Test : Sam & Max Season 1 - PC

Sam & Max Season 1 - PC

Sam & Max Season 1 - PC

Genre : Aventure en 6 épisodes

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Cher Docteur Purcell. C’est avec ravissement et intérêt que nous avons accueilli, hier soir, les deux patients que vous avez eu l’insigne bonheur de nous confier. L’ensemble des membres de mon équipe vous remercie pour la confiance que vous bien voulu lui témoigner. Quoique nous n’ayons pas encore eu le temps de faire pleinement connaissance avec vos petits protégés, je puis d’ores et déjà confirmer les soupçons que vous avez bien voulu partager avec moi lors de nos précédentes correspondances téléphoniques quant à la pathologie dont ils sont affligés : délire paranoïde accompagné de nombreux troubles de la personnalité. Nul doute que mon équipe trouvera le plus grand intérêt à étudier en profondeurs ces deux cas. Je vous recontacterai prochainement afin de vous communiquer les résultats de nos premières investigations. Votre plus dévoué admirateur, le docteur Bloom.
Cher Docteur Darkbloom. Je joins ma voix à l’interminable suite de protestations émises par mes collègues au cours des derniers jours pour vous signaler que le téléphone de nos bureaux du premier étage a disparu ! Nous ne serons pas surpris de nous apercevoir que le rat qui occupe actuellement les appartements de vos deux nouveaux patients, le chien loquace et son comparse névrosé, est celui qui l’a subtilisé ! N’a-t-on pas vu l’autre jour l’irascible muridé, affligé en sus d’un intolérable défaut d’élocution, tenter de copuler avec tous les parcmètres disposés de l’autre côté de la chaussée ? Les avanies se succèdent et – hélas – se ressemblent, docteur Bloom. Déjà la semaine passée nous avons du subir les interminables conversations de votre chien avec son « cafard mouchard ». Le professeur Léonard s’est retrouvé ligoté dans un cabinet comble de fromage suisse et mademoiselle Myra s’est vue séquestrée des heures durant jusqu’à ce que la pauvresse, accablée de vertiges, accepte de deviser avec une vache casquée d’un abat-jour ! Et je ne parle pas des invraisemblables esclandres que déclenche systématiquement la mise en route d’un poste de télévision ! Bref, le chien et le lapin font leur show à tous les étages, cherchant quelques complots à ourdir ou à démasquer ! Et véhiculant un peu partout cette rumeur insensée concernant la parution prochaine de je ne sais quelle monographie : Sam & Max Season 1 ! Je vous averti que la prédilection du léporidé fou pour les armes à feu et la vendetta commence à inquiéter certains de nos clients. Dieu seul sait où s’arrêtera ce que les plus charitables d’entre nous qualifient encore d’innocente cocasserie. N’y voyez nulle désobligeance de ma part, cher confrère, mais il semblerait toutefois que depuis l’arrivée de vos deux turbulents patients, le délirium se propage comme une traînée de poudre dans nos locaux ! Professeur T. Schafer.

Canis Lupus horribilis !

A mon tour de solliciter votre aide, docteur Grossman. J’ai déjà évoqué avec vous le cas de cet anonyme quincailler, Bosco, résident intermittent de notre institut et dont l’innocente marotte consistait jusqu’à il y a quelques semaines en la conception de moyen de défense de plus en plus alambiqués (mais qui de nos jours peut se permettre la moindre imprudence ?). Il semblerait que le mal dont est accablé le pauvre homme tende aujourd’hui à s’aggraver. Evidemment on est tenté de se demander si les gens de notre profession connaîtront un jour le sens du mot répit ? Qui sait s’il est un terme à notre sacerdoce ? Evitons toutefois de nous apitoyer. Pour l’heure c’est le cas de notre ami Bosco qui me préoccupe. Peut-être la détérioration de son état est-elle à mettre au compte des nombreuses visites que nos deux patients communs ne cessent de lui rendre ? Car il faut vous dire que l’homme, artisan sans histoire, souffre depuis quelques temps de ce que je qualifierais d’une polymorphie identitaire à caractère paranoïde. La semaine passé ce dernier était un sympathisant communiste. Hier, un demi-elfe (les loisirs vidéo ludiques ne sont-ils le fléau rampant de notre inconsciente société ?). Aujourd’hui l’homme se prend pour sa propre mère… Au surplus, Bosco voue depuis peu un intérêt quasi obsessionnel pour la dénaturation et le recel d’articles ménagers. Nous ne nous serions pas davantage alarmés (ce genre de reflux dans le matérialisme de l’existence quotidienne est somme toute assez fréquent chez les personnalités un peu fragiles) si l’homme n’avait pas en sus le défaut de pratiquer des prix bien supérieurs à ceux du marché. Un fou peut-il mettre en péril à lui seul le fragile équilibre qui sous-tend les opérations commerciales des nations civilisées ? Nul doute qu’une connexion logique doit exister entre les deux affections, celle qui désagrège l’identité et celle qui pousse un homme à abuser du libéralisme ambiant. Je vous en laisse juge. Après tout, vous êtes infiniment plus qualifié que moi pour statuer sur cette affaire. Sincèrement vôtre. Docteur Bloom.

