Boutade ou pas ? C'est ce qu'on peut se demander au vu du titre
Guild Wars : Eye of the North soit GWEN en abrégé. Pour faire un petit rappel, Gwen est un personnage de la première campagne qui nous offre une de nos premières quête et qui aura pourri la vie à de nombreux joueurs se demandant à quoi lui faire plaisir pouvait bien servir. Ils ne manquent pas d'humour, chez
NCsoft. Attention toutefois à cette extension. Si
Prophecies, Factions, et
Nightfall étaient des campagnes indépendantes,
EoTN sera bel et bien une extension et nécessitera donc l'achat d'une des trois campagnes précédemment citées.
La différence
Contrairement donc aux campagnes, ce que proposera la nouvelle extension aura d'autres buts. Les campagnes apportaient des nouveautés tant en termes de PvP que de classes, ce qui ne sera pas le cas ici. Car pour réellement profiter des apports de chaque campagne, recommencer un personnage était souvent de mise, ce qui avait pour conséquence de minimiser l'importance de personnages de haut niveau. Voilà donc l'objectif de
EoTN, offrir de nouveaux challenges pour les vrais durs, les brutes, les tatoués... Quelle que soit la campagne possédée, l'accès aux donjons se fera de la même manière, petit tour de magie exécuté grâce à une petite facilité de scénario.
Freaks
Parlons-en, de ce scénario. Après les aventures respectives des héros (entendez, après avoir fini une campagne), d'immenses tremblements de terre secouent les continents de Tyrie, Cantha et Elona, créant une multitude de brèches béantes vers un monde souterrain en plein bouleversement. C'est simple, mais ça règle pas mal de problèmes de cohérence. En effet, dans ce monde souterrain, les nains luttent pour préserver leur monde face à la menace des Destroyers. Dans cette lutte, les héros rencontreront d'autres races sur le déclin du fait des Destroyers : les Asuras, les Norns et les Charrs. Les premiers sont des petits créatures très intelligentes et hautaines, plus doués pour la magie que l'humain lambda. Les Norns, eux, sont des tas de muscles vivant en tribus et s'apparentant aux géants. Quant aux Charrs, ils habitent les profondeurs de la Tyrie et essaient de se remettre de leur défaite (cf.
Prophecies). Tout ceci n'étant qu'un gigantesque moyen détourné pour nous faire découvrir les races jouables dans
Guild Wars 2.
L'enjeu
A quoi bon jouer à EoTN si
Guild Wars 2 vient le supplanter quelques mois plus tard ? C'est la question à laquelle
ArenaNet et
NCsoft ont eu à répondre. A la fin de l'extension, nos personnages se verront érigés des monuments à leur effigie, en fonction des différents exploits qu'ils auront accompli sur telle ou telle campagne. Ces monuments seront également présents dans Guild Wars 2 et offriront des bonus aux personnages de cette seconde série. Bonus qui se traduiront par des objets ou des titres uniques, impossible à obtenir d'une autre façon. Alors certes, cela ne console pas de voir la progéniture que l'on chérit abandonnée aussi facilement, mais ça compense.
Du chiffre en vrac
Comme il ne suffit pas seulement de rajouter des donjons pour être crédible, Eye of the North n'arrive pas seul. Avec lui apparaîtront 40 nouveaux sets d'armures pour les classes existantes, 10 nouveaux héros (soit un de chaque classe), des nouveaux titres et objets et de nouvelles compétences. Concernant ces compétences, au nombre de 150, 50 d'entre elles seront exclusivement réservées au jeu de rôle. Le but étant probablement d'insister sur le fait que cette extension se focalise principalement sur le PvE et non le PvP, plutôt bien servi depuis
Factions, et pour faciliter la transition avec GW2.