StarFox Command est l’opus prévu pour la DS. Des gens un peu savant aiment à dire que la DS est une N64 portable. Je ne voudrais surtout pas leur donner tort, même si le prochain Zelda DS n’a visiblement rien à voir avec la tuerie qu’était Ocarina of Time sur la 64 bits. Mais c’est une autre histoire. Celle qui nous intéresse est plutôt la suivante : « quelle gueule a le nouveau StarFox DS ? ». Eh bien en tout cas, il a le mérite d’être en trois dimensions, et à dire vrai, cela, ça n’a pas de prix…Peu importe que ça soit moche de toute façon, avec la DS, on est habitué !
Une jouabilité tactile, trop cool quoi !
Comme la DS a un écran tactile, chez les développeurs, on essai de faire tous les jeux en l’utilisant un maximum. J’ai presque envie de dire que les meilleurs jeux DS sont ceux qui ne l’utilisent pas, mais ce serait oublier mon fan club qui, lui, n’est pas du tout de cet avis. « Vive Metroid Prime Hunters ! » diront-ils. Oui bien vu. D’autant que
StarFox Command joue la même carte de jouabilité : L’écran tactile sert à nouveau de tapis de souris sur lequel on fait glisser notre stylet bic (hoho) pour orienter le vaisseau. Curieusement, le fait de faire monter l’engin en montant le stylet n’est pas dérangeant mais bel et bien instinctif, alors que, moi qui ai beaucoup piloter dans ma vie (je jouais dans super copter), j’ai toujours tiré le manche vers le bas pour élever ma fusée (ou tout autre engin volant parfaitement identifié). Tout ça pour dire que, même si de prime abord j’avais adopté la console dans mes mains pour un confort plus manuel que tactile, ce revirement de prise en main s’est fait presque sans mal. Presque, parce que tout de même, c’est pas super commode de tenir la console d’une main et le stylet dans l’autre. Alors oui, certains me diront que, posée sur une table, la DS devient plus praticable, certes. Mais dans le train, y’a pas toujours des tables. D’autres encore diront « le stylet de pouce, c’est pour les chiens ?» et je leur répondrais que non, les griffes gêneraient. Ou plutôt (non pas le chien, l’adverbe) que la précision n’est pas la même qu’avec un stylet et que dans ce genre de jeu, la précision est importante. On notera quand même que n’importe quels boutons sert à tirer, touches directionnelles comprises. Donc vous aurez peut être la possibilité de trouver votre propre confort. Personnellement, j’utilise la flèche du bas, c’est pour dire…
On va où on veut, trop cool quoi !
Ce qui est quand même bien glorieux dans ce
StarFox Command, c’est la liberté de mouvements. Comme dans certaines missions de Lylat Wars (sur N64 donc), on peut vraiment se déplacer où l’on veut. Les niveaux sont de vastes arènes (enfin, « vaste » est un bien grand mot, sans vouloir faire de blague) dans lesquelles on peut faire des demi tours ou encore mieux, des loopings. En fait, la jouabilité tactile tout entière permet de favoriser comme il se doit toute cette liberté d’action. Sur l’écran tactile est avant tout affiché le radar qui indique les ennemis, les structures, les items. En cliquant (pardonnez-moi le terme, j’aime le PC) deux fois sur la moitié haute de l’écran tactile, on active le turbo, et le frein s’opère de la même manière mais grâce à la moitié basse. Enfin, les vrilles se déclenchent en frottant l’écran de gauche à droite. Facile non ? Aux côtés de ce radar directionnel apparaissent les boutons pour faire les demi tours et les loopings, mais surtout –parce que c’est la meilleure idée de l’année– le bouton B pour Bombes sur lequel on va presser le stylet, puis le faire glisser jusqu’à un point du radar que l’on aura choisi comme cible…Si vous avez compris l’idée, vous avez compris la classe que c’est. La finalité de cette manip’ sera représentée en vrai 3D par l’intermédiaire d’une cinématique. Comme quoi au final, cette jouabilité tactile devient de plus en plus une excellente idée. En tout cas, pour sûr, ils ont rattrapé le coup en optimisant autant le gameplay de la sorte.
Oh, un jeu de plateau. Pas cool…
Mais pourquoi faut-il que chaque mission soit ponctuée par ce jeu de plateau stratégique ? Arf, oui, vraiment là, les mecs ont un peu déconné. Non messieurs, ce n’est pas une bonne idée. Que je touche deux mots sur le principe : une mission consiste à éliminer tous les ennemies d’une carte représentée par le fameux plateau stratégique. On déplace alors les icônes représentant nos pilotes sur les ennemies, tout en tenant compte qu’il faut protéger notre vaisseau mère, et que le nombre de tours pour terminer le niveau (durant lesquels on joue chacun son tour contre l’ordi) est limité. Et c’est chiant. Oui c’est chiant de devoir se retaper toute la partie parce qu’au dernier moment, un ennemi planqué dans son brouillard de guerre surgit et tue notre vaisseau mère. C’est chiant de devoir réfléchir à une stratégie d’attaque alors qu’à la base, on veut juste piloter notre vaisseau et dézinguer du tocard. Et c’est d’autant plus chiant que les parties en temps réel dans notre vaisseau ne durent pas plus de 3 minutes en début d’aventure, et qu’on se retrouve aussi sec à devoir progresser sur le plateau.
Mais bon, c’est trop cool quand même !
En réalité, l’intérêt arrive au fur et à mesure qu’on avance dans l’aventure. Plus on progresse, plus c’est prenant, plus on s’éclate. Telle la jouabilité à l’écran tactile, il faudra juste s’accommoder au gameplay schizo’ pour pouvoir en profiter comme il se doit. Il n’empêche que cette accommodation obligée est bel et bien un défaut, si on part du principe qu’on n’a pas à faire un pareil effort alors qu’on souhaite juste s’amuser. Le jeu en vaut-il l’achat ? Assurément pour une autre raison : le multijoueur, qui donne tout son sens au travail qu’ont réalisé les developpeurs au niveau du pilotage des vaisseaux. A quatre, il est extrêmement jouissif de se fritter ainsi et on réalise ainsi que le soft est l’un des meilleurs jeux multijoueurs de la DS.