Soyons francs : pour le moment, la série des Biohazard n'a pas réellement su faire face à sa réputation sur Gamecube. On a d'abord eu droit à quelques remakes d'anciens épisodes (1 et 3), certes de qualité, mais loin d'être indispensables. Puis est arrivé l'épisode 0, un vrai de vrai celui-ci, cependant trahi par une facilité déconcertante et une linéarité excessive. On s'attendait à une "grosse tuerie", elle n'a eu lieu que sur le plan graphique. Ainsi, c'est à la fois avec une grande hâte et un semblant de réticence que les fans attendent cet épisode 4. Présenté d'abord fin 2002 au travers d'une vidéo déjà prometteuse, c'est surtout le trailer de l'E3 2003 qui en a dévoilé les principaux aspects, notamment une (nouvelle) prouesse graphique attendue.
Le scénario
Il faut savoir que l'histoire se déroule d'abord parallèlement, puis postérieurement à celle de Code Veronica. Le joueur incarne Leon Kennedy, vieille connaissance dont doivent se souvenir la plupart des fans de la saga (il était le personnage principal de Biohazard 2 avec Claire Redfield). Ce jeune policier de la R.P.D connaît ici pas mal de problèmes, et vite, puisqu'il se fait capturer par des agents d'Umbrella ; il est ensuite maintenu prisonnier, et se rend compte à son réveil d'une terrible réalité. Ses détracteurs l'ont en effet contaminé au fameux T-Virus, synonyme de lente descente aux enfers pour l'infortuné policier. Je pense que vous avez compris son objectif, à savoir échapper coûte que coûte à cette horreur par le biais d'un vaccin, que l'on devine ultra-méga-téra-rare (tant que ça ?). D'ailleurs, la déchéance physique du héros se fera pressentir au fur et à mesure de l'histoire : il apparaîtra comme de plus en plus pâle et frêle. Destination zombiland !

Une réalisation prometteuse
Conformément à tous ses aînés en somme, Biohazard 4 a beaucoup impressionné lors des trailers par sa qualité graphique.. c'est à la fois sublime et hyper réaliste. Sachez d'abord que la rupture avec la 3D pré-calculée semble désormais définitive ! A la manière d'un Code Veronica, RE 4 se voit doté d'un univers intégralement en temps réel. D'autre part, la modélisation des personnages, en s'axant principalement sur celle de Leon, est impressionnante : on a rarement vu un visage visuellement aussi proche de la réalité. Les expressions, les émotions, les mimiques font toutes preuves d'un maximum de réalisme (d'autant que dans un survival/horror, l'importance des expressions du visage reste primordiale). Concernant les décors, le résultat paraît somptueux, vraiment ; le jeu des lumières reste impeccable, les différents effets (lumière, sang, flou) sont parfaitement maîtrisés, les textures témoignent d'une richesse quasi infinie. Les paysages gardent un aspect macabre parfaitement retranscrit. Quant à la bande-son, on l'imagine d'ores et déjà angoissante et stressante à souhait. Bref, que du bonheur.

Un gameplay enfin retravaillé
Voilà clairement le reproche que l'on pourrait faire à n'importe quel Resident Evil : l'inégale qualité de son gameplay, la faute à une jouabilité trop souvent laborieuse. Qui n'a jamais eu de problèmes de déplacement face à une horde de zombies affamés, forcé de jouer le rôle d'un plat principal impuissant mais haineux. Justement, Capcom affirme avoir totalement revu le gameplay de ce cinquième opus ; bon nombre de détails sont là pour le prouver. Par exemple, l'écran se recouvrira désormais d'une teinte bleutée en cas de danger imminent, on imagine déjà l'angoisse engendrée ! En ce qui concerne les armes, le simple fait de braquer un ennemi placera la caméra en vue quasi subjective, située au dessus de l'épaule de Leon. Dans les grandes phases nocturnes, légions dans Resident Evil, le joueur pourra aussi utiliser une lampe torche en dernier recours. Etrangement ou pas, tout semble rattaché à une volonté de faire régner le macabre, le glauque, dans l'esprit du joueur. Bien évidemment, le jeu reste un Survival/Horror et les phases d'action seront constamment parsemées d'énigmes, théoriquement résolvables sans l'aide d'une soluce (honte aux tricheurs^^). Enfin, un petit mot quand même sur le bestiaire attendu : zombies, animaux/plantes/reptiles mutants, ils vous guettent tous. A noter que nos fameux zombies, à défaut d'être moins nombreux, se révèleront beaucoup plus rusés et vicieux qu'auparavant. On a hâte de voir ça, vraiment.