Dan Brown et son
Da Vinci Code continuent à faire des émules, et principalement dans le domaine des jeux vidéo, étant donné le grand nombre d’histoires à tendance paranoïco-Vaticanesque qui fleurissent en ce moment. Comme ne le laisse pas entendre le titre du jeu, l’histoire tourne autour d’un journaliste de la plus pure tendance
Micro Application, accompagnée d’une nana. Tout ce petit monde vous fera penser à Georges Stobbart et Nico Collard de
Broken Sword… et vous auriez bien tord de penser ça.
C’est quoi le rapport avec Judas ?
En tout cas, le rapport avec les point & click du genre se fait bien sentir. Barre d’inventaire en bas, sélection des dialogues, humour à chaque réplique du personnage (par contre, ici, ne vaut pas plus de 1.5 euros, non je ne lui donne même pas 2)… J’ai même décelé des références à
Day of The Tentacle (« il ne vaut mieux pas » balancée à chaque clic sur un objet contextuel qui ne sert pas au déroulement de l’histoire, soit à peu près 85% des objets à l’écran) ou aux
Chevaliers de Baphomet. La ressemblance, elle ne s’applique qu’à cela, car au niveau de el’intrigue ou des graphismes, on est bien dans l’ambiance de
Micro Application et du « vite fait » de l’éditeur. Les animations par exemple, sont tout simplement horribles, comme la montée d’escalier du héros (Jonathan Dante), digne de celle de
The Getaway. Heureusement, les temps de chargements ne viennent pas ralentir le machin encore plus que normal. Encore heureux lorsque l’on sait qu’il faut cliquer de deux à trois fois sur un objet pour avoir enfin un indice sur son utilité ou pour pouvoir faire avancer le scénario. Les éléments du scénario, non contents d’être cachés, sont ensuite inclus dans une liste qui s’affiche en longeant le côté droit de l’écran, et je cherche encore l’utilité de la chose.
Un plagiat poussé de Da Vinci Code
Notre héros Jonathan Dante (quel prénom sympathique) vient d’apprendre la mort de son oncle, alors qu’il le croyait mort depuis quelques temps déjà, car celui-ci possédait des informations concernant un secret qui menaçait le Vatican. A la même période, d’autres personnes ont été assassinées, comme si elles faisaient toutes parties d’un ordre secret. Quel scénario original. Maintenant, remplacez Dante par Sophie Neveu et avouez qu’il y a une ressemblance. Au début du jeu, vous découvrez même un codex pour avoir des indications sur l’enquête à faire. Mais honnêtement, même avec la solution sous les yeux, certains passages sont incompréhensibles et difficiles à passer. La raison ? Il faut faire une série d’action dans le bon ordre et cliquez sur des objets qui deviennent cliquables au fur et à mesure pour pouvoir avancer. Certaines fois, le jeu sera coupé par des cinématiques ingame proches du ridicule. Les animations sont incomplètes, il n’y a pas de mouvement de lèvres des personnages. Non, vraiment, la réalisation est bâclée.

L’ergonomie pour les nuls
Pour finir, comme si le manque d’originalité et de qualité technique ne suffisait pas, l’ergonomie du jeu est tout simplement à chier. Dès le lancement du jeu, on tombe sur un menu sombre. Très sombre. Trop sombre. Et évidemment, pas d’options de réglages dans ce même menu. Même avec ma luminosité du système poussée à fond, certains passages sont dignes de
Pirates des Caraïbes 3, façon antre de Davy Jones. Et comme souvent dans ce type de jeu, la musique est beaucoup plus fort que les voix et donc, à moins d’activer les sous-titres, on galère encore plus dans la compréhension de l’histoire. Et pour couronner le tout, il n’y a pas non plus de réglages clavier. Un conseil : si vous tentez désespérément de trouver la touche de sauvegarde : c’est le S. Ah tiens, je viens de remarquer que le manuel de jeu l’écrit en tout petit, de façon anodine, dans un passage qui parle de poterie. Allez, on se retourne vite fait sur d’autres point & click du moment.