Nos impressions : Stranglehold

Nos impressions : Stranglehold
Partager
Malheureusement, le réalisateur n’était pas présent au fanday de son propre jeu, enfin « son » jeu, car celui-ci ne l’a pas fait mais a tout de même supervisé tout le développement. Présent lors de l’écriture du storyboard, des placements de caméras et autres interventions nécessitant des techniques de réalisation spécifiques, John Woo a apporté sa patte pour forger la suite spirituelle de Hard Boiled (A toute épreuve en français) dans Stranglehold. Avec cette « John Woo Touch », ce titre ne peut que faire d’énormes références à l’univers cinématographique, et en effet, c’est bien le cas, que ce soit les angles de vue ou les séquences d’action, tout se déroule comme un bon gros film d’action. Il y a même des références directes telles que des « Mexican Stand-Off » qui sont les fameux face à face armés à seulement quelques mètres l’un de l’autre. Enfin, comme nous ne somme pas dans « Ciné Live » ou « Mad Movie », fini les critiques artistiques et place aux jeux vidéo ! Qu’est-ce que ça fait finalement de maîtriser l’inspecteur Tequila en personne ?! Est-ce que le jeu sera à la hauteur des attentes des joueurs par rapport à tout ce qui se dit autour de lui ? Est-ce que nous avons tous fini torché à chanter à poil sous la lune parisienne ? C’est ce que nous allons découvrir maintenant après cette présentation du jeu dans sa version Xbox 360. Tout d’abord, sachez que c’est une version non définitive que nous avons eu entre les mains et que le jeu ne se portera que mieux lors de sa sortie à la rentrée. Ce jeu de « shoot grand spectacle » se déroule donc quelques années après la fin de Hard Boiled et l’intrigue se monte autour de l’enlèvement de la femme du héros ainsi que de la mort de son co-équipier (pas gentille la mafia quand même…). Cette trame nous conduira dans un total de 7 niveaux divisés en une dizaine de chapitres chacun, ce qui laisse présager une durée de vie correcte pour le genre. Tequila vous teindra en haleine pendant quelques bonnes heures tout en vous faisant découvrir un univers qui peut s’avérer très haut en couleurs comme très sombre (ça reste le monde de la pègre). Celui-ci aura une particularité, mais pas des moindres : tout est destructible. Voici donc le point sur lequel les développeurs ont mis l’accent pendant des mois de travail acharné. Développé dans un premier temps avec l’Unreal Engine 3, le moteur Havok Physics a finalement été ajouté et utilisé afin de créer un nouveau moteur permettant de rendre tous le background destructible, d’ailleurs tout devient plus clair lorsqu’on apprend qu’ils ont appelé leur nouveau moteur le Massive D. En plus donc de pouvoir tout casser, tirer, shooter, dégommer et plein d’autres verbes en « er » qui représente la destruction, il faut avouer que le rendu graphique est particulièrement beau, surtout pour la version que nous avons pu voir. Bien entendu, quand je dis que c’était beau, je parle des images in-games, et c’est donc du jeu à proprement parlé sur lequel nous allons nous pencher à présent. Avec une intro typique de Woo, un joli lâché de colombes et notre inspecteur qui fait un tour sur lui-même en tendant ses armes vers les ennemis que l’entourent, nous voici sur le menu. Direct, ça en jette ! Trois niveaux étaient alors jouables pour nous, malheureux journalistes... Le Market Place (qui sert de tutorial), le niveau Taio, et le niveau Slums qui nous fait avancer dans un immeuble en ruine, sous la pluie, avec tout plein de vilains méchants. Très intuitif, le jeu se prend très rapidement en main, avec une utilisation quasi-nulle des boutons, tout se joue aux gâchettes, ce qui simplifie grandement le tout. Reste à prendre un peu de temps pour s’habituer à la caméra du jeu qui reste un genre privilégiant l’utilisation d’une souris et d’un clavier plutôt que de deux joysticks analogiques. Pour ce qui est du gameplay, une fois le jeu pris en main, c’est à un festival de fusillades en tous genres, de slow motions dans tous les sens et de retournés acrobatiques sur les murs enchaînés de glissades et de shoots auquel vous aurez droit. Des ennemis à foison, des environnements complètement destructibles, de la table en bois au pilier en bêton qui s’effrite au fur et à mesure des rafales pour ne plus laisser qu’apparaître son armature, enfin un bon défouloir qui saura combler les fans et les frustrés. Les éléments du décor, en plus d’être destructibles, sont également utilisables pour vous déplacer ou vous défaire de vos opposants. En effet, si par exemple un vilain méchant pas beau se trouve sous un panneau publicitaire ou à côté d’une bombonne de gaz, il suffira alors de tirer dessus jusqu’à ce qu’il tombe ou qu’elle explose, et le tour est joué. Les éléments utilisables pour les déplacements apparaîtront en surbrillance et il lui suffit de trouver une rambarde à son goût pour que Tequila se transforme soudainement en surfer californien sans peur et sans reproches. Du très grand art ! J’ai cité le slow motion, celui-ci vous accompagnera tout au long du jeu et vous permettra de réaliser des « figures » qui elles-mêmes vous permettront, si elles sont assez stylées selon le caractère de Woo, de remplir une jauge qui vous servira pour vous remettre de la vie ou pour vos coups spéciaux. Ici encore, du grand art et du grand spectacle de prévu avec un tir de précision, qui permet de viser un point précis de son adversaire, une action nommée Barrage, qui change l’angle de la caméra et fait passer Tequila en mode VNR, et le fait devenir invincible au passage, et enfin la spé ultime, le Spin 360 qui est l’action décrite pour le menu, à savoir le tour sur soi-même avec des mitraillettes et des colombes sorties de nulle part. Enfin, pour finir, les quelques détails qui ne trouvaient leur place dans aucun des paragraphes et il faut bien les caser. Nous savons désormais qu’un mode multi est bel et bien prévu mais qu’il ne faudra pas s’attendre à des miracles car l’équipe de développement a décidé de mettre réellement l’accent sur la partie jeu en solo. La présence de véhicules dans le jeu a malheureusement été démentie, et la seule séquence dans laquelle vous ne serez pas piéton se déroulera dans un hélicoptère où vous devrez shooter tout ce que vous trouverez sur votre passage. Pour conserver l’authenticité du personnage principal, le jeu sera édité en VOSTFR (sous-titré) car c’est réellement Chow Yun-Fat qui a prêté sa voix pour le doublage. Finalement, c’est sur une petite note de détail que nous allons nous quitter, car nous avons appris que John Woo faisait lui aussi partie du casting du jeu en la personne du barman qui sert Tequila dans le niveau T House. Un bon défouloir qui se place comme le grand frère et un mélange de Max Payne et autre Matrix… Le slow motion est bien réalisé mais peut-être un peu trop présent, à voir si nous ne risquons pas de nous lasser. Rendez-vous mi-août pour la démo sur le Market Place de la 360 et le Playstation Network de la PS3 et début septembre pour la sortie du jeu. Pour accompagner le tout, quelques nouveaux screens de Stranglehold ainsi que des photos du fanday organisé chez Heaven. Vous pouvez notamment apercevoir Alban (grand à lunettes) en pleine démonstration et moi-même en pleine concentration ainsi que la RP de chez Midway qui a fait le déplacement depuis… Paris et une tripotée de journalistes tous présents pour la même raison,… ils n’avaient rien d’autre à foutre ou passaient par là. Enjoy !

20 juillet 2007 à 20h49

Par Neji

Autres news...

Revenir en haut