Dès les premiers instants, on découvre l’orientation choisie pour l’adaptation plombière de ce sport si populaire qu’est le football. Le gameplay fait la part belle à l’action constante et la rapidité des enchaînements. Vos doigts cornés vont être mis à rude épreuve par les manettes et
Mario Smash Football n’a plus grand-chose de la simulation sportive. La plupart des règles ennuyeuses et nuisibles à la beauté d’un sport qui pourrait être agressif et déloyal ont été oubliées. Pas de hors-jeu, ni de touches, et encore moins de penalty ou de fautes qui pourraient ralentir le rythme.
Vous avancerez donc balle aux pieds, à vos risques et périls. Ces risques allant de la classique mais efficace mise en échec par un coup bien senti dans les valseuses, jusqu'à la grillade au feu de bois façon merguez tex mex sauce tabasco-tequila-vodka-whiskey-citron.
Ramasse tes dents
Au commencement d’un match vous devrez choisir un capitaine d’équipe, parmi quelques personnages célèbres tels que Mario, Luigi, la princesse Peach, etc… Chacun ayant un type de jeu différent. Je reviendrai sur son rôle un peu plus loin. Ensuite vous choisirez vos type de coéquipiers : 3 personnages secondaires formés de petite bestioles comme les kouppa. C’est en effet des équipes de 5 contre 5, gardiens compris, qui s’affronteront sur le terrain. Cela peut paraître faible, mais croyez moi c’est largement suffisant pour les stratégies « je tappe et je pose les questions ensuite » que vous adopterez rapidement. Vous disposerez donc dans votre panel d’actions possibles des classiques coups de passe, tir dosé, lob, centre, tacle, drible et esquive auxquels vous pourrez rajouter la grosse tatane dans ta gueule qui mettra au tapis tout joueur, en possession du ballon ou non. Pour contrebalancer cette violence, quoi de mieux que la violence ? Traiter le mal par le mal n’aura jamais été aussi vrai puisque chaque coup anti-jeu donné à l’ennemi lui offrira une arme bonus aléatoire qu’il pourra utiliser quand bon lui semblera, dans la limite des stocks disponibles. Parmi ces armes, les classiques «
Mario Kart like » comme les carapaces ou les bombes, mais aussi quelques armes de destruction massive comme un Bowser en pleine forme qui tentera d’arbitrer ce foutoir en grillant deux ou trois pékins sur le stade. Autant vous dire qu’on arrive rapidement à une belle boucherie sanguinaire, et même si cette violence reste très bon enfant, la mascotte si chère à [[5809]] a pris un nouveau virage. On est bel et bien en face du jeu le plus agressif qui exploite l’italien en salopette rouge. Le terrain de jeu vire rapidement au champ de bataille, et mon dieu qu’est-ce que c’est fun !
Rajoutons que le capitaine d’équipe, et uniquement lui, disposera d’un tir spécial. Ce tir long a charger, et donc nécessitant d’être un peu à l’écart pour arriver à son terme sans se faire péter le tibias, se fera à l’aide de deux jauges à placer dans une zone critique. A la manière du tir de coup franc dans
FIFA, en cas de réussite, le boulet de canon filera droit dans les filets offrant directement deux points en un seul but.
Le karting au placard, chaussez les crampons
Concernant les modes de jeu, c’est assez classique. On pourra jouer un tournoi, une coupe, ou un match amical. Dans chaque cas, on pourra faire participer de 1 à 4 joueurs. Le mode un contre un face à un ami ou à l’IA offrira un jeu plus construit en général, puisqu’on sera entièrement maître de ses enchaînements. Mais les matchs en deux contre deux ou quatre contre l’IA se révèleront une énorme partie de rigolade, entre deux saignements de nez ou déboîtement de rotule. Lorsque vous êtes quatre dans une équipe, le fait de ne pouvoir contrôler qu’un seul et unique joueur pendant la partie offrira de plus de réelles possibilités stratégiques d’organisation. En effet, comme je vous le disais, votre équipe est composée de 5 membres, et le gardien n’a pas besoin d’être contrôlé puisque c’est une véritable plaque de métal invulnérable aux armes (mais évidemment pas infaillible aux shoots). Cette organisation sera nécessaire pour l'emporter face aux différents niveaux de l’IA.
La troisième mi-temps
Enfin le jeu regorge de petites surprises qui agrémentent et renforcent les sensations de fun tels que les slows motions sur les reprises de volées, les clôtures électrifiées aux abords des terrains, les cinématiques de coups spéciaux, les effets des armes, etc…
Même après de nombreuses heures la monotonie ne s’installera pas, et les techniques pour marquer des buts sont curieusement moins répétitives qu’un jeu
FIFA. Bien sûr,
Mario Smash Football, n’est pas totalement exempt de défauts, mais ils sont relativement mineurs aux vues du plaisir éprouvé à jouer. Les modes de jeux et bonus à débloquer sont un peu faiblards, les différents terrains apportent chacun une apparence mais aucune caractéristique singulière, et les différences de style entre les personnages et les capitaines ne pourront être réellement discernées que par les hardcore gamers. La faute probable a un temps de développement que les studios
Next Level Games ont avoué trop court.