Test : Eternal Darkness - Gamecube

Eternal Darkness - Gamecube

Eternal Darkness - Gamecube

Genre : Thriller Psychologique

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Premier jeu édité par Nintendo sur GameCube et déconseillé aux enfants, Eternal Darkness confronte le joueur à une nouvelle forme d'horreur, loin des classiques du genre... Un jeu qui a réussi à séduire la presse et les joueurs même après les petits déboires des permières versions jouables.
Eternal Darkness: Sanity's Requiem et StarFox Adventures sont deux jeux [[5809]] 64 à avoir subit un transfert sur GameCube. Eternal Darkness est développé par le studio canadien Silicon Knights qui a déjà a son actif quelques jeux tels que Legacy of Kain sorti sur Playstation. Mais c'est à l'occasion de l'E3 2000 lors de la première présentation du jeu en version N64, que ce studio s'est fait racheter par [[5809]] of America ! Pourquoi un tel rachat ? Au dire de son directeur extrêmement ravi, Denis Dyack, Silicon Knights a un peu la même philosophie que [[5809]], à savoir sortir un jeu que s'il est bien terminé et conforme à l'idée de départ. Silicon Knights est aussi un atout de plus pour [[5809]] vers la conquête d'un public plus âgé. Bref, même si [[5809]] sait vendre des studios (Rareware...je sais c pas drole...), il sait aussi en racheter !

A la découverte du jeu

Tout commence par une phrase très poétique de Edgar Allan Poe, "Deep into that darkness peering, long i stood there, wondering, fearing, doubting...". Bien qu'ayant aucune relation directe avec l'histoire même du jeu, cette petite phrase a le mérite de placer le joueur dans le coeur de l'action en lui donnant une première impression de ce que va être la suite du jeu.La scène d'intro débute, mêlant des plans de sang, de zombies, d'horreur, de planètes, de cadavres, le tout entre-coupé des logos [[5809]] et Silicon Knights sous une musique bien prenante. On se croit presque dans un film, tant la mise en scène est soignée et les angles de vues bien choisis. Malheureusement l'effet de surprise n'est pas au rendez-vous car [[5809]] avait déjà inclu cette vidéo d'intro dans les bandes annonces disponibles en téléchargement sur internet. Je pense que [[5809]] aurait pu s'abstenir de diffuser l'intro du jeu avant même sa sortie.

Une épopée millénaire

Après quelques secondes de chargement, une première pour un jeu GameCube (a part les portages pmulti-plateforme), la partie peut enfin débuter. Alexandra Roivas, une jeune étudiante de Rhode Island reçoit un coup de fil de la police afin de venir identifier le corps décomposé de son grand-père. C'est d'ailleurs cet illustre Edward Roivas qui est le narrateur de l'histoire. En effet, il faut savoir que Eternal Darkness est le nom d'un livre qui renferme les évènements survenus ces deux derniers millénaires. Cette histoire est racontée d'une manière très émouvante par le grand-père de la jeune fille afin d'expliquer sa propre mort. Tout commence en Perse, en 26 avant J.-C., où le romain Pious Augustus devient l'élu d'une étrange créature, Xel'lotath, Ulyaoth ou Chattur'gha selon votre choix.La véritable force d'Eternal Darkness réside dans ses personnages jouables, au nombre de 13. Comme on vient de le voir, le jeu est basé sur un livre où chaque page raconte l'histoire d'un élu dont la mission est de défendre l'humanité toute entière contre les forces du mal dirigées par Pious Augustus. Ce grand nombre de personnage favorise la diversité des lieux, allant du manoir familial de Rhode Island aux Etats-Unis en passant par le Cambodge, la Cathédrale d'Amiens en France ou encore la Perse. L'intrigue centrale oblige de revenir dans un même lieu mais à différentes époques. Ainsi par exemple on découvrira la Perse sous l'Empire Romain avec Pious ou avec Karim en 565.Ce voyage dans le temps influence également sur le type d'armes des personnages. Allant du sabre, à l'épée, en passant par le pistolet, le fusil à pompe pour l'époque la plus moderne ou la sarbacane pour une période plus exotique, les armes sont très variées. Au niveau de l'épée, j'aimerai mettre en valeur un petit point technique qui montre le souci du détail des développeurs. En effet, si un couloir est trop réduit, vous pourrez utiliser l'épée, cependant elle frottera violemment contre les parois mais en aucun cas elle ne traversera le mur comme on peut le voir dans bien trop de jeux ! A ce sujet, les bruitages sont d'une très bonne qualité.

