Le jeu vidéo français relève la tête?

Le jeu vidéo français relève la tête?
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Les critiques sont encore nombreuses dans le secteur de l'Intelligence Artificielle. A voir les dernières productions, même celles qui ont bénéficié de l'apport d'experts comme d'un budget conséquent, faire réagir intelligement un NPC est une tâche terriblement galère. Et pourtant! Pourtant le jeu vidéo semble terriblement en avance sur d'autres secteurs tout aussi techniques. Ainsi, l'entreprise Kynogon, une PME française spécialisée dans l'Intelligence Artificielle de jeux vidéos et devenue leader mondial dans ce secteur, est désormais contactée par les industries aérospatiales et de défense souhaitant bénéficier de son savoir-faire. Un secteur qui marche, une France qui recule Alors comment expliquer que la France, en dépit de cette capacité de création qui l'anime, reste à la traine en matière de production de jeux? Bah oui, la France c'est tout de même le 3ème plus grand marché de jeux vidéos en Europe, après le Royaume-Uni et l'Allemagne. Pire, le secteur représente rien qu'en France plus d'un milliard d'Euros de CA, et progresse annuellement de 15%. Mieux que le Cinema? Disons que les 2 secteurs sont en pleine concurrence. Pourtant, le jeu vidéo en France ne représente plus que 1500 emplois (création ou édition), et semble se déteriorer au fil des années. Certes, le gros ménage des années 2000 est désormais terminé (il avait vu la disparition de studios de développement français comme Cryo, Kalisto, Lankhor...), mais l'optimisme n'est pas encore de rigueur. La France reste l'une des pires situations connues montrant la bouleversement du secteur. Le rêve canadien La production française souffre à n'en pas douter de multiples problèmes, notamment le recentrage massif des investissement internationaux du secteur sur le continent nord-américain. Le Canada incite fiscalement la création de studios de développement, et le dollar est étonnament faible par rapport à l'Euro. Il est difficile d'hésiter. En quelques années, la France a perdu quelques 2000 talents du secteur, qui n'hésitent pas à s'exiler au Canada, voire même aux US. Des équipes entières ont été recrutées par des studios de Vancouver, Montréal ou encore Los Angeles. La France réagit En 2003, le gouvernement français a tout de même lancé un plan de soutien à la production du jeu vidéo en renforçant notamment le fonds d'aide à l'édition multimédia créé en 1999 à hauteur de 10 millions d'euros (subventions ou avances remboursables). En 2005, ce fonds devrait encore grossir de 3 millions d'euros. En outre, le réseau Recherche et Innovation en Audiovisuel et Multimédia (RIAM) commun aux ministères en charge de l'industrie, de la recherche et de la culture, a soutenu 13 projets à hauteur de 3.5 millions d'euros. Enfin! Lorsque l'on sait qu'une moyenne production coûte minimum 3 millions d'euros, il est sympathique de voir que l'état commence à aider à hauteur. Cela permettra-t-il de freiner cette fuite des talents pour relancer l'industrie locale? Les prochaines sorties françaises (Fahrenheit en tête) risquent de jouer beaucoup dans la balance...
13 juin 2005 à 11h32

Par Rick28

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