Test : Berlin 1943 : Les secrets de l'opération Wintersun - PC

Berlin 1943 : Les secrets de l'opération Wintersun - PC
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Non vous ne rêvez pas, il s’agit bien là d’un nouveau jeu sur la Seconde Guerre Mondiale. C’est marrant comme le nom d’une ville européenne suivi d’une année comprise entre 1939 et 1945 parait très évocateur. Et pour cause, ce nouveau jeu d’aventure signé Micro App vous plonge dans un univers à mi-chemin entre la réalité et la science fiction.
Vous aimez la guerre ? Non pas la vivre, mais la jouer. Personnellement, la Seconde Guerre Mondiale me sort par les trous de nez. Franchement, on en a trop eu et de tous les genres ou presque. Il ne manque plus qu’on ait un jeu de course sur la Seconde Guerre Mondiale avec les différents véhicule de prestige du milieu du vingtième siècle. Y’en a eu ? Toujours est-il que Berlin 1943 ne cherche pas à devenir un énième FPS ou autre jeu d’action, mais se classe dans la rubrique des jeux d’aventure et même des point & click. Mais, était-ce vraiment nécessaire ?

J’aime les saucisses de Vienne

Oui, je ne le cache pas, j’aime les saucisses de Vienne (j'aime aussi celles de Francfort, mais ça c'est une autre histoire...). Mais non, ça n’a rien à voir avec le jeu. Dans le jeu vous incarnez John Russel, un scientifique qui fait dans son pantalon à la moindre évocation de l’Allemagne nazi, d’un mec à la moustache courte ou encore de ces camps de loisir qu’offrait généreusement le régime du Nationalsozialismus. Et pourtant, John Russel est l’un des meilleurs scientifiques britanniques et par conséquent il n’a pas le choix que de travailler pour les services secrets qui lui ont concocté un dossier en béton. En effet, les allemands sont sur le point de fabriquer une arme révolutionnaire et notre ami John devra vérifier si cette arme est opérationnelle. Bien sûr, il n’ira pas tout seul à Berlin, il ne faut pas rêver. Il sera suivi de près par des agents secrets mais la grosse partie du boulot revient au loser de l’équipe, à savoir vous. Ouais, la logique dans tout ça…
Au final, le scénario ne s’avère pas terrible. Pourtant l’idée de base n’est pas mauvaise en soi, même si on a déjà connu ça dans certains épisodes de Medal of Honor, mais voilà la mayo ne prend pas. Au bout du compte, on s’ennuie à chercher à résoudre des énigmes farfelues pour en arriver à bout du jeu en quelques heures seulement. Et les différentes cinématiques ne viendront pas égayer les moments d’ennui puisqu’elle vous donneront la nausée, compte tenu de la laideur de ces dernières. Quand c’est beau, il faut le dire. Quand c’est laid, il faut le dire aussi.

J’aime aussi les saucisses de Francfort

Point & Click oblige, vous devrez résoudre des énigmes. Et des énigmes, dans Berlin 1943, vous allez en avoir. Je n’ai jamais dit qu’elles étaient d’une grande utilité mais elles sont là. En temps normal, on se plaint d’avoir peu d’objets à sa disposition pour résoudre les nombreuses énigmes, mais là c’est l’inverse, on en a trop ! Du coup, il faut faire le tri puisque une grande partie des objets trouvés ne serviront à rien. A quoi bon les prendre alors quand ça devient inutile ? Je vous le demande. S’ajoute à cela une logique pas très évidente et parfois un casse-tête de deux heures. Bon j’avoue, je suis en général très nul dans ce genre d’énigmes mais avouez franchement qu’émietter une patate trouvée dans une poubelle pour attirer le corbeau et arracher la branche sur laquelle l’oiseau était perché, ce n’est pas une logique qui me vient directement à l’esprit. Alors au mieux, on se met à réfléchir, à tourner en rond, à chercher partout et on trouve (pas toujours). Au pire, on clique partout sur tous les items dans l’espoir de faire marcher quelque chose, de débloquer la situation au moins. Mais merde, rien qu’un indice, s’il vous plaît. Et ce satané scientifique ne nous aide pas le bougre, et ne nous donne aucun indice ou à peine, histoire de dire qu’il réagit lorsqu’on clique quelque part. Ah oui, une chose marrante, le monsieur se permet de « contempler » le décor. Dans un bon vieux point & click, vous avez la possibilité de cliquer là où il y a une interaction. Mais là, vous pouvez cliquer un peu partout. Si vous cliquez sur le grand Big Ben, John Russel s’amusera à commenter. Bon ok, ça donne un souffle de réalisme, mais ce n’est pas très utile.
Finalement, Berlin 1943 aurait peut-être pu devenir un jeu d’aventure correct si le scénario était un peu plus étoffé, plus spectaculaire et plus dynamique. Il aurait fallu avoir également un héros digne de ce nom, car notre bon vieux John Russel il a un peu trop les boules pour s’aventurer dans les rues allemandes, surtout en période de guerre. Cela dit, le jeu pourra sans doute plaire un peu aux fans du genre, mais je vous le dit de suite : il y a mieux !
08 mars 2007 à 21h42

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Points positifs

  • Heu... parfois des commentaires rigolos

Points négatifs

  • Pas très beau
  • Scénario court
  • Un héros peu charismatique
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