Test : Speedball 2 - GBA

Speedball 2 - GBA
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Speedball 2 est sorti voila quelques bonnes décennies déjà. A l'époque, ce jeu de foot-à-la-main-donc-c'est-plutôt-du-handball-en-fait avait véritablement conquis le maigre public capable de s'acheter une machine de jeu. Aujourd'hui, la série des Speedball suit donc la route des jeux consoles ou PC qui se font retranscrire sur la petite portable de Nintendo. A voir maintenant si le charme opère toujours.
Speedball 2 vous propose de diriger une équipe de 6 joueurs, dont le but ultime est de placer la balle dans le but adverse. Pour cela, tous les coups seront permis, des glissades aux rebonds de la balle sur les murs. Quelques subtilités pourront même étoffer le jeu, comme ces étoiles murales que l'on pourra allumer en tirant dessus, et qui augmenteront fortement le score de la prochaine équipe à marquer. Sinon, on retrouve un jeu de foot habituel, vu dans la longueur du terrain, et ou les joueurs sont assez éloignés, ce qui ne facilite pas les passes -souvent à l'aveuglette-.

Ca change de Fifa

La principale variation entre ces 2 titres, c'est l'univers représenté. Alors que les Fifa et autres PES retranscrivent fidèlement l'année en cours au niveau joueurs, équipes et stades, Speedball se la joue futuriste et politiquement pas très très correct. En armure de métal, sur un terrain plutôt long dans le sens de la longueur longue (j'insiste, car la largeur se parcourt en 5 sec, et la longueur en 30 secondes...), vous aurez de nombreuses occasions de montrer vos talents de joueur au public : glissades et dégommage de mâchoire seront autant de moyens valides pour reprendre la balle. Si le jeu en lui même est très simple, et ne propose pas de véritable enjeu tactique, cet aspect peut rattraper le tout. Mais malheureusement, là aussi, il faut avouer que les possibilités sont réduites. Peu d'actions sont possibles, les anims se répètent toutes les 2 secondes, et finalement, on en oublie bien vite l'ambiance qui se voulait initialement drôlement en avance sur son temps. La musique le montre, avec un DJ qui vient apparemment de découvrir les joies du synthé, et après avoir écouté en long, large et en travers les frêles musiques de Golden Sun, on est un peu surpris de ces sons tout droits sortis du micro-onde.

L'aspect "L'Entraîneur c'est moi. Poil au doigt".

Ce qui est assez bien fait, si on prend le temps de s'y intéresser, c'est l'aspect "j'aime mon équipe, je les suis partout, du terrain jusqu'au vestiaires (hum...), en passant par les entraînements". Le jeu Speedball 2 est sorti voila quelques siècles sur une de nos vieilles plate formes qui servent désormais à caler les meubles. Pourtant les développeurs avaient déjà pensé à l'époque à incorporer un système de stats pour chaque joueur de l'équipe. Système évoluant avec les matchs et entraînements. Après avoir longuement sué pour choisir votre équipe fictive (elle aussi futuriste. Mon choix s'est porté sur l'équipe "Revolvers", c'est pour vous dire l'ambiance joyeuse), vous devrez constamment penser tactique. Sympa, même si le résultat est plus que limite sur le terrain. Ca reste du gros bourrinage.

Une réalisation qu'elle est bien limite quand même...

Speedball 2 est déjà pas terrible sur les screens, soyons francs. Pourtant, certains jeux paraissant limites peuvent par la suit se rattraper sur les animations (Arx le démontre) et autre bruitages. Speedball 2 ne joue dans aucune catégorie. En plus d'être trop juste au niveau du moteur graphique lui même, avec une vue de dessus affichant 4 persos identiques (les couleurs varient, c'est super utile pour reconnaître les 2 équipes), le jeu se permet aussi de proposer des animations totalement dépassée. Le joueur passe de la position "courir" à "faire une glissade" en 3 temps 2 mouvement (ou le contraire). Niveau musique, même si le constat a déjà été délivré, je dois avouer que je les ai coupé instinctivement, avant même de faire une 1ère partie. Ca sature les oreilles, et on a l'impression de passer sous un pont, radio à fond, avec la station que l'on n'arrive plus à capter. Enfin, les bruitages sont insignifiants. Totalement neutres, la foule comme les bruits de coups.
A noter que l'aspect gestion de ses troupes, avec l'évolution des stats des persos est gâchée elle aussi (j'avais fait durer le suspense en vous faisant croire qu'elle était nickelle... je suis malin hein?). Si on voit un réel potentiel sur le papier, l'interface est composée de 10 boutons agglutinés les uns aux autres, et finalement, la résolution de l'écran ne permet pas de lire ce qu'il y a marqué sur chacun d'eux. Un comble. Enfin, pour les évolutions flagrantes que cela apporte durant les parties, on s'en passera...

Au final

Speedball 2 avait fait un carton lors de sa sortie. Tout le monde le répète, et comme je n'ai pas connu cette époque, alors ça doit être vrai (non je n'ai pas 30 ans, non je n'ai pas tout laissé tomber pour les jeux. Oui, j'ai toujours une vie sociale décente). Graphiquement dépassé, à des années lumière de ce que l'on fait sur une GBA (qui n'est pourtant pas une bombe graphique), une ambiance sonore à 2 sous, une ambiance générale qui pâtit forcément de la réalisation bâclée, une jouabilité trop simple (d'un autre coté, 2 boutons seulement, c'est surtout la faute de Nintendo... bon je la ferme), et un aspect tactique qui n'a aucune utilité. Les parties sont rigolotes en multi, ouf, ça sauve le jeu de bien belle manière. Sinon, on peut s'amuser quelques minutes, mais ne comptez pas vous investir des mois là dedans, ça ne vaut pas le coup.
Portage neutre, sans rajout ni substitution d'éléments du jeu original. N'empêche, cela ne suffira pas pour combler le joueur désormais très demandeur niveau qualité. Speedball a eu son heure de gloire. Mais l'heure tourne. Ouais, tout ça, c'est un problème de fuseaux horaires à la con. Dommage donc.
09 octobre 2002 à 22h00

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Points positifs

  • Un multi marrant
  • Ambiance futuriste à la Savage Arena (Sur pécé)
  • Un vieux hit

Points négatifs

  • Réalisation dépassée
  • Jouabilité basique
  • L'aspect Gestion de ses joueurs, plombé par l'interface
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