Et bien voilà, ce qui devait arriver après une médiatisation surdimensionnée depuis des mois de la bande annonce du blockbuster de Warner de cette fin d’année, le jeu sort sur la plupart des plateformes current-gen et même next-gen (
Microsoft était frileux pour se lancer sur un tel projet). Bien évidemment notre petite portable préférée de
Nintendo n’y a pas échappée.
Un manchot qui bouge ses pieds … étonnant, non ?
Dans
Happy Feet nous jouons le rôle d'un pingouin, pardon... d'un manchot, depuis sa naissance jusqu’à sa vie d'adulte accompagné de tous ses amis, sans oublier le terrible léopard des mers !
Une fois la bête lancée, nous comprenons assez vite quel genre de jeu nous avons entre les pattes. Dénué d’animation ou de cinématique d’intro, se sont des « photos » sur l’écran du haut avec du texte sur l’écran du bas qui nous racontent l’histoire. Un bref tutorial explique l’un des deux modes de jeu, et hop nous voyons notre petit manchot, alias « Mumble » déplorablement reproduit par de grossiers polygones sur l’écran du dessus, qui entame sa danse frénétique. Pour cette adaptation ils ont donc pris en compte le coté touch de la bécane. Des petites « boules de glace » apparaissent sur notre écran, entourées par un cercle qui correspond à l’onde de choc des pas de danse, et nous devons toucher ces boules quand le cercle se referme sur lui. Si nous touchons une boule trop tard, elle devient rouge et se brise, mais si vous la touchez dans le bon timing elle devient alors soit orange, jaune ou verte selon votre degré de compétence. Un principe pas si facile à expliquer, néanmoins simple à jouer. Une petite musique (par exemple Boogie Dance « shake your booty » de KC and The Sunshine Band pour les aficionados) commence. A ce moment là le gamer trouve ça plutôt sympathique et commence à tapoter son écran. Puis plus on tapote bien, plus notre ami manchot qui sait bien se servir de ses pieds fait des claquettes.

Un deuxième mode de jeu… fallait pas !
Dans la seconde partie de jeu notre ami aime se déplacer sur la banquise en glissant sur le ventre. Nous nous retrouvons donc à faire une course médiocre et quasiment dénuée d’intérêt où l’on dirige Mumble avec le stylet. Un décor minable, qui soit dit en passant fait mal aux yeux tellement l’horizon met du temps à apparaître, fait office de pistes pour les descentes. Cette partie là du jeu est du réchauffé mal fait, et ne présente aucun intérêt digne d’un jeu potable.
Après avoir eu mal aux rétines pendant 30 minutes, ce qui suffit pour finir à 90% le jeu, je continue mon exploration en pensant que la suite pourrait être mieux, et bien non ! Une variante propose de ramasser des objets durant les courses (bien que ce que nous ramassons ne ressemble à rien…), mais le but ultime du jeu reste l’ennui et l’envie de dépenser 40 euros pour un jeu qui se termine en moins d’une heure. Cependant, histoire de ne pas le tuer complètement,
Happy Feet se rattrape avec une B.O entraînante et sympathique bien que le son soit de mauvaise qualité.
Les claquettes ça réchauffe, mais pas longtemps
En plus d’être un jeu bâclé avec peu d’originalité et une durée de vie plus que courte, nous avons tout de même un mode multiplayers qui, contrairement à ce que vous auriez pu croire, est tout aussi nul que le reste du jeu, n’ayons pas peur de le dire. Ce mode propose exactement la même chose que dans l’histoire sauf qu’il y a inscrit le score de votre adversaire sur votre écran, « Wouuuawww », ça vaut le coût d’acheter deux cartouches pour faire des parties comme ça.
Si papa noël amène ce titre dans les chaumières ça fera soit des déçus, pour ce qui concerne les plus grands, soit des enfants avec une fois de plus une mauvaise adaptation d’un titre tiré d’une grande production entre les mains.