Oryctolagus cuniculus non moins horribilis !

Chère Sybil. Je viens à l’instant d’apprendre que nous avions des connaissances communes. Certes, me direz-vous, mon ami, certes… En tout vraisemblance, oui, statistiquement. Mais des connaissances communes qui, au surplus, n’ont rien de tout à fait commun ? Un chien un peu pataud et un lapin libidineux, par exemple ? Voilà l’objet d’une bien curieuse coïncidence, n’est-il pas ? Et figurez-vous que ces deux là sont actuellement en traitement dans notre établissement ! Le très respectable professeur Purcell les a confiés à l’inflexible rigueur de notre expertise voici quelques jours de cela. A la fierté initiale résultant de notre élection (inattendue, je vous le confesse) a d’abord succédé une curiosité teintée d’amusement ; qui s’est vue elle-même rapidement remplacée par une déplaisante consternation… A vous que rien n’effarouche, je peux bien avouer que le comportement de nos deux amis déconcerte tout ceux qui ont le malheur de croiser leur route et ce jusqu’à nos meilleurs spécialistes. Je ne sais si ce sont leur va et vient incessants au quatre coin de la clinique, leur obsession à manipuler jusqu’à l’absurde toutes sortes d’objets et à concevoir sous le rapport des énigmes les plus farfelues ce qui nous paraît, à nous autres hommes de raison, le plus intelligible, ou leurs inénarrables délires verbeux mais, foi d’homme de sciences, nous y perdons notre latin. Nos meilleurs logiciels de computation logique tentent toujours de débrouiller le rationnel de l’irrationnel. Huge Bliss, l’hypnotiseur dépêché par l’université de Prismatologie de Tranquility suite à mes demandes répétées a émit l’hypothèse d’un cas (fort rare) d’hystérie schizoïde. Et par phénomène de contamination hallucinatoire, ajoute le thérapeute, tout ce que touchent les malades choit dans le faux-semblant de la plus inextricable inintelligibilité… Croyez bien que si je n’éprouvais pas tant de difficultés à croire ce que je vois, je me garderais bien de vous prendre ainsi à partie ; mais figurez-vous, chère amie, que l’autre jour, pour ne citer qu’un exemple parmi tant d’autres, Sam, inversant le sens d’une flèche dessinée au mur, ne cessait de passer du sol au plafond ! Admettez qu’il y a là de quoi ébranler vos certitudes les mieux établies… Mais je ne veux pas vous importuner plus longtemps. Je sais que, vous aussi, vous avez eu votre lot de déboires et d’afflictions. On m’a appris les fâcheuses mésaventures que vous aviez récemment expérimentées dans le cadre de votre brève entreprise de tatouage. J’en suis sincèrement navré. On m’a également rapporté que vous vous étiez essayé coup sur coup à différentes sortes d’activité plus ou moins lucratives, témoin à charge professionnel, sensationnalisme intergalactique, reine du Canada, sans jamais rencontrer le succès que vous méritiez. Sachez qu’il me tarde de recevoir de votre part les meilleures nouvelles qui soient… Infailliblement Fraternel Vivian

O Ravishing Delight !

Cher Monsieur Purcell. Je vous envoie cette courte missive afin de vous avertir que votre lapin et votre chien se sont récemment accoquinés avec trois de nos jeunes patients dont je vous ai entretenu tantôt. Il s’agit de Whizzer, Peepers et Specs, les trois gamins télégéniques dont il fut longuement question au moment du scandale du Culture Eye-Bo Ocular Fitness Program, scandale dont je sais que votre formidable mémoire n’a pu s’empêcher de garder la trace. Si nous avions initialement pensé que la proximité conflictuelle de deux pathologies néanmoins voisines aiderait nos cinq patients à s’affranchir de leurs déficiences respectives, nous avons depuis découvert toute l’étendue de notre méprise ! Il me semble nécessaire, eu égard aux nombreuses faveurs que vous n’avez jamais cessées de m’accorder, de vous signaler que votre lapin vient de se faire élire chef de la nation et que nos trois névropathes en bermuda se sont partagés l’état du Dakota. Ne blâmez pas la négligence de nos soins, cher collègue, je vous assure que nos intentions étaient louables et que nous avons tout tenté pour empêcher l’irrémédiable de se produire… Qu’Abraham Lincoln, ce saint homme, nous en soit témoin… Cela dit, et comme vos immenses connaissances géopolitiques vous le suggèrent très certainement, le mont Rushmore représente désormais un insoluble point de discorde entre les trois nouveaux gouverneurs du Dakota ; la valeur touristique du lieu aiguise naturellement les convoitises ; c’est précisément au sujet de cette petite dissension qu’il me faudrait recevoir au plus vite vos savantes lumières. La nation toute entière nous en voudrait très certainement si, faute à quelque incompétence de notre système thérapeutique (pourtant réputé infaillible), le pays venait à sombre dans une guerre civile ! J’ajoute que l’évènement ne serait guère plus qu’anecdotique si Max n’avait pas profité d’une autre de nos négligences pour vendre – concurremment - les Etats-Unis à la toute récente monarchie canadienne ! On aura beau prétendre que l’édification scientifique de l’espèce humaine peut bien justifier quelques petits sacrifices, admettez que la situation n’en demeure pas moins embarrassante… Je compte ici sur votre entière collaboration. Un de vos plus dévoués admirateurs. VD.

