Final Fantasy VII Remake Intergrade : que vaut le DLC INTERmission ?

Final Fantasy VII Remake Intergrade : que vaut le DLC INTERmission ?
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Alors que Final Fantasy VII Remake a fait forte impression et que nombreux sont ceux attendant la suite, Square Enix a décidé de prolonger l’expérience en nous proposant un DLC seulement disponible sur PS5 dans la version Intergrade (pour le moment ?). Ce nouveau contenu, mettant en scène Yuffie, arrive pour faire la transition entre deux générations de consoles, mais celui-ci vaut-il vraiment la peine que l’on se replonge dans Midgar ? Final Fantasy VII Remake était un bon jeu, rien à redire là-dessus. Mais force est de constater que l’hystérie qu’il a suscitée vient surtout du statut légendaire de l’épisode originel et de toute la nostalgie qu’il suscite. Nombreux sont ceux qui, en y repensant des mois après, ont pensé que ''en fait, il y avait quelques problèmes''. Et c’est vrai : Final Fantasy VII Remake avait des défauts qui ont été éclipsés par la joie des retrouvailles. Et, malheureusement, ces défauts se voient aujourd’hui dans son DLC qui arrive bien plus tard et qui en fait les frais.


Wutai clan

INTERmission nous place dans la peau de Yuffie. Pour rappel, à l’origine, Yuffie était un personnage optionnel venant du Wutai. Il n’était pas obligatoire de l’avoir dans son équipe, même si elle offrait une quête annexe bien sympathique et un sacré plus au combat. Vous vous demandez alors sûrement pourquoi avoir choisi Yuffie comme personnage principal. Hé bien il s’agissait du choix le plus logique ! Tout d’abord, le Wutai est allié à Avalanche dans la guerre contre la Shinra. Ensuite, tous les autres personnages de FFVII sont occupés au moment des événements de Midgar. Il ne restait donc plus que la ninja pour sortir un contenu additionnel. Ou alors il fallait créer des incohérences et trahir le jeu de base, mais FF VII Remake l’a déjà fait, alors inutile de se répéter...

Yuffie est à Midgar dans le but de dérober la matéria ultime dans les locaux de la Shinra. Pour cela, elle doit rencontrer Avalanche afin d’établir un plan. Elle est accompagnée par Sonon, un autre guerrier du Wutai, parfait cliché du personnage ténébreux de RPG japonais. Sacré duo donc entre Yuffie, passablement insupportable puisque hurlant et sautillant tout le temps, et Sonon manquant cruellement de personnalité. Rappelons tout de même que le tout se déroule en parallèle de l’histoire principale, vous pourrez donc croiser des protagonistes bien connus.

Ce nouveau contenu est l’occasion de voir les débuts de la série Final Fantasy sur nouvelle génération, et force est de constater que ça claque. Les graphismes sont magnifiques, que cela soit les personnages ou les environnements, le jeu est fluide autant dans l'exploration que dans les combats... bref, une belle copie de ce côté-là et qui donne envie de découvrir ce que Square nous réserve pour la suite. On ne pensait pas qu’il pourrait y avoir mieux que FFVII Remake, et pourtant c’est le cas.

INTERmission

Le gameplay cependant… On ne sort pas de ce qui a été fait dans l’épisode principal. Des combats d’action en temps réel avec un peu de stratégie où il faut utiliser ses sorts et compétences à bon escient pour exploiter les faiblesses des ennemis. Yuffie se bat avec un Shuriken, ce qui lui permet d’être aussi efficace à distance qu’au corps à corps, mais les problèmes se font vite sentir. Tout d’abord, le tout est extrêmement mal équilibré, votre barre de vie réduisant à grande vitesse face à des petits mobs pas censés poser de problèmes. Ensuite, le système ATB est un réel handicap : même s’il est logique pour les sorts ou compétences pour éviter les abus, son application sur les objets ne fait aucun sens. Ne pas pouvoir utiliser une potion à cause du système alors qu’on en a 50 dans l’inventaire est extrêmement frustrant. Notons aussi que lors de l’utilisation d’un sort ou d’un consommable le personnage arrête de bouger : le temps parfait pour que votre ennemi attaque, ce qui rend un sort de soin totalement inutile. Les ennemis sont pour beaucoup des sacs à PV qui vous enlèvent la moitié de votre barre de vie quand vous l’égratignez à peine, ce qui fait des affrontements beaucoup, beaucoup trop longs.

Et, bien sûr, comme nous sommes de retour à Midgar on prend les mêmes environnements et on recommence. Nous voilà donc de retour dans des couloirs interminables, beaux mais interminables et peu intéressants. La palme de la longueur revient tout de même au début du DLC qui nous accueille avec des quêtes sans intérêt. Alors, oui, ce n’est que le début, mais le problème c’est qu’on ne peut pas se le permettre quand derrière on propose une histoire vraiment anecdotique... La vraie pépite de ce DLC est en fait le jeu Fort Condor. Inspiré par une phase du titre originel, il s’agit d’un jeu de plateau stratégique à deck vraiment addictif. Tellement qu’on aimerait presque qu’il ait droit à son spin-off, un peu comme Gwent pour The Witcher.

INTERmission

Alors, on achète ?


Irréprochable techniquement, le DLC INTERmission ne convainc pas vraiment. Il bénéficie des qualités et des défauts du jeu de base, mais sur une si courte durée de vie (de 4 à 5 heures) et avec une histoire secondaire qui n’apporte pas grand-chose aux événements principaux, ce qui rend les défauts encore plus flagrants. Alors si vous avez adoré FFVII Remake et avez une PS5 n’hésitez pas, mais soyez prévenu : vous aurez un grand sentiment de « déjà-vu », mais en plus beau. En revanche, si vous avez apprécié l’épisode principal mais sans plus, passez votre chemin.
17 juin 2021 à 12h14

Par Mystère Mask

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Mystère Mask

Mystère Mask

Inventeur du claquement de porte

Né en 1823 mais immortel grâce à un pacte passé avec Nicolas Cage, ce gus a eu l'idée de génie de faire breveter le claquement de porte, ainsi il empoche des royalties à chaque fois que dans le monde une porte se ferme un peu trop brutalement. C'est pour ça qu'après six titres de champion du monde poids lourd de Mahjong acrobatique il a décidé de se cloîtrer dans son chateau de Bavière dans lequel il peut passer ses journées à jouer à tout ce qu'il trouve et partager son avis... Même si personne n'en veut.
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