La Commission européenne a annoncé cette semaine avoir clos son enquête concernant plusieurs gros éditeurs du jeu vidéo, démarrée en avril 2019. Et le résultat est sans appel : une grosse amende sera infligée à ces éditeurs, à savoir pas moins de 7,8 millions d'euros.
Les éditeurs en question sont Valve, Bandai Namco, Focus Home, Koch Media, Capcom et enfin ZeniMax, et la raison de cette amende concerne le fait d'avoir signé des accords permettant de zoner les clés vendues en Europe. La conséquence d'un tel accord est que les joueurs ne pouvaient pas acheter de jeux en dehors de leur pays de résidence, ce qui va à l'encontre des droits européens de la concurrence. ''De telles pratiques privent les consommateurs européens des avantages du marché unique numérique de l'UE et de la possibilité de magasiner pour trouver l'offre la plus appropriée dans l'UE'' justifie Margrethe Vestager, vice présidente exécutive de la Commission européenne chargée de l'Europe à l'ère du numérique, et commissaire à la Concurrence.
Certains éditeurs ont décidé de collaborer, ce qui a entraîné une diminution de leur amende. Bandai Namco devra donc payer 340.000 euros, Capcom 396.000 euros, Focus Home 2.888 millions d'euros, Koch Media 977.000 euros et enfin ZeniMax 1.664 millions d'euros. Et Valve ? Hé bien Valve n'a pas voulu collaborer et se retrouve donc avec une amende de 1.624 millions d'euros (même si l'éditeur affirme le contraire et désire faire appel).
La Commission européenne rajoute au passage que toutes les personnes et entreprises ayant été affectées par ce comportement peuvent tout à fait porter l'affaire devant les tribunaux des États membres, l'affaire n'est donc peut-être pas terminée.