende renaît. Rien que ça.
Square Enix se donne à fond pour exploiter le support du moment : la DS. Sorti il y a un paquet de mois au Japon,
Final Fantasy III arrive chez nous les européens, les plus patients malgré eux mais pas (toujours) laissés pour compte. Et
Square Enix ne s’est pas contenté de porter le jeu, il l’a amélioré et a gardé les points forts de la version NES.
Pareil, mais mieux
En principe, quand un jeu est adapté sur la DS, il y a des améliorations et des petites choses à ajouter, histoire de justifier le prix et surtout d’attirer. Au menu des nouveautés donc, on note une refonte graphique, des cinématiques splendides, une superbe bande son et une fluidité maîtrisée. Tout paraît clair, il suffit de se laisser emporter.
L’histoire est simple : le monde est sur le point d’être envahi par les ténèbres. Le héros, à savoir Luneth, à savoir vous, doit rétablir l’équilibre entre bien et mal afin de garder un monde sain. C’est tout d’abord une voix étrange qui vous confie cette mission. Mais vous ne serez pas seul. Arc, votre ami d’enfance, très bon archer (ah tiens, étonnant !) se fera un plaisir de se joindre à vous malgré sa peur bleue de…à peu près tout ce qui l’entoure. Ingus, preux chevalier du roi se joindra à vous et on notera tout de même une présence féminine, excellent mage en soi, Refia, fille d’un forgeron qui n’attend qu’une seule chose : que se fille revienne à la maison.
Choisis ton job
La grande particularité de cet opus, ce sont les jobs de vos héros. De vrais jobs de combats, pas de livreurs de pizzas ou de menuisiers, on reste dans le classique et l’efficace. La force des jobs réside dans le fait qu’il est possible pour n’importe quel de vos personnages de passer d’un job à l’autre sans limite et avec une certaine facilité. Le job par défaut est Free Lance, il vous permet d’utiliser de la magie de base, de vous battre simplement et d’être bien équipé pour vous défendre. C’est le job polyvalent. Il est recommandé d’oser les autres, et de choisir quel combattant aura quel job de prédilection, sachant qu’il peut y en avoir plusieurs, il suffit de s’entraîner. Selon le job choisi, il faut un certain nombre de combats d’adaptation. A la fin de chaque combat, vous gagnez des points d’expérience mais aussi des points de jobs. Par exemple, pour le job de Mage Noir, gagner des points de job vous permettra d’utiliser des sorts de niveau 2, de niveau 3, et ainsi de suite. Il y a également le Mage Rouge, le Mage Blanc, le Guerrier, le Voleur, le Moine, etc. Choisissez bien car si au début l’importance est minime, il sera vite important d’avoir ses jobs ancrés à chaque personnage pour pouvoir tenir tête aux ennemis et aux boss.
Dynamique, mais pas trop
Chaque job permet donc d’utiliser certaines armes et de s’équiper d’une certaine façon. Les guerriers et free lance seront bien équipés et armés jusqu’aux dents, les mages auront des robes et des spectres ou des arcs, et ainsi de suite. En combat, je vous conseille de mettre votre ou vos mages en arrière et de mettre les plus résistants (donc les guerriers) à l’avant pour frapper plus efficacement. Les combats d’ailleurs sont comme dans tout
Final Fantasy. Vous donnez des ordres à chaque personnage et les dégâts arrivent au hasard. Ce n’est pas le point fort du jeu, les combats sont prenants mais un poil trop lents. Il y a du suspense que face aux boss, sinon on s’ennuie un peu. Les magies offrent de superbes effets graphiques, avec un peu d’entraînement et en ne fuyant aucun combat, vous deviendrez vite très puissant. D’autant les gils se gagnent très facilement. Dépensez-les ensuite dans les armureries pour vous équiper. Dans chaque ville, il est possible d’acheter équipement, sorts et objets. Vous pouvez dormir à l’auberge pour 40 Gils ou trouver les sources qui régénèrent vos HP et MP. Votre réussite dans le jeu dépendra donc directement du choix des jobs. Ne négligez pas les mages qui se montrent parmi les plus efficaces. Et placer deux épées à un guerrier s’avère aussi très puissant.
Un régal de bout en bout
On se prend vite à l’histoire, aux personnages, au système de jeu. Les déplacements sur la carte du monde offrent beaucoup de liberté, vous aurez rapidement le bateau, ce qui n’est pas frustrant contrairement à chaque
Final Fantasy où l’on possède le vaisseau volant au trois quarts du jeu. La durée de vie est honorable, on ne voit pas le temps passer mais on regrette de se sentir parfois un peu perdu face manque d’indication sur ce que l’on doit faire et ou l’on doit aller. Dommage, mais ce n’est pas tout. L’écran tactile n’est là que pour faire beau, l’écran du haut reste désespérément noir et inutile et le jeu offre des animations pas toujours très fluides. La 3D de la DS est réellement époustouflante, on se demande jusqu’où on peut aller ainsi. Ca paraît normal mais on est sur une console portable de qualité graphique moyenne généralement. De bout en bout, on en prend plein les mirettes, on est prit au jeu, le jeu en vaut la chandelle.