Docteur Darkbloom, I presume ?

Permettez-moi de me présenter : Buzz Aldrin, astronaute et pilote de LEM confirmé. Si mes informations sont exactes (et considérant le sérieux de mes sources, le contraire me surprendrait) la Desoto noire immatriculée RLW 822 appartient à deux locataires de votre institut. Si je prends la peine de vous entretenir de cette automobile, docteur, c’est que cette dernière se trouve actuellement stationnée devant le Moon Visitor Center and Gift Shop, 1 place Mare Tranquillitatis, Moon CEDEX, et que cet emplacement, j’ai le regret de vous l’apprendre, est réservé à la clientèle du dit établissement. Quoiqu’il me répugne d’obliger aussi vulgairement un humaniste tel que vous (vos intéressant travaux ayant finalement atteint nos altitudes), sachez néanmoins que ma position de gérant m’astreint à certaines obligations ; et que parmi ces obligations se trouve précisément celle de faire respecter les droits des propriétaires qui m’emploient. Et l’un de ces droits, vous l’aurez très certainement compris, tient à la pleine jouissance de l’emplacement de parking sus-cité. Auriez-vous donc l’amabilité, docteur, de demander à vos amis de déplacer leur automobile dans les plus brefs délais ? Il me navrerait de devoir recourir à l’incorrection bien connue des gens du contentieux. Vous assurant néanmoins de l’expression de mes sentiments les plus respectueux. Buzz Aldrin.
Amis, célébrons la résurrection du point & click ! Toutes les réjouissances promises par le genre sont là, décapées, revivifiées, sublimées : des dialogues irrésistibles et profus, des énigmes absconses, des personnages hilarants, des thèmes musicaux à fredonner, une esthétique typée cartoon, un scénario savoureusement inconséquent…. Le chien prolixe dégoise là où le lapin fou dégaine. Et Harpo Marx qui opine... Comme en ce bon vieux temps où avoir le temps pouvait encore signifier quelque chose. Et c’est tout le monde contemporain qui en prend pour son grade. Balltrap ! Il n’est rien qui échappe tout à fait à la causticité délirante de la freelance police : télévision, politique, tourisme, journalisme, sectarisme et bien d'autres ismes encore… L’impitoyable machinerie de l’autodérision mouline tout sur son passage, jusqu’aux poncifs du jeu vidéo lui même. Malheureusement les défauts traditionnels du genre se sont également invités à notre petite Pâques vidéoludique : le déclenchement de certains évènements défie toute logique, les va-et-vient entre les différents lieux du jeu sont incessants, les dialogues (absolument admirables) occupent plus de la moitié de l’espace ludique, la mécanique grippe un peu aux redites et il vous faudra souvent faire preuve d’opiniâtreté davantage que de rationalité pour résoudre les casse-têtes farfelus concoctés par les développeurs. D’autant plus que l’absurdité consentie de l’univers élaboré par Telltale Games autorise toutes les loufoqueries… Et la farce (une farce merveilleusement drôle cela dit) l’emporte parfois sur le jeu. Mais au fond, pourquoi s'en plaindre ?
05 novembre 2007 à 09h48

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Points positifs

  • Sam !
  • Max !
  • Les autres !
  • Mais aussi : une technique modeste mais convaincante.
  • Ou encore : un prix raisonnable (40€) au regard de la vingtaine d'heures que compte le jeu.
  • Sans oublier : la localisation, excellente.

Points négatifs

  • Gameplay en concurrence avec la narration.
  • Prolixité (délicieuse mais abusive) des personnages.
  • Pas de voyage rapide entre les lieux.
  • La localisation : les fainéants risquent de s'y laisser tenter.
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