Polémique autour de la Démo de Uncharted

Polémique autour de la Démo de Uncharted
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Comme notre dernier point culture vous l’a récemment rappelé, Sir Francis Drake, le corsaire et amiral qui prête gracieusement son nom au prochain titre de Naughty Dog, Uncharted : Drake's Fortune était de nationalité britannique. Quelle ne fut donc pas la stupéfaction de ses compatriotes, nos sympathiques voisins insulaires ; lorsqu'il y a quelques jours de cela, ceux là eurent la désagréable surprise de découvrir que la démo du titre mise en ligne sur le réseau PSN américain était verrouillée et ne pouvait fonctionner sur leurs Pal Machines. "Voilà comment les colons du nouveau monde se montrent redevables de l'héritage qu'ils ne cessent d'emprunter à leurs lointaines origines, crièrent d'une seule voix les foules lesée dans leurs fondements historiques tout autant que dans leur inébranlable patriotisme." Réponse [embarrassée] du capitaine [américain] à ses matelots [anglais] : "We have shared your frustration with the Naughty Dog team and we are going to see what we can do." Pas de quoi apaiser la colère des insurgés… L'histoire, si elle paraît anecdotique de prime abord, ne l'est pourtant qu'à demi. Les joueurs européens ont toujours pu ouvrir des comptes sur le réseau Playstation américain afin d'y télécharger les démos qui y étaient postées. C'est donc la première fois qu'une démo se voit ainsi zonée. La première fois qu'une telle sanction est infligée à l'Europe ! La décision de Sony semble d'autant moins judicieuse que le jeu dont il est question constitue l'une des rares exclusivités de la PS3 pour cette fin d'année. Et la console japonaise a bien besoin de s’attirer les sympathies… Surtout sur le marché européen… Cela dit, si nous pouvons craindre que cette déplorable initiative fasse des émules, Sony et Naughty Dog ont entendu les clameurs outrées du vieux continent et viennent de corriger le tir. Depuis hier, la démo de Uncharted : Drake's Fortune, disponible sur les serveurs américains de l'éditeur, fonctionne sans restriction sur toutes les PS3. Quoique l'épilogue soit heureux, il est regrettable qu'il ait fallu susciter la grogne des joueurs européens pour en arriver là. Si l'Europe ne veut pas devenir un marché de second ordre, traité avec condescendance par les géants de l'industrie vidéoludique, il va falloir nous montrer vigilants.
12 novembre 2007 à 10h51

Par Vivian Darkbloom

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