Test : Pro Evolution Soccer 6 - PC

Pro Evolution Soccer 6 - PC
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Comme d’habitude en cette période de fin d’année, nous avons droit à la dernière version de la simulation de football made in Japan, la meilleur au monde faute de concurrent, ce qui ne serait pas du luxe tant la série stagne plus qu’elle n’évolue. Drôle de paradoxe.
On ne va pas vous blablater avec un historique de l’histoire des PES et ISS depuis la Super Nintendo, car ce ne serait que pomper chez les voisins, qui se facilitent la vie en en faisant un paragraphe entier. Parlons juste du précédent opus. Il était bon, excellent même, mais seulement comparé à son adversaire FIFA. Il faut dire que par rapport à la version antérieur (PES 4 donc), ce PES 5 était un poil mieux, avec un poil de nouveautés, un poil de gameplay amélioré, un poil de nouvelles animations, le tout faisant une petite touffe de fraîcheur rendant le jeu meilleur, mais pas trop non plus. On ne pouvait pas se passer de cette dernière version, car elle était un peu mieux, ce qui suffit à rendre dépendant. Cette année, c’est pareil. Sont forts chez Konami, ils ne changent pas grand-chose, font une grosse mise à jour des effectifs, et distillent quelques nouvelles features par ci par là, et ça suffit à en faire un jeu meilleur que le précédent opus. Ils pourraient faire une révolution graphique, mais non, ils améliorent le tout, et basta. Et ça fait mouche.

Qui c’est les plus forts, évidemment PSG !

Commençons par le paragraphe du plaisir, celui qui fait des choses toutes drôles on sait où. On notera l’arrivée de la Ligue 1, avec les vrais maillots, les sponsors et tout le tralala. Il était temps ! Enfin un vrai PSG – OM digne de ce nom, y en avait marre de Ile de France – Bouches du Rhône… La Ligue Masters, la fameuse, offre son lot de nouveautés. Ainsi, vous choisissez la difficulté de gestion de l’équipe, vous pouvez désactiver la progression des joueurs, la fréquence des transferts, la possibilité de recruter des joueurs classiques/cachés ou non. Merci, j’en avais marre de voir Eusebio au Milan AC ou Papin à Barcelone. Il n’y a pas que la Ligue 1 qui est officielle, mais toujours la Série A, la LFP et la Ligue Hollandaise, quelques clubs comme Arsenal et Manchester United (on retrouve donc London FC à la place de Chelsea), et exit la Bundesliga, dont il ne reste que le Bayern Munich. De nouveaux clubs comme le Benfica, le Celtic, L’Olympiakos, et j’en passe ont leur beau maillot sponsorisé. Vous trouverez également dans les autres clubs la Juventus, reléguée en Série B officiellement. Pour les pays, la France, l’Argentine, les Pays-Bas, l’Angleterre, l’Italie, l’Espagne, la République Tchèque et l’Australie ont droit aux tous derniers maillots de la Coupe du Monde.
On remarque d’ailleurs étrangement dans le mode Modifier une liste de 18 clubs tous prêts à être modifiés, à vous donc de recréer si vous le voulez la Bundesliga et ses gros clubs comme Leverkusen, Hambourg ou le Werder Brême. Tout est modifiable là encore, sauf les équipes à licence, mais vous pourrez créer vos joueurs, modifier leurs stats, renommer les stades, changer les numéros, etc. Comme avant, en fait.

Aux chiottes l’arbitre !

Bonne nouveauté, l’arbitrage semble être à la hauteur, ou presque. Déjà, on note la disparition de l’icône Avantage, vous verrez juste l’arbitre faire un signe de continuer à jouer. L’arbitrage est en général plus juste et plus strict. Autant il fait pleuvoir les cartons au premier tacle glissé, autant il sait laisser jouer pour ne pas interrompre l’action. Cela dit, il siffle parfois sans qu’on sache trop pourquoi. Il met aussi des cartons à retardement. Vous pouvez être sûr que si vous faites un gros tacle bien appuyé qui n’est pas sifflé, au prochain arrêt de jeu (qui peut avoir lieu 10 minutes après dans le jeu !) l’arbitre sortira la biscotte. Il arrive ainsi de prendre des cartons après avoir marqué, assez hallucinant. Les arbitres de touches lèvent leur drapeau, les animations ont gagné en richesse. Les goals font de belles envolées, paraissent tantôt fébriles tantôts rassurants, l’ensemble des animations des joueurs est plus complet. Les dribbles sont stylés, les stars sont aisément reconnaissables, tant par leur physique que par leur rapidité et leur puissance. Il y a donc un fossé entre les stars et les autres joueurs, carrément plus faciles à manier, comme Zidane, Ribéry, Ronaldinho, Messi, Adriano ou même Henry. Avoir ceux-là dans son équipe, ça aide grandement. Leur présence comme leur absence se ressent directement au tableau d’affichage. Les coups francs peuvent se jouer rapidement, technique efficace avec un peu d’entraînements, les coups francs direct font mal quand on sait les tirer, comme toujours.

Ca reste un PES 5.5

En bref, il y a du très bon, et de l’agaçant. Ainsi, l’optimisation est carrément oubliée voire lésée, les joueurs ont gagné en finesse, mais le public reste toujours aussi hideux, alors qu’il est facile de mieux faire. La bande son donne rapidement mal à la tête, les commentaires restent affreux (« c’est une vraie faute », « c’est une action dangereuse » alors que le coup franc est déjà tiré) en plus d’être inadaptés et incohérents la plupart du temps. Tous les transferts ne sont pas à jour : Zidane est encore en équipe de France (blabla nostalgie, blabla joueur trop fort, blabla Zizou président, on peut comprendre), M’Bami et Boskovic sont encore au PSG, et il y en a plein encore. En match, le curseur Semi-Auto fait des siennes, il change le joueur dirigé un peu n’importe quand, et parfois s’excite à changer de joueur sans arrêt. Autant dire qu’à plusieurs, c’est carrément le bordel, et il arrive qu’on dirige un joueur, le plus prêt du ballon et le curseur change pour nous en sélectionner un autre. On se retrouve donc à faire des tacles dans le vent ou à prendre des buts vraiment idiots. L’absence de la Bundesliga porte préjudice à Konami, s’il y avait eu au moins les clubs avec les faux noms, mais là…Le jeu en ligne a été revu, plus complet, avec un support digne de ce nom, cependant, vous risquez de tomber la plupart du temps sur des boulets, des kevins qui vous rappelleront la bonne époque de Counter-Strike. L’ensemble du jeu est cependant plus fluide, on pratique du vrai foot, on mérite nos victoires,la dépendance est toujours de la partie.
A défaut d’être une révolution, Pro Evolution Soccer 6 apporte du sang neuf, donne davantage de plaisir de jeu, les nouveautés font plaisir, mais on regrette le manque de finition, on en voudrait encore plus et on sait que c’est possible. La nouvelle référence, assurément, comme chaque année. Ca n’évolue pas beaucoup, mais ça suffit à rester sur la première marche du podium des jeux de foot.
02 novembre 2006 à 16h21

Par

Points positifs

  • La Ligue 1 Orange
  • Le mode Online revu
  • Toujours aussi addictif
  • C'est toujours mieux que PES5
  • L'arbitrage plus cohérent
  • L'ambiance au top

Points négatifs

  • La Bundesliga absente
  • Mal optimisé
  • Graphiquement toujours moyen
  • Le curseur Semi-Auto
  • Les commentaires et la musique à chier
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