Preview : Final Fantasy IV Advance - GBA

Final Fantasy IV Advance - GBA
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Depuis quelques temps, une certaine tendance à la récupération a fait son apparition chez Square-Enix. Outre les prochaines et multiples déclinaisons autour de l’univers de son excellent Final Fantasy VII, après une parution sur PlayStation, puis sur GBA, des deux premiers opus de la série, et en attendant le remake sur DS de Final Fantasy III, c’est le 4ème épisode de la cultissime série qui devrait bientôt débarquer sur l’encore vaillante GBA, bénéficiant au passage de quelques petites retouches.
Final Fantasy IV possède un historique un peu compliqué : premier épisode de la série à sortir sur la toute nouvelle SNES (ici on dira Super Nintendo), il sortira aux USA sous le nom de Final Fantasy II, les deuxième et troisième épisodes n’étant jamais sorti du Japon. La version US avait connu quelques modifications au passage, la difficulté revue à la baisse, certaines scènes n’apparaissant plus, une censure sournoise habituelle à l’époque. Un peu plus tard, c’est sur PlayStation que le titre refait son apparition dans un simple portage sans améliorations (hormis une bien piètre cinématique), d’abord au Japon en 1999, puis aux USA, et finalement en Europe en 2002. C’est donc la première fois depuis sa naissance en 1991 que le titre connaît un remake, et c’est aussi la première fois qu’il devrait être traduit en français (pour peu que Nintendo conserve cette politique).

« C’est le côté obscuuuurrrr ….. »

Avant de parler des nouveautés de cet épisode, il convient de planter le décor : vous incarnerez donc Cecil, un chevalier noir au service du roi de Baron, tourmenté par la cruauté des actes qui lui sont demandés d’accomplir. Le roi, flairant quelque rébellion, envoie donc en mission Cecil flanqué de son meilleur ami, le chevalier dragoon Kain, dans ce qui s’avérera être une mission-suicide. A partir de là, de nombreux rebondissements vont intervenir, et bien des personnages vont tour à tour intégrer et quitter l’équipe. Rapidement Cecil devra s’interroger sur ses actes et sur l’aspect sombre que comporte sa personnalité. C’est d’ailleurs le leitmotiv du jeu, illustré par la jaquette américaine opposant le chevalier noir et le paladin.

Un gameplay un poil vieux jeu

Difficile pour un RPG de proposer système de jeu plus classique : chaque personnage est titulaire d’une classe (moine, paladin, mage, barde…) qui évolue au fur et à mesure que vous grimpez de niveau, les magies s’apprenant automatiquement, à l’exception de certaines invocations (les plus fortes). On retrouvera les sempiternelles Queues de Phénix et Ethers, toutefois l’inventaire étant nettement plus limité que dans les épisodes suivants, il conviendra d’en avoir une très bonne gestion sous peine de ne plus pouvoir ramasser un objet ou une arme intéressante sans jeter quelque chose au préalable. Concernant les combats, Final Fantasy IV avait à l’époque innové puisque c’est dans celui-ci que la jauge Active Time Battle fait sa première apparition. C’est également le seul épisode de la série à proposer d’incarner une équipe de 5 combattants maximum. La bonne nouvelle concernant cette adaptation est que la difficulté d’origine semble avoir été conservée ; j’entends déjà nombre de voix s’élever contre ces intempestifs combats aléatoires, mais il faut quand même savoir qu’à cause de la grande difficulté du titre, une bonne dose de stratégie vous sera nécessaire, même après des heures de leveling intense, ce qui rendra ces combats nettement plus rythmés.

Et pour quelques pixels de plus

Le principal changement par rapport à l’ancienne version sera bien entendu d’ordre visuel : en effet, le jeu est bien plus beau qu’il ne l’était lors de sa sortie, il ya quinze ans. Là où on avait encore l’impression d’être devant un jeu NES amélioré, la GBA nous montre des environnements nettement mieux détaillés, des arrière-plans chromatiques du plus bel effet, bref, remplit les nombreux espaces vides dont l’original était pourvu. Certains effets, lors du déclenchement des magies, semblent aussi avoir été améliorés. Rayon nouveautés, on notera également l’apparition d’un tout nouveau donjon à la difficulté qui s’annonce insensée (50 niveaux), et la réapparition, comme dans FFI-II, de la fonction bestiaire, occasions de rehausser la durée de vie du jeu, habituelle pour l’époque, moyenne aujourd’hui (30 heures). Les musiques quant à elles n’ont pas eu besoin de refonte, tant Nobuo Uematsu s’en était donné à cœur joie avec la SNES, sans doute heureux de pouvoir composer sur un support plus adapté à son talent. Vous (re)découvrirez donc ces splendides musiques aux accents celtiques qui ont contribuées à donner à cet épisode son ambiance si particulière.
Visiblement adressé aux fans de la série qui n’ont jamais pu s’essayer à cet épisode, Final Fantasy IV Advance s’annonce comme un bel hommage à l’un des premiers RPG de la Super Nintendo, un jeu qui en son temps avait su charmer les foules par son côté poétique et ses personnages mélancoliques. Voici donc bientôt l’occasion de découvrir, on l’espère en français, le premier grand scénario de la série, dont les bases serviront plus tard à élaborer un autre chef-d’œuvre, à savoir FFVI.
06 mars 2006 à 11h22

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