Un Resident Evil-like ?

C'est la question que l'on peut se poser après avoir lu les premiers paragraphes de ce test. En effet, d'une manière très générale, Eternal Darkness: Sanity's Requiem suit un peu le chemin de Resident Evil lancé par Capcom en 1996, à savoir un jeu d'horreur. Cependant de nombreux éléments nous prouvent le contraire, Eternal Darkness se veut être un jeu innovant, original et différent. Le fait de mettre en scène 13 personnages sur une époque s'étalant sur près de 2000 ans est un premier élément de réponse. Mais pour comprendre le réel fossé qu'il y a entre ces deux jeux, trop souvent comparer sans raison, il faut se tourner vers la Sanity Meter, l'innovation la plus importante du jeu.En plus des classiques Health Meter (jauge de vie) et Magick Meter (jauge de magie), les développeurs ont eu l'excellente idée d'ajouter la Sanity Meter ou jauge de santé mentale de couleur verte. Dès que vous rencontrez un ennemi, il peut absorber votre santé par l'intermédiaire de ses yeux afin de vous affaiblir. Vous pouvez cependant retrouverez une santé normale en exécutant l'ennemi en question. Cette jauge peut donc changer votre façon d'abattre un ennemi. Vous pouvez soit lui couper la tête afin de protéger votre santé mais en retour vous vous exposez aux coups de poing post-mortem de la victime, soit vous commencez par lui couper tous les membres avant de l'achever par une belle décapitation ! Tout cela est possible grâce à l'utilisation d'un lock à la manière de Zelda: Ocarina of Time qui permet de sélectionner et de bloquer son arme sur une partie bien précise du corps de l'ennemi.Cette jauge prend tout son sens lorsque l'on sait qu'elle influence sur la fréquence des hallucinations que peut rencontrer le joueur durant sa partie. En effet, les développeurs ont décidé de jouer avec nos nerfs ! Je pense qu'il serait dommage de casser le suspens en donnant trop d'exemples de ces hallucinations mais sachez juste que parfois, au moment de sauvegarder, le jeu se bloque et une erreur écran bleu type Windows apparaît à l'écran. Enervement garanti mais rassurez-vous, tout redevient normal au bout de quelques secondes !Un autre élément qui différencie un peu plus Resident Evil avec Eternal Darkness, est l'utilisation de la magie. La jauge de magie de couleur bleue permet de jeter des sorts, spells en anglais. Cependant, avant de pouvoir utiliser un spell vous devez trouver des runes (morceaux de sorts), le codex correspondant afin de décoder le sort en question et enfin un Circle of Power pour réunir trois runes. Les sorts ont des utilisations très variées comme augmenter votre jauge d'énergie, rendre plus puissante une arme, reconstruire un objet cassé ou annuler un sort adverse. Bien que l'on puisse assembler des runes pour former des nouveaux sorts, seuls ceux programmés dans le jeu sont valides. Dommage, car on aurait bien aimé pouvoir créer des sorts totalement inédits avec des utilisations non prévues par les développeurs ! On aurait peut-être pu découvrir un sort pour permettre de traverser les murs (trop lol) !

Une transition 64-128 bits visible...

D'abord prévu sur [[5809]] 64 puis finalement porté sur GameCube, Eternal Darkness se montre inégal graphiquement entre les différents niveaux. Par exemple, le premier niveau avec Pious Augustus parait très pauvre et les personnages semblent carrés avec des visages plus fins, rajoutés à la dernière minute. Il est évident que la qualité exceptionnelle du remake de Resident Evil sur GameCube rend ceux d'Eternal Darkness beaucoup moins jolis. Cependant, il ne faut pas oublier que le jeu est en 3D temps réels contrairement à la production de Capcom qui propose des décors en précalculés avec de simples images fixes. En passant, pour tomate : il avait trop rabaissé le jeu lors de sa preview car c'est un bon jeu !
Eternal Darkness est une réussite et le futur de Silicon Knights au sein de la grande famille Nintendo semble assuré. Cependant, on peut quand même reprocher au jeu ses graphismes légèrement moyens, son aventure parfois linéaire et ses énigmes un peu trop faciles. Ainsi les japonais risquent fortement de bouder ce titre, contrairement aux européens qui en redemandent toujours plus depuis la sortie de Resident Evil ! En un mot, un jeu aux très bonnes idées qui rate l'excellence de peu.
21 novembre 2002 à 23h00

Par

Points positifs

  • Ambiance
  • Sanity's Meter

Points négatifs

  • Graphismes moyens
  • Resident Evil est dans les parages
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